Tribune : la fierté algérienne, par Lisa Bouteldja

Article publié le 16 octobre 2019

Texte : Lisa Bouteldja pour Antidote Magazine : Pride hiver 2019-2020.

Photo : Lisa Bouteldja par Olgaç Bozalp.

En se réappropriant les stéréotypes liés aux femmes d’origine maghrébine – de son compte Instagram mêlant mode maximaliste et humour corrosif au clip « Kssiri » du collectif Naar, dont elle est la protagoniste principale – , la « beurettocrate » franco-algérienne de 24 ans Lisa Bouteldja affirme et sublime la fierté qu’elle tire de ses origines arabes. Pour ce numéro Pride, elle signe une ode au peuple algérien, qu’elle a rejoint lors de sa révolte démocratique contre le régime en place.

Nous sommes le 5 juillet 2019, les Algériens s’apprêtent à sortir dans la rue pour le 20e vendredi de suite. Le hasard de l’Histoire fait que c’est aussi l’anniversaire de l’indépendance du pays, date hautement symbolique. Je vais vous raconter l’Algérie, la fierté de son peuple et sa révolte contre le système gouvernemental en place dans un One, Two, Three.

ONE : FIÈRE COMME UNE EX-COLONISÉE

Les Algériens sont un peuple unique. Quand ils aiment, c’est avec chaque millimètre de leur être. Quand il s’agit de l’amour qu’ils portent à leur pays, toutes les occasions sont bonnes pour le manifester, ils sont célèbres pour ça. L’Algérie est la seule nation dont on verrait le drapeau à coup sûr dans les tribunes d’un match Allemagne-Portugal, ou dans une manifestation pour le climat place de la République. Lors de la Coupe du Monde au Brésil, ils ont été élus meilleurs supporters de la compétition. L’expression « fier comme un Algérien » n’est pas née par hasard.

L’amour du drapeau est enseigné aux enfants dès l’école. Il symbolise une fierté nationale exacerbée qui est le résultat d’une histoire très douloureuse. En ce 5 juillet 2019, cela fait 57 ans que les Algériens ont libéré leurs terres des colons français, à l’issue de massacres qu’on a longtemps euphémisés en les présentant comme les « évènements d’Algérie ». Car oui, c’est seulement en 1999 qu’on a officiellement parlé de « guerre », après un vote à l’Assemblée Nationale, et la France tait encore certaines exactions commises dans ses textes officiels. Le peuple algérien s’est libéré de 132 ans de colonisation : c’est ce qui fait sa particularité. Son drapeau est taché du sang de ses martyrs. Sa fierté, c’est tout ce qu’il lui reste, elle le maintient debout.

L’Algérie s’est appuyée depuis 1962 sur son amour du pays, le plus grand d’Afrique. Une nation d’insurgés qui a accueilli entre autres le Che, des membres des Black Panthers, Frantz Fanon ou Nelson Mandela. Amílcar Cabral, célèbre révolutionnaire guinéen, a ainsi déclaré : « Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à la Mecque et les révolutionnaires à Alger ».

« Depuis l’indépendance, les présidents se sont succédés sans tenir leurs engagements. Le peuple n’aura jamais goûté à la liberté tant espérée, multipliant les désillusions. »

L’Algérie est gouvernée par l’Armée nationale populaire (ANP), dont le sommet hiérarchique aboutit directement au chef de l’État. Depuis l’indépendance, les présidents se sont succédés sans tenir leurs engagements. Le peuple n’aura jamais goûté à la liberté tant espérée, multipliant les désillusions. Le président Boudiaf est assassiné par un fondamentaliste islamique en juin 1992, quelque mois après le début de la guerre civile – la « décennie noire » des années 90, marquée par le terrorisme. La population a des souvenirs encore frais de cet épisode de l’histoire qui a causé la mort de centaines de milliers de personnes. Bouteflika arrive en super-héros en 1999, mais ses mandats ne seront qu’une succession de mensonges et de promesses bafouées. Il sera la marionnette des généraux et des puissants qui vident les caisses de l’État.

