Paul B. Preciado : « Le corps trans est un espace à construire, à réinventer »

Article publié le 4 septembre 2019

Texte de Maxime Retailleau extrait d’Antidote Magazine : Pride hiver 2019-2020.

Philosophe « auto-cobaye » – comme il se décrit – , Paul B. Preciado a fait de son corps trans un outil critique sur lequel il s’appuie pour remettre en question la norme de la binarité sexuelle. À travers cet entretien mené au côté de l’acteur Félix Maritaud, le théoricien revient sur la crise que celle-ci traverse – dépeinte dans son dernier ouvrage, Un Appartement sur Uranus –, critique l’institutionnalisation du processus de changement de sexe et explique pourquoi son nouveau statut d’homme s’assimile à de l’art conceptuel.

« Je suis un dissident du système genre-genre », déclare Paul B. Preciado dans l’introduction d’Un Appartement sur Uranus (Grasset) : un recueil de chroniques écrites entre 2013 et 2018, principalement publiées dans Libération. Il y affirme sa légitimité à embrasser sa condition de trans, sans avoir à se reconnaître en tant qu’homme – ce que la société tente pourtant de lui imposer par le biais de processus administratifs performatifs, de plus en plus remis en question. Le dernier chapitre en date d’une longue histoire de révoltes contre les normes du genre, initiées dès le plus jeune âge.
Née Beatriz Preciado en 1970 au sein d’une famille catholique installée dans la petite ville de Burgos, dans l’Espagne franquiste, ses penchants saphiques précoces entrent en confrontation directe avec les valeurs conservatrices de ses parents. À 22 ans, Beatriz obtient une bourse qui lui permet d’intégrer la New School for Social Research de New York, où elle devient la disciple de Derrida, avant une rencontre déterminante avec la célèbre théoricienne du genre Judith Butler. Inspirée par leurs méthodes critiques et dans la lignée de Michel Foucault, dont elle est une grande admiratrice, elle développe dans son ouvrage Testo Junkie (2008) son concept de « régime pharmacopornographique ». Une notion à travers laquelle elle décrypte l’influence des industries pornographiques et pharmaceutiques sur l’érection des normes contemporaines de la sexualité ainsi que leur pérennisation, soulignant le rôle joué par des substances chimiques largement démocratisées telles que la pilule ou le Viagra dans le contrôle des corps. En parallèle, l’organisatrice du premier show de drag king en France, en 2002, revient également sur sa prise de testostérone en gel, auto-administré à faibles doses hors de tout accompagnement médical. Un voyage du genre libéré de l’encadrement étatique, qu’elle présente comme une « expérience politique », annonçant la transition ensuite dépeinte dans Un Appartement sur Uranus.

Photo : Byron Spencer pour Antidote Magazine : Pride hiver 2019-2020
Comme le précédent, ce livre se situe à mi-chemin entre philosophie et autobiographie. L’auteur y raconte comment Beatriz devient officiellement Paul B. Preciado en 2016, après avoir suivi un protocole de changement de sexe dans la clinique américaine Audre Lorde – dirigée par des activistes trans –, et s’appuie sur cette expérience pour nourrir ses réflexions sur l’obsolescence des normes de genre. Une analyse qui s’inscrit dans le prolongement de la prise de position du juriste allemand Ulrichs dans les années 1860, qui a défendu publiquement sa légitimité à aimer d’autres hommes malgré la condamnation dont l’homosexualité faisait alors l’objet, en s’appuyant sur la métaphore de « l’uranisme » – inspirée de la mythologie grecque – à laquelle le titre du recueil de Paul B. Preciado fait écho.
En perpétuelle transformation, le corps du théoricien est à l’image de sa vie durant les années d’écriture de ses chroniques, jalonnées d’incessantes traversées géographiques qu’il effectue dans le cadre de conférences où il est invité à participer, ou encore de son travail de curateur d’expositions – notamment passé par le Musée d’art contemporain de Barcelone (MACBA). Des missions qui l’ont amené à rencontrer l’acteur Félix Maritaud il y a huit ans, alors qu’il était encore étudiant à l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges, à l’occasion d’un cycle d’événements sur l’immunité du corps. À la terrasse d’un café parisien où le philosophe s’installe et enchaîne les cigarettes, arborant différentes bagues recouvertes de têtes de mort, le comédien – devenu son ami – s’entretient avec lui au côté d’Antidote afin de sonder l’avenir.

