L’artiste parisienne sortira son premier EP Filme Moi le 27 octobre, rassemblant des morceaux enivrants, poétiques, et plein de promesses.
Au début du mois d’octobre, Alice Vanor révélait le clip du titre phare du premier EP Filme Moi de son groupe Alice et Moi. L’épais grain de l’image rappelle parfois les vidéos de vacances tournées au caméscope à cassettes dans les années 2000 : une esthétique vintage qui fait écho au style du morceau cotonneux, rêveur et mélancolique.
Dès son plus jeune âge, Alice baigne dans la musique, entraînée par son père (ancien membre d’un groupe punk), qui la fait chanter sur « un peu tout, des Rolling Stones au Livre de la Jungle», se rappelle l’artiste. Alors qu’elle est étudiante, elle sort plusieurs morceaux en tant qu’Alice Vanor, composés en duo avec le musicien Ivan Sjoberg et dont certains sont écrits en anglais. Puis, la parisienne se lance dans son nouveau projet Alice et Moi en 2016. Pour composer son premier EP, la chanteuse recrute un nouveau membre versé en musique électronique, Jean-Baptiste Beurier, et s’y dédie complètement après avoir terminé un master en journalisme à Sciences Po. « J’ai décidé de ne plus faire que ça, et j’ai dû investir mon propre argent car c’est autoproduit, explique-t-elle. Cet EP est le projet le plus effrayant que j’ai mené de ma vie, mais il n’y a rien d’autre qui me plairait, rien d’autre qui me rendrait plus heureuse que de faire de la musique. »
Le nom du projet, Alice et Moi, fait d’ailleurs référence à sa personnalité duelle, entre timidité et ivresse créative. « Il y a deux “moi” différentes : celle qui a fait Sciences Po, tout le temps angoissée, et il y a celle que j’ai envie d’être, que je parviens parfois à devenir quand je suis sur scène, analyse-t-elle. J’ai envie d’oublier tout le stress que je ressens dans la vie de tous les jours, contre lequel je lutte, et d’être cette autre Alice, cette personne sur scène qui se sent super bien et vit dans une sorte de monde parallèle. »
Photo : Alice Vanor par Randolph Lungela
Son univers rêveur est symbolisé par le dessin d’un œil, que l’on retrouve dans certains de ses clips, sur la page Facebook du groupe et sur ses photos. « J’ai passée mon enfance à me filmer et faire des petits montages, et quand j’ai eu 14-15 ans je me suis dessiné cet œil sur ma main puis j’ai regardé la caméra pendant très longtemps, avec une expression un peu étrange, se souvient l’artiste. Dessiner cet œil dans ma main, c’était comme entrer dans un autre monde où on n’est plus dans sa vie normale et chiante, mais on est quelqu’un de fort, de puissant, d’un peu magique. »
Alice et Moi sera en concert à La Boule Noire le 8 novembre 2017, au 120 boulevard de Rochechouart, Paris 18.