Yseult : « Je n’ai plus peur de me montrer telle que je suis »

Article publié le 13 février 2020

Texte : Naomi Clément.

Photos par Ferry van der Nat et article extraits d’Antidote Magazine : Desire printemps-été 2020. Stylisme : Yann Weber. Coiffure : Olivier Schawalder. Maquillage : Sabu Suzuki.

Avec sa musique introspective située entre pop et trap, fruit de son inébranlable désir d’émancipation, Yseult a marqué l’année 2019 de son sceau flamboyant. 2020 lui tend les bras.

« Allô ? Attendez, je mets mes AirPods. » Six heures de décalage horaire nous séparent d’Yseult, partie en vacances à New York pour conclure l’année 2019 en beauté. Douze mois riches en émotions, qui ont vu l’auteure, compositrice et interprète opérer un virage à 180 degrés. « Tout ce qui s’est passé cette année… ça a été une très belle aventure », constate l’intéressée à l’autre bout du fil. Relativement discrète depuis 2015, la Française de 25 ans est revenue sous le feu des projecteurs avec Rouge et Noir, deux EPs sortis sur son propre label Y.Y.Y, qui l’ont installée comme l’une des artistes les plus captivantes de la scène francophone. Puissant dans ses textes, visuellement percutant dans les clips qui l’accompagnent, ce duo de projets entre trap et pop a également levé le voile sur une nouvelle Yseult : fière, indépendante, assumée, triste aussi parfois – bien loin des airs plus mainstream de son premier album Yseult, paru il y a cinq ans chez Polydor à la suite de son passage dans Nouvelle Star. « La vraie moi, finalement », concède-t-elle. Une renaissance aussi artistique que personnelle, motivée par un désir de liberté et d’authenticité grandissant, que la jeune femme a accepté de nous raconter.

ANTIDOTE. Cette année 2019 a été très prolifique : vous êtes revenue avec deux nouveaux EPs, vous avez créé votre propre label Y.Y.Y, assuré une tournée… Peut-on dire que ça a été l’année de votre come-back ?
YSEULT. Je ne parlerais pas d’une année come-back, mais plutôt d’une année qui a marqué le début de mon indépendance. Je suis quelqu’un d’hyper indépendant dans ma vie personnelle (un peu trop même parfois [rires] !), mais j’avais jusqu’ici un peu sous-estimé l’importance de l’être également dans mon travail, d’avoir un côté cheffe d’entreprise… Je me suis dit qu’il était temps que ce soit pareil dans ma vie professionnelle. Créer ma propre structure Y.Y.Y m’a permis d’affirmer mon émancipation, de gérer mes projets moi-même, de savoir ce que je veux vraiment, ce que je ne veux pas aussi, et surtout d’apprendre énormément. Sur moi, et sur les autres.

Yseult : Bijoux de mains, Panconesi.

J’ai le sentiment que le fait de tout gérer vous-même vous a également permis de mettre le doigt sur l’ADN musical et visuel que vous avez envie de délivrer en tant qu’artiste. Avez-vous l’impression d’avoir ouvert un nouveau chapitre de votre carrière, plus personnel et authentique ?
À mon stade, je ne suis pas sûre de pouvoir parler de « carrière », mais je sens que je suis au début de quelque chose de positif. Cela va certainement mettre du temps à vraiment s’installer, il faut rester constante. Mais il y a quelque chose qui se passe, c’est un bon petit début, disons [rires] ! En tout cas oui, le fait d’être indépendante, d’être derrière la DA, derrière tout ce que je fais, ça y a énormément contribué. Je n’ai pas de boss, il n’y a de décisionnaire autre que moi, du coup tout est forcément plus personnel et introspectif, que ce soit au niveau de l’image ou de la musique. On sent qu’il y a une dimension plus sincère dans ce que je fais aujourd’hui, tout simplement parce que l’artiste est aux commandes. Ce que j’ai sorti en 2019 me ressemble beaucoup, c’est indéniable.