« Ayant été un enfant qui ne rentrait ni dans le régime de la différence sexuelle – dans le cadre d’une féminité très stéréotypée, dans une société catholique –, ni dans l’hétérosexualité normative, j’ai très fortement ressenti le désir de mort qu’éprouvaient mes parents à mon égard. Ils ont dû choisir entre le régime de la différence sexuelle ou moi, et ils ont préféré la différence sexuelle. »

Félix Maritaud. Quand je t’ai rencontré, tu venais d’écrire Testo Junkie : ton corps était un terrain d’expérience et de recherche philosophique, politique… Dans Un Appartement sur Uranus, ton corps devient une prophétie, le livre annonce une nouvelle ère.
Paul B. Preciado. Tu exagères [rires], mon corps une prophétie ? Mon corps c’est plutôt « n’importe quoi » – j’utilise ici cette expression dans un sens technique, philosophique même. D’autant que le corps trans n’existe véritablement pour aucun des discours de légitimation, que ce soit le discours scientifique, anatomique, médical… Aucun de ces espaces discursifs n’est capable de le reconnaître. J’ai un passeport qui dit que je suis un homme, légalement mon corps est reconnu en tant que masculin, mais en réalité c’est tout à fait autre chose. Cette situation est absolument fascinante, on dirait de l’art conceptuel. Mais il y a un moment où tu te dis que ton existence sera totalement effacée, et ça te rend fou. Je suis un grand admirateur du poète palestinien Mahmoud Darwich, qu’on m’a fait découvrir lorsque j’ai programmé une exposition sur la Palestine, quand je travaillais encore au MACBA. Avec ses mots, Darwich a construit un espace totalement prophétique alors que la Palestine disparaissait. Ses textes sont devenus comme une sauvegarde. Ça va paraître absurde, mais en les lisant j’ai vraiment été frappé par la proximité entre l’expérience de la Palestine et celle des trans, au sens où il y a un moment où on s’est fait totalement colonisés par toutes sortes de discours et de dispositifs, jusqu’à ce que nos corps soient totalement détruits, qu’ils n’existent plus. Et qui écrira notre histoire ? C’est le problème que Darwich met en évidence.
Antidote. Tu la racontes toi-même finalement, à travers tes livres…
Oui, mais quand tu la racontes en réalité tu l’inventes, parce que – plus ou moins comme pour les Palestiniens – ces terres-là adorées, rêvées, regrettées, elles n’existent plus. C’est pour ça qu’elles sont ensuite poétisées, magnifiées, qu’elles apparaissent comme quelque chose d’utopique : la Palestine comme le corps trans sont des espaces à construire, à réinventer.
Félix Maritaud. Le langage devient un appel à l’action. En lisant (deux fois) Un Appartement sur Uranus, j’ai d’ailleurs été marqué par une idée qui traverse tout le livre : celle de la légitimité absolue du vivant, quelque soit sa forme. Chez toi, le vivant passe avant tout : c’est une position très belle, très simple, et pourtant elle s’oppose complètement à ce que certaines personnes ont mis en place.
La question du vivant est très complexe, mais à mes yeux il s’agit de la seule catégorie sur laquelle on peut s’appuyer pour penser une nouvelle citoyenneté. Les notions de classe, de race, de sexe, de genre, de sexualité mais aussi de nationalité me semblent d’une part discriminatoires, d’autre part totalement obsolètes par rapport à la production contemporaine du vivant. D’un point de vue politique, il ne s’agit alors plus du tout de lutter pour l’hégémonie d’une identité face à une autre. La question devient : comment échapper à la capture de la puissance de vie ? Parce qu’il y a une grande multiplicité de dispositifs de capture de cette puissance, qu’ils soient coloniaux, hétéro-patriarcaux, capitalistes… Se pose donc la question de la reconnexion avec cette puissance de vie, qui implique d’accorder un statut souverain à tous les corps vivants, quels qu’ils soit.

