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Pas de défilé cette saison pour Marine Serre, qui choisissait d’accueillir la presse le temps d’une présentation et d’un cocktail à l’ambiance intimiste et engagée. Accueilli·e·s par des mannequins s’embrassant, vêtus de combinaisons moulantes imprimées des emblématiques croissants de lune du label en all-over, les invité·e·s ont pu découvrir la collection avec les explications en live de la créatrice, soulignant son approche du « care », plus que jamais essentielle aujourd’hui.
Présenté au Musée des Arts et Métiers, l’unique show de Craig Green de l’année convoquait les Beatles, s’inspirait des patrons de manteaux pour chiens pour les adapter aux humains et mettait en scène les mannequins avec des lunettes scintillantes donnant au regard une puissance lumineuse. Hybride, tactile et sentimentale, la vision de la masculinité du créateur semblait également habitée par l’idée du vêtement comme mémoire ou vestige du passé.
Au Palais de Tokyo, Rick Owens signe un nouveau show spectaculaire, où les silhouettes plongent littéralement dans l’eau avant de ressurgir trempées. Baptême gothique, introspection sur la gloire et la mort, hommage à son propre parcours… Dans cette collection faite de nylon, denim, soie et cuir, Rick Owens explore son ADN : un « elegant sleaze » radical, où shorts découpés, vestes effilochées et capes de cuir frangées composent un vestiaire théâtral et brutal, sublimé par la mise en scène aquatique.
Pour l’été 2026, Acne Studios imagine une garde-robe masculine fluide et multi-générationnelle, faite de contrastes assumés entre sportswear brillant et denim usé, polos vintage et bombers amplifiés. Sous l’impulsion de Jonny Johansson, la silhouette s’affirme avec nonchalance, préférant le mélange des genres. Cropped hoodies, textures glossy, imprimés japonais, vestes biker ultra-moulantes et sacs Camero revisités esquissent le portrait d’un homme geeky qui n’a rien à prouver, sauf peut-être qu’il est cool sans même le chercher.
Pour sa collection inaugurale chez Dior, Jonathan Anderson orchestre un défilé entre dandy casual et normcore assumé. Vestes d’officier, pantalons en denim ou rentré dans les chaussettes, cravates légèrement relâchées, lacets défaits : la silhouette Dior Homme se joue des contrastes avec poésie. Les basques du mythique tailleur Bar donnent naissance à de nouveaux trenchs sculpturaux aux volumes de tissu plissées sur les hanches, tandis que des trèfles à quatre feuilles et des fleurs ponctuent certaines pièces.
Sharon Stone incarne l’esprit femme fatale et le power dressing iconique de Mugler dans la campagne de la nouvelle capsule « re/edit » de la maison. Conçue comme un hommage aux pièces cultes de Mugler, cette collection sous forme de rétrospective revisite des silhouettes extraites des collections les plus flamboyantes de Mugler, à l’instar de la veste en laine rayée et de la jupe fendue de la collection automne-hiver 1998/1999 « Lingerie ».
Pour le printemps-été 2026, Walter Van Beirendonck nous embarque dans un pèlerinage postmoderne et poétique, guidé par ses « Stars Eyes » (le nom de la collection), symboles d’espoir et de naïveté assumée. Entre blouses de peintres tachées, costumes/exosquelettes inspirés du XVIIIe siècle et clins d’œil à la flamboyance d’Anna Piaggi, la collection joue de contrastes, de volumes exagérés et de détails revisités (boutons recouverts, cols en soie effilochée).
Entre classicisme et spontanéité, le premier défilé homme de Julian Klausner pour Dries Van Noten a démontré que le successeur du créateur anversois était la meilleure personne pour reprendre le flambeau. Fidèle aux codes de la maison, le designer a imaginé pour le printemps-été 2026 une garde-robe reprenant les codes du tailoring mais les faisant flirter avec l’esprit d’un moment suspendu en bord de mer, à l’aube.
Pour son tout premier défilé à la Fashion Week de Paris, Camperlab et son directeur artistique Achilles Ion Gabriel opèrent un changement de cap, affirmant le label de chaussures comme un acteur mode à part entière, via sa ligne expérimentale Camperlab. Dans un ancien parking transformé en décor dystopique, des silhouettes trempées d’huile et de sueur chaussent la nouvelle sneaker Tornado, vêtues de grands manteaux en denim imprimé ou des cuirs volontairement usés. Une collection unisexe incarnée par un casting ultra-divers mêlant figures culturelles et talents anonymes, pour refléter l’énergie libre de Camperlab. Avec ce premier show, Achilles Ion Gabriel introduit également un nouveau monogramme, symbole d’une indépendance affirmée.
Cette saison, Arthur Robert poursuit l’obsession américaine de son label Ouest en s’inspirant des archives de la NASA des années 60. En résulte un mélange de tailoring rigide, de motifs rétro et de détails western, évoquant les ingénieurs de Houston tantôt dans la boardroom tantôt en combinaison spatiale. Mi-businessman, mi-cowboy, mi- astronaute, l’homme Ouest brouille les pistes avec un twist kinky assumé.
Avec sa collection « Resistance », Jeanne Friot transforme le défilé en acte politique. En plaçant des personnes trans au cœur de son casting, la créatrice fait de la mode une scène de visibilité, de lutte et de fierté. Militante dans l’âme, elle célèbre les identités queer et marginalisées, refusant le silence ou l’effacement à l’heure où la communauté transgenre fait face à toujours plus de menaces. Véritable manifeste, la collection dénonçait également les guerres, toujours plus nombreuses, en cours.
Le défilé des étudiants de l’IFM a une nouvelle fois lancé les festivités en ouvrant la Fashion Week masculine de Paris printemps-été 2026. Avec une énergie brute et sincère, trentaine de jeunes designers ont présenté leur toute première collection, explorant le vêtement comme espace de réflexion parfois politique. Jeux de volumes, trompe-l’œil, upcycling… Porté·e·s par une même urgence de créer, les étudiant·e·s sont venu·e·s saluer vêtu·e·s de T-shirts flanqués des phrases « No civilians should pay for their government’s choices » ou « Stop financing wars ». Swipe pour découvrir quelques uns de nos looks préférés.