L’édito de Maxime Retailleau, rédacteur en chef du nouveau numéro d’Antidote
Summer Fever
L’été 2023 s’annonce chaud et les couvertures de ce nouveau numéro risquent bien d’y contribuer. On y retrouve notamment notre icône de mode favorite de ces derniers mois, Julia Fox, la queen des platines Honey Dijon, le nouveau challenger du rap anglais Lancey Foux, l’artiste aux textes engagés Angèle et le rappeur-chanteur-lover Hamza, qui réalise sa toute première cover story d’un magazine à cette occasion.
Mais si l’été s’annonce chaud, c’est aussi dans un sens très premier degré, car la planète continue de se réchauffer de manière exponentielle, jour après jour, malgré les cris d’alertes des scientifiques, des collectifs écologistes ou encore de l’activiste Camille Étienne, qui s’apprête à sortir son premier livre, Pour un soulèvement écologique – Sortir de notre impuissance collective, et nous dévoile ses stratégies pour faire plier les puissant·e·s. Un combat auquel adhère la popstar britannique Raye, qui évoque son inquiétude à l’égard de notre avenir dans son très attendu premier album, enfin sorti en février dernier, après sept années de conflits tumultueux avec son ancien label. Elles encouragent ainsi une prise de conscience dont les marques de mode ne peuvent aujourd’hui plus faire abstraction, les poussant à multiplier les projets en faveur d’une meilleure circularité de leurs produits.
Ce numéro est aussi marqué par le lancement de nouveaux formats, dont une anthologie de textes féministes, curatée par l’agente littéraire Ariane Geffard, connue et reconnue pour son flair en la matière. Il comprend également plusieurs portfolios d’artistes : des toiles érotico-queer de Tut Ravia à celles oniriques et hautes en couleur de John Fou, en passant par les œuvres néo-ero-guro de Lee Yunsung, les photographies poétiques d’Olgaç Bozalp ou encore celles célébrant la puissance douce des corps signées Stéphane Gaboué. Le collectionneur Moyo, dont l’appartement rassemble d’innombrables livres et magazines érotiques vintage, notamment japonais, nous a quant à lui donné accès à ses trésors en papier glacé et dévoilé leurs secrets. En parallèle, le magazine a collaboré avec plusieurs photographes ce semestre, afin d’affirmer son positionnement esthétique de manière plus forte, via une curation, plutôt qu’à travers une unique carte blanche, comme nous le faisions par le passé.
Au cours de la production de ce numéro, Antidote a aussi eu l’immense plaisir de vous retrouver presque toutes les semaines, lors des soirées que nous avons organisées au sein de différents clubs parisiens, dans le cadre de résidences immortalisées à l’argentique.
Les premières d’une longue série, on l’espère !