La star de la Fashion Week, c’était incontestablement elle. Kim Kardashian a quitté la capitale hier matin après l’incroyable braquage à main armée qui l’a dépossédée d’un titanesque diamant et d’un coffret de bijoux pour un butin de quelque 9 millions d’euros. Kim s’en remettra, Paris peut-être pas.
Il ne se passe plus une Fashion Week sans qu’elle ne pointe à Paris le bout de ses lunettes Céline. Débarquée mercredi dernier à l’aéroport du Bourget au lendemain du premier jour de la semaine de la mode, Kim Kardashian posait ses valises dans la capitale pour assister à une poignée de défilés et faire frémir la sage semaine de la mode. La saison pouvait finalement commencer.
À peine un talon posé devant les marches du restaurant L’Avenue dans le 8e arrondissement de Paris où la famille a ses habitudes, Kim Kardashian devait déjà subir les frasques de Vitalii Sediuk – pathétiquement célèbre pour ses agressions de célébrités et notamment celle du mannequin Gigi Hadid la semaine passée à Milan – précipité à l’arrière de la star de téléréalité dans l’espoir de goûter à son bubble butt – et bientôt au goudron chaud de l’avenue Montaigne après neutralisation par le garde du corps. L’épisode débutait mal.
Mais Kim en a vu d’autres. Une fois sa robe en crochet minimaliste signée Olivier Rousteing enfilée, l’invitée la plus attendue du défilé Balmain se rendait au show printemps-été 2017 de la maison de la rue François Ier au bras de sa sœur Kourtney. Avant qu’elle ne se trouve dans l’obligation de lui abandonner la main pour se couvrir le triangle d’or devant les flashs des photographes. La Balmain Army ne recule devant rien et son barillet n’est jamais à court de munitions. Elles sont aussi gold que la robe portefeuille en métal liquide dont la scintillante Kardashian se fendait pour assister à l’aftershow de la marque au Loulou, restaurant récemment rénové du Musée des Arts Décoratifs de Paris.
Elle sortait le soir suivant de l’établissement japonais Kinugawa, implanté à quelques mètres de la boutique colette, vêtue d’un corset diminutif. Olivier Rousteing l’a dit lors de son passage dans l’émission On n’est pas couché de Laurent Ruquier : « Aujourd’hui, être chic, c’est être honnête ». Kim assume.
La sincérité semble être le maître-mot de cette nouvelle édition de Kim Kardashian à la Fashion Week de Paris. Le lendemain matin, au défilé Balenciaga, la mère du contouring décidait de se rendre sans fard et rayonnante à l’invitation de Demna Gvasalia. Et créait, par la même occasion, l’événement.
C’était loin d’être le dernier. Après le défilé Givenchy de son proche Riccardo Tisci et un dîner organisé par Azzedine Alaïa, Kim terminait calmement la soirée dans son hôtel de villégiature parisienne situé à deux pas de la place de la Madeleine. L’hôtel de Pourtalès, ou No Address, est un les des repaires les plus privés de la capitale, où se confinent entre autres Madonna, Leonardo Di Caprio ou Zlatan Ibrahimovic lors de leurs séjours parisiens. Il sera désormais à tout jamais théâtre du drame de la nuit du 3 octobre 2016.
La nuit du 3 octobre 2016
Il est environ 2h du matin quand les sœurs et proches de Kim Kardashian quittent l’appartement pour vaquer à leurs activités nocturnes. Quelques dizaines de minutes après leur départ, cinq hommes masqués, armés et déguisés en policiers pénètrent l’hôtel et somment le veilleur de nuit de leur ouvrir la porte de la suite de Kardashian-West. Assoupie en robe de chambre dans son lit, la célébrité sans défense, inquiétée par le bruit de pas dans les marches de sa résidence, a eu à peine le temps de composer le début du numéro de son garde du corps – parti à L’Arc encadrer les autres membres du clan – que deux des malfaiteurs se sont emparés de son téléphone, l’ont menacée, ligotée puis déposée dans la baignoire.
Qu’étaient-ils venus chercher ? L’énorme bague que Kim exhibait trois jours plus tôt à ses 84 millions de fans Instagram. Poinçonnée Lorraine Schwartz – la joaillière déjà à l’origine de sa bague de fiançailles, elle lui avait récemment été offerte par Kanye West. Elle serait ensuite parvenue à se libérer seule de ses liens puis aurait accouru sur le balcon pour appeler au secours.
Lundi matin au réveil, la nouvelle est partout, de la page d’accueil du Figaro aux méandres de PurePeople. Devant le numéro 7 de la rue Tronchet, se pressent les caméras des médias internationaux. Et le monde s’emballe. À commencer par Nathalie Kosciuszko-Morizet qui évoquait l’incroyable événement comme la pire contre-publicité qui puisse être faite à Paris, tant l’influence de Kim Kardashian sur le reste du monde est prévalente. C’était avant qu’Anne Hidalgo ne rédige sa surréaliste « réaction à l’agression de Kim Kardashian ». Elle y condamne l’acte qu’elle qualifie de « très rare ». Il s’agit en effet là du plus important vol de bijoux commis sur un particulier depuis 20 ans à Paris. Le montant du butin qui comprend la colossale bague ainsi que le contenu d’un coffre à bijoux s’élève à 9 millions d’euros, soit quatre fois plus que lors du spectaculaire braquage de la boutique Vacheron Constantin de la rue de la Paix en 2013.
Le coup est énorme. Pour les braqueurs mais aussi pour la star qui se retrouve malgré elle et à ses dépens dans l’affaire la plus médiatisée depuis la fuite de sa sextape en 2003. Ce n’est qu’une énième et fabuleuse étape dans la construction de sa légende. Depuis le bureau de Kris Jenner, se négocie déjà certainement le prix de la première interview post-agression de la star à qui les réseaux sociaux ont apporté un soutien bienvenu.
Kim, elle, a déjà fui, tôt lundi matin par avion en direction de New York, elle est « sauve mais traumatisée », d’après une source proche de l’intéressée. Au milieu de l’après-midi, ses nombreux sacs défilent au rez-de-chaussée de l’hôtel, elle n’a pas pris le temps de les emporter. Kim est partie, la Fashion Week est finie.