Photo : Byron Spencer pour Antidote Magazine : Pride hiver 2019-2020
Félix Maritaud. Cela me refait penser au texte de Jean Genet. [Félix se tourne vers moi] Il faut qu’on t’explique. J’adore Jean Genet et quand j’ai reçu le livre de Paul, j’écoutais des extraits audio où il lisait lui-même ses textes, dont un où il parle d’Uranus. C’est le début du Journal du voleur.
Je l’ai ici [il le sort de son sac]. Ce texte est d’une beauté incroyable : je l’avais lu il y a très longtemps, mais il ne m’avait pas du tout percuté à l’époque, et quand Félix m’a envoyé cet extrait [il souffle en signe d’admiration]…
Félix Maritaud. Je vais le lire. « Quand je rencontre dans la lande – et singulièrement au crépuscule, au retour de ma visite des ruines de Tiffauges où vécut Gilles de Rais – des fleurs de genêt, j’éprouve à leur égard une sympathie profonde. Je les considère gravement, avec tendresse. Mon trouble semble commandé par toute la nature. Je suis seul au monde, et je ne suis pas sûr de n’être pas le roi – peut-être la fée de ces fleurs. Elles me rendent au passage un hommage, s’inclinent sans s’incliner mais me reconnaissent. Elles savent que je suis leur représentant vivant, mobile, agile, vainqueur du vent. Elles sont mon emblème naturel, mais j’ai des racines, par elles, dans ce sol de France nourri des os en poudre des enfants, des adolescents enfilés, massacrés, brûlés par Gilles de Rais. Par cette plante épineuse des Cévennes, c’est aux aventures criminelles de Vacher que je participe. Enfin par elle dont je porte le nom le monde végétal m’est familier. Je peux sans pitié considérer toutes les fleurs, elles sont de ma famille. Si par elles je rejoins aux domaines inférieurs – mais c’est aux fougères arborescentes et à leurs marécages, aux algues, que je voudrais descendre – je m’éloigne encore des hommes. De la planète Uranus, paraît-il, l’atmosphère serait si lourde que les fougères sont rampantes ; les bêtes se traînent écrasées par le poids des gaz. À ces humiliés toujours sur le ventre, je me veux mêlé. Si la métempsycose m’accorde une nouvelle demeure, je choisis cette planète maudite, je l’habite avec les bagnards de ma race. Parmi d’effroyables reptiles, je poursuis une mort éternelle, misérable, dans les ténèbres où les feuilles seront noires, l’eau des marécages épaisse et froide. Le sommeil me sera refusé. Au contraire, toujours plus lucide, je reconnais l’immonde fraternité des alligators souriants. » Quand tu évoques ton rapport à la nature, je ne peux penser qu’à Genet. De son observation, il crée comme toi des utopies, des blocs de sensations poétiques qui sont très forts…
Il y a deux choses qui m’ont beaucoup touché chez Genet. Il y a tout d’abord son passé d’enfant abandonné. Il a grandi à la DDASS, il ne savait pas qui étaient ses parents, donc il a cherché un héritage, il s’est demandé d’où il venait. Et il a considéré qu’il n’était pas issu des humains, mais des fleurs. Ayant été un enfant qui ne rentrait ni dans le régime de la différence sexuelle – dans le cadre d’une féminité très stéréotypée, dans une société catholique –, ni dans l’hétérosexualité normative, j’ai très fortement ressenti le désir de mort qu’éprouvaient mes parents à mon égard. Ils ont dû choisir entre le régime de la différence sexuelle ou moi, et ils ont préféré la différence sexuelle. Du coup, je les ai perdu en tant que parents, j’ai grandi orphelin parce que la société patriarcale m’a empêché d’avoir un père et une mère. Ce qui m’a vraiment marqué dans les textes de Genet, c’est que comme lui, à un moment donné je me suis dit que je ne venais pas du monde des humains, parce qu’il ne me reconnaît pas en tant que son enfant. Je me suis donc retrouvé à créer une filiation artificielle très forte avec quelque chose d’autre : je suis l’enfant des fleurs et d’Uranus, exactement comme Genet.
L’autre chose qui m’a particulièrement ému, c’est quand il parle des bêtes affreuses, monstrueuses, et dit se reconnaître parmi elles. S’il y a une chose que j’aimerais transmettre à mes enfants d’Uranus, aux fleurs – auxquelles j’appartiens –, c’est ça : l’idée qu’on pourrait embrasser de manière folle, totale, poétique et joyeuse le « n’importe quoi » qu’on est, les débris que l’histoire a fait de nous. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’un corps qui s’affirme en tant que masculin s’il n’a pas un pénis ? Ce que je considère comme étant mes organes sexuels, la science n’en reconnaît aucun comme étant des pénis. Je suis un monstre rampant qui se traîne dans la boue, mais je ne me contente pas de l’être : je l’affirme, j’enlace ce corps qui est le mien et le vénère. Chaque jour qui passe, je dédie la totalité de mon temps à cultiver cet être monstrueux que l’histoire a fait de moi.