« La Casa del Mouradia », chanson de Ouled el Bahdja, à la base chant des supporters de l’USM (un club de football basé à Alger), raconte cette succession de déceptions et deviendra l’hymne des manifestants. Cela fait maintenant cinq mois que les Algériens investissent la rue chaque semaine, toujours avec la même ténacité, qu’importe la pluie, la chaleur ou le ramadan. Et ce, de manière pacifique. C’est après l’annonce du 5e mandat de Bouteflika, alors extrêmement diminué, que les Algériens sont sortis spontanément sur l’asphalte le 22 février dernier. Ils en avaient assez de cette humiliation et réclamaient la chute du gouvernement. Le hirak, le nom de ce mouvement populaire, a permis le départ du président Bouteflika, l’annulation des élections et l’arrestation de nombreuses personnalités politiques. Mais les manifestants exigent toujours le départ de Ahmed Gaïd Salah, chef d’État-Major de l’Armée nationale populaire. L’Algérie est, à l’heure où je vous parle, au bord du vide institutionnel.

Les moins de 25 ans représentent 45% de la population nationale. La mobilisation étudiante est massive, et ils investissent les rues deux fois par semaine car ils ont également leur propre manifestation, le mardi. Une génération d’Algériens qui n’étaient pour la plupart pas encore nés pendant la décennie noire, mais qui l’a vécue par procuration. Ces jeunes ont mon âge et représentent l’avenir et l’espoir de toute une nation. De l’autre côté de la Méditerranée, ma vie a été différente, mais nos quêtes de sens convergent.

TWO : FIÈRE COMME UNE DESCENDANTE D’IMMIGRÉS

Je me souviendrai toujours du choc que j’ai ressenti quand j’ai ouvert un album de photos de famille et découvert ma grand-mère âgée de 13 ans en guenilles et pieds nus. Elle portait un bébé au teint porcelaine en habits neufs et souliers vernis. Mon aïeule était servante dans une famille de colons pendant l’Algérie française. Une famille qu’elle a dû fuir car ils ont voulu l’assassiner, elle et sa mère, quand les tensions précédents la guerre sont apparues.

Mon grand-père, la révolution dans le sang, a été forcé d’immigrer en métropole car il était fiché terroriste en Algérie française. Il avait commis le crime d’être parti dans un bateau avec un commando algérien pour apporter de l’aide aux Palestiniens, au début des années 50. La police britannique qui contrôlait la zone les a arrêté, puis les Français l’ont envoyé en métropole pour qu’il travaille sur les chantiers de reconstruction entrepris suite à la Seconde Guerre mondiale.

Chaque histoire d’immigration est différente ; en ce qui concerne ma famille, ce n’était pas par choix. La guerre d’Algérie, ils l’ont connue à distance, en territoire ennemi, dans des bidonvilles de l’Est de la France avec leurs quatre premiers enfants. Mon grand-père, à son échelle, menait des actions pour le Front de Libération Nationale (FLN). Il a failli se faire assassiner, et pendant ce temps-là à Paris, on jetait des Algériens dans la Seine. Cela se passait il y a moins de 60 ans.

Cela fait de moi une petite fille de colonisés jouissant du vrai-faux privilège d’être née en France. Vrai parce que j’ai un passeport rouge qui me permets d’aller où je veux. Vrai parce que c’est quand même confortable la France. Vrai parce que c’est le pays des Lumières, le pays de la culture, le pays de la mode et du luxe. Faux parce que souvent je me sens comme un imposteur dans cette vie agréable d’Occidentale.

On m’a déjà demandé quel camp je choisirais si il y avait de nouveau une guerre entre la France et l’Algérie. Mais je ne peux pas choisir entre ma mère et mon père. Pourtant, si demain il y avait un match Algérie-France vous m’entendriez sûrement crier « One, Two, Three, viva l’Algérie », et je ne serais certainement pas la seule.

Nous, les descendants d’indigènes, nous savons ce que c’est que de grandir avec des points d’interrogation. Quand on nous enseignait la colonisation au lycée, pourquoi cherchait-on à nous donner l’impression que ce n’était pas si mal – alors que nos aïeux ont des récits tout autres ? On nous portait à croire que si les Européens ont conquis l’Afrique, cela serait parti d’une bonne intention : ils auraient simplement voulu apporter le savoir à des populations qu’ils percevaient comme « sauvages » et « sous-développées ». Et les Français s’y sentaient si bien qu’ils ont décidé de prendre l’Algérie, pays riche en hydrocarbures et quatre fois plus grand que l’Hexagone, pour en faire son 84e département.