Certaines personnes vous ont découverte ces derniers mois, mais cela fait des années que vous évoluez dans ce milieu. Faire de la musique, c’est un désir que vous avez toujours eu au fond de vous ?
Je ne l’ai pas depuis très longtemps à vrai dire, je pense qu’il est arrivé un peu tard… J’ai commencé à vraiment gagner mes premiers cachets dans le milieu de la musique à l’âge de 15 ans. C’est à cette époque que j’ai compris que j’avais envie d’en faire mon métier. Du coup, j’ai contacté des gens pour être choriste, ce que j’ai fait pendant des années et que j’ai trop kiffé. Cela m’a permis de voir comment ça se passait en studio, mais aussi sur scène, en tournée… 

Donc à 15 ans, vous réalisez que vous pouvez faire de la musique votre métier, et il se passe beaucoup de choses par la suite : vous passez par l’émission Nouvelle Star, vous sortez un premier album, faites des concerts, écrivez pour différents artistes… Qu’est-ce que vous retenez de ces années-là ?
Dans ce métier (et dans la vie de façon générale), il ne faut pas se sous-estimer. Il faut entreprendre, et franchir les barrières. Parce qu’il y a des obstacles, mais aussi plein de choses positives, et pour l’instant je ne veux retenir que celles-ci. Le reste, tout ce qui est négatif, je ne veux pas y penser. C’est un peu ma new rule pour 2020. Ce que ces années m’ont apporté, c’est qu’aujourd’hui je suis indépendante, musicalement et financièrement, que je peux me permettre de me barrer à l’autre bout du monde grâce à ma musique, grâce aux gens qui me soutiennent, qui achètent mon projet et viennent me voir sur scène – et c’est incroyable ! J’ai également pris confiance en moi au fil du temps.

Au sujet de la confiance en soi, avez-vous le sentiment qu’avoir commencé à construire votre carrière relativement jeune, à vous concentrer sur Yseult l’artiste donc, vous a quelque part empêchée de vous construire en tant que femme ?
J’ai assez tôt accepté l’idée que je me lançais dans une voie où il y aurait beaucoup de sacrifices. Et je me suis juste dit que ça le ferait. C’est quelque chose d’inévitable quand on a une passion, et qu’il ne faut pas diaboliser, parce que c’est nécessaire pour vraiment bien faire les choses. Donc j’ai accepté de me mettre un peu de côté pendant un moment pour vraiment me concentrer sur mon travail, parce que malheureusement, ce n’est pas un métier qui me permet d’avoir un salaire fixe par mois. Ce n’est pas un job où je fais le choix de réussir : mon succès dépend aussi des autres, et je me dois d’être acharnée, têtue… c’est un métier tellement prenant ! Mais à aucun moment je ne me suis dit : « Oh, je me mets de côté, c’est horrible ». Non, je sais très bien pourquoi je le fais, et je sais qu’à la fin ça paiera. Donc il n’y a pas d’alternative : je fonce.

Il n’y a eu aucun moment où vous avez eu envie de lâcher l’affaire ?
Lâcher l’affaire… pour faire quoi ? Qu’est-ce que j’aurais fait, si j’avais lâché l’affaire ? Repartir à l’école ? Abandonner ma passion ? Non, non, c’est mort [rires] ! C’est la musique ou la musique. Il n’y a pas de plan B. L’idée d’un retour en arrière, c’est hors de question pour moi.

« J’ai assez tôt accepté l’idée que je me lançais dans une voie où il y aurait beaucoup de sacrifices. »

Cette idée-là, d’avancer coûte que coûte, vous la racontez de manière très poignante dans votre titre « Rien à prouver », avec lequel vous êtes revenue l’année dernière. Pouvez-vous nous raconter la genèse de ce morceau ?
Ce titre, je l’ai écrit lors d’une période où je commençais à atteindre mon indépendance. J’étais dans une phase de négociation pour mettre en place mon label, et en même temps, il y avait une pensée qui me rattrapait… Je me disais : « Même si tu penses voir le bout… t’es quand même dans la merde » [rires] ! J’avais envie d’une chanson dans laquelle je puisse raconter tous mes combats la tête haute. J’y ai listé tout ce qui m’énervait, me plombait, me rendait triste… toute la négativité et les ressentis que j’avais en moi, pour conclure en disant : « Voilà, il m’est arrivé tout ça, mais aujourd’hui je me suis enfin retrouvée, et j’avance parce que je n’ai plus rien à prouver aux autres. »

J’ai l’impression qu’on vit dans une société où l’on doit impérativement prouver des choses à sa famille, à ses amis, à son entourage… Je ne suis pas fan de ce délire. Je ne comprends pas cette société dans laquelle on nous apprend qu’on doit se mettre au second plan. Je suis désolée, je n’ai pas signé pour ça [rires] ! I don’t give a fuck, c’est mort. Je veux me prouver à moi-même que je peux réussir, que j’ai confiance en moi, que je peux bien faire… Il faut qu’on revienne aux fondamentaux, qu’on apprenne à la prochaine génération que c’est ça, le but de la vie : prendre soin de soi, avoir confiance en soi… Et que quand tu entreprends quelque chose, c’est d’abord pour toi. 