« L’épistémologie disciplinaire binaire est en crise, elle craque – ce qui a d’ailleurs provoqué un mouvement réactionnaire. D’ici une centaine d’années, on ne parlera probablement plus des « deux sexes », mais de trois, quatre, voire plus encore. »

Félix Maritaud. Alors que tu déconstruis les systèmes normatifs, dans le texte qui revient sur ton changement d’identité à l’état civil, tu expliques que quand tu vois ton nom dans le journal officiel des naissances, à 46 ans, ça représente malgré tout quelque chose de très fort pour toi.
Totalement, ça m’a vraiment bouleversé. Mais ce qui me gêne dans le changement de sexe, c’est qu’aujourd’hui il s’est normalisé. Il suffit d’aller chez le médecin, puis on te donne des hormones, et on te dit : « voilà la liste des changements auxquels vous pouvez vous attendre, maintenant il faut que vous vous inscriviez sur cette liste, ils vont vous appeler »… C’est devenu un protocole…
Félix Maritaud. Son objectif est d’ailleurs encore d’imposer un sexe répondant au régime binaire normatif. J’ai pourtant des copines qui sont des femmes trans et qui n’ont pas du tout envie de faire des vaginoplasties, parce que leur corps leur convient. Elles considèrent qu’être trans c’est leur identité, mais dans notre société occidentale aucun espace ne permet actuellement d’avoir cette liberté-là, on doit se conformer au binarisme.
Il faut que je vous dise : je ne peux pas regarder quelqu’un et me dire que c’est un homme ou une femme. Je sais que pour les gens c’est une évidence, mais pour moi c’est d’une violence terrifiante, j’en suis incapable. À mes yeux, une personne c’est un paysage, et il change tout le temps. D’ailleurs, quand j’ai augmenté ma dose de testostérone, je ne me suis pas dit une seule seconde que je me dirigeais vers la masculinité. Mon corps était en train de changer, mais j’allais vers un endroit totalement inconnu, je ne savais pas ce que c’était. À un moment donné je me suis par contre brutalement retrouvé dans l’espace social de la masculinité. Et là ça m’a percuté !

Photo : Byron Spencer pour Antidote Magazine : Pride hiver 2019-2020
Antidote. Qu’est-ce qui t’as alors marqué concrètement ?
Je ne me sentais pas être un homme, parce que beaucoup des pratiques de la masculinité me sont étrangères, je ne les ai pas apprises. Au contraire, pendant toute mon enfance on a tenté d’effacer chez moi ce qui était assimilé à de la masculinité, de me réprimer quand je voulais monter aux arbres, parler en public ou faire de la philo.
Antidote. On peut désormais choisir le genre « X » dans un nombre croissant de pays, comme le Canada ou l’Australie. As-tu le sentiment que le régime normatif binaire est de plus en plus remis en cause ?
Oui, l’épistémologie disciplinaire binaire est en crise, elle craque – ce qui a d’ailleurs provoqué un mouvement réactionnaire. D’ici une centaine d’années, on ne parlera probablement plus des « deux sexes », mais de trois, quatre, voire plus encore.
Antidote. Ce serait l’issue d’un processus de dénaturalisation de la construction intellectuelle du binarisme sexuel et de sa légitimation, qui s’est imposée jusqu’à devenir communément admise, avant d’être remise en question par quelques pionniers de la dissidence du genre. Cette évolution ne fait-elle pas selon toi écho à l’histoire d’autres concepts, comme celui de race par exemple ?
Si l’histoire m’intéresse, c’est parce que c’est de la vraie science-fiction. Si on remonte au XVe siècle en effet, avant la colonisation de l’Amérique, il n’y avait pas de différences raciales, la notion de « race » n’existait pas. On parlait de « pureté du sang ». Bien évidemment, on n’ouvrait pas les veines des gens, il s’agissait plutôt de savoir si tu étais un chrétien catholique « pur », etc. Ensuite, au cours de deux siècles et demi, on a inventé la notion de « race », que l’on connaît encore aujourd’hui, qui est associée à la couleur de peau. Mais avant, on pouvait par exemple dire de quelqu’un qu’il était « brun de peau », et cela ne signifiait absolument rien : quelqu’un pouvait être « brun » et aristocrate, chrétien… Quand tu te penches dessus, tu te dis : « Attends, il y avait une époque où il n’y avait pas de différences raciales, puis on les a non seulement inventées mais aussi naturalisées… ». Il faudrait créer des dispositifs dans lesquels on modifierait l’imaginaire des gens. Il faut transformer notre perception. C’est pour ça que l’art m’intéresse, et c’est pour cette raison que le cinéma a plus de puissance que la loi – et donc que ton travail, ton corps, Félix, sont importants. Ou la philosophie, lorsqu’elle n’est pas pensée comme une herméneutique des auteurs, mais plutôt comme de la fiction politique ; elle devient alors une technologie de modification de conscience.

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