Qu’en est-il des ségrégations raciales dont pâtissaient les populations indigènes, qui ne bénéficiaient pas des mêmes droits que les colons ? Je vais en déranger plus d’un, mais il me paraît nécessaire de revenir sur certains sujets sensibles, bien que j’aurais sincèrement préféré ne pas avoir à le faire. À l’aube de l’âge adulte, j’ai découvert des photos des cérémonies de dévoilement, où des colons arrachaient le voile des femmes sur la place publique au nom de l’émancipation. J’ai aussi appris tardivement l’existence de camps de « regroupement » pour les populations « musulmanes » pendant la guerre d’Algérie. D’ailleurs, ils n’ont de différent d’un camp de concentration que le nom. Comment ont-il pu faire subir ça à une population au sortir de la Seconde Guerre mondiale ? J’ai également découvert des photos des tortures et des viols coloniaux. Que l’on m’entende bien, je parle d’exactions et de crimes de guerre qui ont été confirmés par les historiens mais ne font pas partie du récit national français, et sont absents des livres scolaires.

« Quand on est voilée on n’a pas le droit de briller, et on n’a pas le droit à la parole non plus. Le voile est débattu sur les plateaux télé par des hommes bourgeois de 50 ans. »

Pour moi, les bourreaux n’auront jamais le bon rôle. Je serai toujours du côté des opprimés. C’est peut être mon côté Cancer ascendant Cancer… mais je pense plutôt que je ne suis que la conséquence d’un système inégalitaire. Si un peuple massacré n’a même pas le droit à son histoire, le drapeau c’est tout ce qu’il lui reste.

Affirmer son origine algérienne dans une société où le racisme est encore présent, ce n’est ni signe de grand remplacement, ni de la victimisation. C’est une forme de résilience et de résistance. Quand Yann Weber m’a permise d’arborer fièrement un drapeau dans un grand magazine de mode parisien, la symbolique était très forte. Il y était assorti avec des pièces Christopher Kane et du Fenty x Puma par Rihanna, pour le numéro été 2017 d’Antidote : Borders, photographié par Olgaç Bozalp.

Je me sens naturellement très à l’aise avec toutes les strates qui forment mon identité. Pourtant, j’ai eu trop souvent l’impression de déranger quand j’évoque la fierté d’être algérienne. Et beaucoup de Français sont dans ce cas.

Tu peux être jeune, talentueuse, belle, chanter dans le télé-crochet le plus regardé de France, mais tu te fais lyncher publiquement parce que tu t’appelles Mennel et que tu portes un turban. Quand on est voilée on n’a pas le droit de briller, et on n’a pas le droit à la parole non plus. Le voile est débattu sur les plateaux télé par des hommes bourgeois de 50 ans. La seule femme voilée qu’ils connaissent, c’est la femme de ménage du bureau. Elle s’appelle Fatma, elle est maman et elle n’a pas le droit d’accompagner ses enfants pendant les sorties scolaires. Pourtant, c’est avec plaisir qu’elle fera des cornes de gazelles et autres makrouts pour la kermesse de fin d’année qui servira à financer ces mêmes sorties.

Cette longue tradition française de vouloir dévoiler les femmes rappelle de manière assez nauséabonde les cérémonies de dévoilement de l’époque coloniale. Le corps de la femme représente le dernier bastion à conquérir et à s’approprier, donc à dévoiler. Voilà où nous en sommes.

THREE : FIERS COMME L’ALGÉRIE UN 5 JUILLET

Il y a des expériences qu’on ne peut décrire car il faut les vivre, comme tomber amoureux ou gravir le Mont Blanc. Manifester aujourd’hui dans la capitale algérienne en fait partie.

Je n’ai jamais cru au hasard car je suis née un 5 juillet. Il n’y a rien qui me tenait plus à cœur que d’être à Alger en ce jour si particulier marqué par un triple anniversaire : celui de l’Algérie, le mien et celui du 20e vendredi du mouvement.