Yseult : Bijoux de mains, Panconesi.

Cet état d’esprit, vous l’avez toujours eu, ou vous l’avez acquis au fil du temps, à travers votre parcours dans la musique notamment ?
Je pense que je l’ai toujours eu, mais qu’on me l’a toujours reproché. Résultat : je me suis complètement éteinte à un moment de ma vie. La confiance en soi, on la perçoit de façon assez péjorative en France. Si tu en as, on a tout de suite tendance à te dire que tu es prétentieuse, que tu ne connais pas l’humilité… Les Français ont un complexe avec ça – et avec l’argent aussi, et la réussite des autres, et le bonheur des autres… Mais à partir du moment où tu en prends conscience, il y a beaucoup de choses qui changent. Au fil du temps, j’ai appris à être qui je suis et à ne plus m’excuser d’avoir confiance en moi, ou d’avoir la personnalité que j’ai. À partir du moment où j’ai accepté que j’étais comme je suis, et que j’ai pris conscience qu’il n’y avait rien de négatif ou de mal dans ma façon d’être… tout est allé mieux. Et aujourd’hui, je me sens bien. Je n’ai plus peur de me montrer telle que je suis, ou de dire ce que j’ai à dire.

Ni de faire la musique que vous avez envie de faire…
Oui ! J’ai commencé à réaliser tout ça il y a environ trois ans. Et j’ai franchi un nouveau cap en 2019. Il faut arrêter de se mentir, arrêter d’écouter les gens, d’avoir peur de prendre ses propres décisions. 

Après « Rien à prouver », vous avez sorti deux EPs : Rouge, plutôt lumineux et dansant, et Noir, plus obscur et introspectif. Pouvez-vous nous parler de ces deux projets, qui ont une vibe différente mais semblent complémentaires ?
Rouge, c’est le projet avec lequel je voulais créer une démarcation entre ce que je composais avant et ce que je fais maintenant. Et Noir, c’est celui avec lequel je voulais créer une césure entre ce que les gens veulent voir de moi, et ce que je veux réellement faire. Noir, c’était une façon de dire : « Voici la vraie personne que je suis. » Le gens pensent que je suis constamment heureuse et que je fais de la pop joyeuse ; mais je suis triste h24. Il n’y a pas un jour où je ne cogite pas. 

En tant qu’artiste, tu as tellement de pression : il faut être parfaite, heureuse, contente… tu n’as pas le droit à l’erreur. Mais la réalité, c’est qu’il y a pas mal d’artistes qui sont en dépression, qui sont mal dans leur peau. On est des êtres humains, en fait. Cet EP Noir, ce n’est pas un doigt d’honneur ; c’est vraiment une façon de dire : « Voilà, ça, c’est moi. Et qui m’aime me suive. » Même au niveau des clips, celui de « Noir » par exemple, dans lequel on voit mes bourrelets, mes seins… les gens n’ont pas dû comprendre [rires] ! Mais c’est ça qui est trop bien ! Il faut parfois choquer un peu le public. 

Yseult : Boucles d’oreilles, Panconesi.

Vous abordez plusieurs thématiques sur l’EP Noir : l’estime que vous avez de vous, vos tourments familiaux, votre désir de réussite… exprimer vos pensées intimes vous a semblé cathartique ?
Il y a des gens qui ont besoin d’aller voir un psychologue ; moi, mon psy, c’est ma musique. J’ai du mal à me dire que je vais payer quelqu’un pour qu’on m’écoute, alors je fais ma propre psychanalyse à travers mes chansons. Ces EPs m’ont permis de mettre à plat tout ce que j’avais en tête, et oui, je sais que ça m’a fait du bien. Tout comme je sais que ça a fait du bien à d’autres personnes. Certains vont se reconnaître dans les titres « Rouge » ou « Diego », qui vont illuminer leur journée ; d’autres vont être dans des délires plus énervés et se reconnaître davantage dans « Rien à prouver » et « Noir »… c’est ce que j’aime dans la musique.

