Un an après Beerbongs & Bentleys, le rappeur américain est de retour avec un troisième opus des plus nostalgiques. On y retrouve notamment Future, Halsey, Travis Scott, SZA, Young Thug ou encore Ozzy Osbourne.
Depuis ses débuts en 2015 avec le planant « White Iverson », le morceau qui l’a subitement propulsé sous le feu des projecteurs, Post Malone a enchaîné les succès. Son premier album Stoney (2016), sur lequel on retrouvait notamment les titres « Congratulations » et « I Fall Apart », a été certifié triple disque de platine aux États-Unis. Même destin pour son second projet Beerbongs & Bentleys (2018) qui, porté par des collaborations avec 21 Savage et Ty Dolla $ign, a battu plusieurs records de streaming, finissant par décrocher une nomination dans la prestigieuse catégorie du « Meilleur album de l’année » lors de la 61ème cérémonie des Grammy Awards. Quant aux clips de ses titres phares, dont ceux de « Rockstar » et « Better Now », ils cumulent des centaines de millions de vues sur YouTube.
Aujourd’hui considéré comme l’un des artistes phares de la scène américaine, à l’origine d’un style singulier entre cloud rap, grunge et pop, Austin Richard Post (son nom à la ville) est de retour avec un troisième long format : Hollywood’s Bleeding. Paru ce vendredi 6 septembre, ce disque de 17 pistes s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs et apparaît d’ores et déjà comme une véritable machine à tubes – il n’y a qu’à jeter un œil au succès commercial des quatre premiers singles « Wow. », « Goodbyes », « Circles » et « Sunflower » (présente sur la bande originale du film Spider-Man: New Generation) pour le comprendre.
Hormis quelques morceaux entêtants comme « Wow. » ou « Enemies », Post Malone, ici entouré de certaines des plus grandes figures du hip-hop US (Travis Scott, Young Thug, Future…) livre avec Hollywood’s Bleeding un projet mélancolique et intime. La thématique de la déception amoureuse y est notamment plus d’une fois explorée, comme en témoignent les morceaux « Circles » ( « Seasons change and our love went cold / Feed the flame ’cause we can’t let go »), « Die For Me » ( « It was love at first sight, felt like you were chosen / But that blood in your veins, yeah, I know it’s frozen »), « Staring at the Sun » (« If you keep staring at the sun, you won’t see what you have become/ This can’t be everything you thought it was, blinded by the thought of us ») ou « Goodbyes » (« I want you out of my head / I want you out of my bedroom tonight / There’s no way I could save you / ‘Cause I need to be saved, too »).
« Je ne suis pas en train d’essayer de créer des tubes, de créer quelque chose qui restera dans l’histoire… Ce qui compte pour moi, c’est qu’une personne située à des milliers de kilomètres de moi puisse comprendre et s’identifier à ma musique », confiait récemment Post Malone à Apple Music. « Et que cette personne vienne me dire : « Hey, je ne veux pas de photos avec toi, je veux juste te dire que cette chanson a sauvé ma vie. » » Le titre de l’album, quant à lui, fait écho à la Cité des Anges, l’un des points névralgiques de l’industrie musicale américaine, que l’artiste a préféré fuir. Dans un entretien accordé à Spotify, il expliquait :
« J’ai fini par quitter Los Angeles pour m’installer dans l’Utah. Et j’ai réalisé qu’il y avait une atmosphère vraiment étrange à L.A. et à Hollywood, une atmosphère remplie de vampires dont l’unique but est de te sucer le sang, t’arracher la vie. Et j’avais envie d’aborder ça, de dire que ouais, en fait, toute cette scène est pourrie. Qu’il faut parfois partir, prendre du recul, poser un regard nouveau sur la situation, et se rendre compte qu’Hollywood est en train de mourir à cause de tous ces vampires. »