Ce n’est pas la première fois que je vais manifester. Je suis partie sur un coup de tête en avril dernier pour pouvoir voir l’Histoire de mes propres yeux, pour pouvoir dire à mes enfants un jour que j’y étais et leur transmettre ce dont j’aurais été témoin. Mon entourage a essayé de m’en dissuader. J’ai entendu « Lisa tu es une fille, c’est dangereux » ou « l’Algérie ce n’est pas la France » dans la bouche d’amis eux-mêmes d’origine algérienne. J’ai écouté mon cœur, et c’était l’une des meilleures décisions de ma vie.

J’aurais pu choisir d’aller manifester sans crainte place de la République, à Paris. Mais je ressentais un besoin viscéral de marcher avec mes frères et sœurs de l’autre côté de la mer. Pour moi, pour mes grand-parents, pour ceux qui ont combattu afin d’arracher leur liberté, pour le passé et surtout pour l’avenir.

Me voilà à nouveau seule dans l’avion pour Alger. Les portes s’ouvrent, je respire l’air de mon bled à m’en coller une embolie pulmonaire.
Je me sens proche de la jeunesse algérienne car nous sommes tous les fruits de cette histoire sans générique qui ne veulent plus être hantés par les mêmes vestiges du passé. Je fais partie de cette génération qui doit faire preuve de résilience face au trauma vécu par procuration. Sauf que les Algériens d’Algérie ont un bagage de 57 ans de souffrance supplémentaire. La jeunesse a grandi dans l’idée qu’il fallait partir, car c’était la seule manière de s’en sortir. Bledi n’a rien à lui offrir, qu’elle vienne de la misère ou d’une famille aisée. On lui a arraché ses rêves, on veut lui voler son avenir. Manifester, c’est vouloir survivre.

Il est très dur de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti lorsque j’ai marché. Quel spectacle magnifique de voir une nation unie et portée par l’espoir que son pays devienne démocratique. Une marée humaine bat le pavé des rues que le sang des combattants a abreuvé.

« Je n’ai jamais vu un peuple aussi bouleversant. »

La répression se fait tout de même ressentir. Les policiers sont déployés en masse tout au long de l’itinéraire des manifestants, de Didouche, l’une des principales artères de la ville, à la Grande Poste, qui était moins de 60 ans plus tôt un lieu de rassemblement en faveur de l’Algérie française. Elle est aujourd’hui devenue le lieu phare du hirak.

Les manifestants scandent des paroles anti-système qui résonnent entre les bâtiments haussmanniens à la peinture écaillée. Tout le monde a son drapeau sur le dos ou suspendu à sa fenêtre. Il y a des mamans aux balcons qui jettent des bouteilles d’eau pour les marcheurs. Il y a des inconnus qui se prennent dans les bras, des hommes qui pleurent, des enfants qui entonnent les chants révolutionnaires des moudjahids qui s’étaient battus pour l’indépendance nationale, et des femmes qui crient des phrases à la gloire de la liberté et de l’amour.

Les femmes ! Elles sont particulièrement présentes et belles ce jour-là. Certaines revêtent le « haïk », longue étoffe traditionnelle en général blanche, recouvrant tout le corps. Avant l’indépendance, le port du haïk constituait un acte de résistance nationale des femmes algériennes contre la politique coloniale française. Ces femmes-colombes ont aussi accompli des missions dans le combat libérateur grâce à ce vêtement, qui leur permettait de transporter des armes dans les quartiers d’Alger au cours des années 50.

Aujourd’hui, d’autres manifestantes ont détourné l’interdiction du port du drapeau berbère en revêtant leurs plus belles tenues kabyles. Les robes, bijoux et foutas sont portés comme symboles de lutte contre le système algérien en place.

Je n’ai jamais vu un peuple aussi bouleversant. Certains seraient prêts à donner leur vie par amour pour la patrie. Beaucoup m’ont dit que c’était de loin le vendredi de marche le plus fort. L’énergie était si spéciale qu’il serait dur de ne pas y croire.

La transition se fera par le peuple et pour le peuple, pour une Algérie enfin digne et libre. Ce que j’ai perçu dans le regard des gens, je ne l’avais jamais vu nulle part ailleurs. L’Algérie a la chance d’être portée par une population animée d’une force indicible. L’Algérie est promise à un avenir radieux. Lorsque sonne l’heure de repartir, c’est les rétines imprégnées de scènes renversantes, inoubliables, que je rejoins l’aéroport, en embrassant l’écusson de mon survêt’ des Fennecs.

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