« En tant qu’artiste, tu as tellement de pression : il faut être parfaite, heureuse, contente… tu n’as pas le droit à l’erreur. Mais la réalité, c’est qu’il y a pas mal d’artistes qui sont en dépression, qui sont mal dans leur peau. On est des êtres humains, en fait. »

On sent que toute l’imagerie de l’EP Noir, de la pochette aux clips, est l’aboutissement d’une vraie réflexion. Comment avez-vous travaillé cet aspect visuel ?
Je suis constamment sur Instagram. Pas pour y montrer ma vie – ce qu’on me reproche parfois, mais je préfère poster mes sorties de clips qu’une photo du hot-dog que j’ai mangé à midi [rires] –, mais pour checker tous les derniers bails. Et si c’est pas Instagram, c’est Pinterest, la presse… je suis vraiment tout ce qui se fait en matière de vêtements, de réalisation, de danse et d’art contemporain… je me nourris constamment. Et pour ce projet, je me suis dit : « Ok, pour faire passer mon message, il faut vraiment que je m’entoure de gens éveillés. » 

Du coup, pour le clip de « Noir », j’ai travaillé avec la talentueuse Judith Veenendaal, qui fait des choses incroyables. Pour celui de « Corps », avec l’artiste hollandaise Esmay Wagemans, qui a déjà collaboré avec Solange, Sevdaliza et FKA Twigs (qui m’inspirent énormément), et Colin Solal Cardo, qui a également fait le dernier clip de Robyn – je suis passée après Robyn [rires] ! L’artiste qui a fait la DA de la pochette Noir s’appelle Cécile Di Giovanni, elle a travaillé pour Virgil Abloh [et collaboré à plusieurs reprises avec Antidote, ndlr]… Cette pochette est le fruit d’une vraie réflexion. La couleur noire, le gros plan sur les bourrelets, les vergetures, le fait qu’il n’y ait aucune retouche… c’est un visuel brut, frontal, intime et introspectif, qui correspond aux chansons de l’EP. Tout est lié et connecté. Et dans le contexte d’aujourd’hui, exposer une image comme ça, qui se retrouve sur Spotify, Apple ou encore Amazon… c’est un vrai statement. 

Votre corps occupe une place centrale au sein de l’EP Noir, dont il a inspiré l’un des titres phares. Pourquoi était-ce important pour vous de le mettre au premier plan de ce projet ?
Je ne pouvais pas sortir « Corps » sans assumer entièrement le message qui était derrière. Souvent, les médias ont parlé de ce titre en le qualifiant d’étendard du mouvement body positive… mais pas du tout. Le corps, c’est ce qu’on montre ou qu’on choisit de ne pas montrer, c’est intime. Et à travers ce titre, j’ai décidé de montrer, d’écrire et de chanter mon intimité. Ce projet m’a vraiment aidée. Demain, si on me dit : « Balade-toi toute nue dans la rue »… huh, I’m gonna do it [rires] ! Parce qu’un corps, c’est un corps. Oui j’ai des bourrelets, j’ai des plus grosses cuisses que d’autres… mais on s’en fout ! J’avais besoin de faire ça pour moi-même, ça m’a aidé. Et je sais que ça a aidé d’autres personnes. 

J’imagine que vous allez continuer à explorer ces thématiques-là sur vos prochains projets. Quelle est la suite pour vous ?
J’hésite encore un peu ! Soit je m’occupe d’exploiter l’EP Rouge, parce que je l’ai un peu balancé en mode : « allez, débrouillez vous avec ça » [rires] ! Soit je sors un autre EP, qui s’inscrira dans la continuité de Noir, mais qui sera plus contemporain au niveau de la musique et des visuels. Sortir un album, c’est encore un peu trop tôt je crois. Même si je sais qu’en France, quand un single marche ne serait-ce qu’un peu, on adore se précipiter et sortir un disque dans la foulée [rires] ! J’ai envie de prendre mon temps. 

En attendant, vous vous apprêtez à commencer l’année avec une tournée qui vous emmènera de Paris à New York en passant par Bruxelles et Montréal. Quel est votre plus grand désir pour 2020 ?
Tout niquer. 

Yseult : Boucles d’oreilles, Panconesi.

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