Cette semaine est aussi bien marquée par le rap prometteur de Jaden Smith et la soul envoûtante de la Française Shay Lia, que par la musique expérimentale du New Yorkais Oneohtrix Point Never.
Jaden Smith dévoile sa nouvelle mixtape The Sunset Tapes
En ne faisant rien comme tout le monde, Jaden Smith est devenu une icône de son temps. Après avoir sorti il y a un an son album SYRE gratuitement et en intégralité sur IGTV, Jaden Smith vient de sortir par surprise The Sunset Tapes : une mixtape de 11 titres marquée par le mélange des styles entre cloup rap (« Ten Ten »), hip-hop old school (« Calabasas Freestyle »), auto-tune (« Rollin Around », « Play this on a mountain at Sunset ») et trap music avec les titres « Better Things » et « Plastic » dont le clip sortira plus tard aujourd’hui. Un projet abouti qui vient confirmer le talent de Jaden Smith et sa place dans la scène rap américaine.
Shay Lia s’allie au producteur SÀNGO pour son nouveau titre : « The Cycle »
Révélée pour ses collaborations avec Kaytranada, qui l’avait conviée en 2014 sur son single « Leave Me Alone », Shay Lia s’associe aujourd’hui avec SÀNGO, emblématique producteur de l’équipe Soulection, aperçu aux côtés de rappeurs comme Rome Fortune ou Smino.
Avec lui, la Franco-Djiboutienne, considérée comme l’une des prochaines sensations de la scène soul et R’n’B, donne vie à « The Cycle », une chanson tout en apesanteur, dans laquelle elle règle ses comptes avec un homme qui lui a fait perdre son temps. De quoi nous mettre en jambe en attendant l’arrivée de son tout premier EP, prévu pour le printemps prochain.
Love in the Time of Lexapro, le nouvel EP d’Oneohtrix Point Never, est arrivé
Il est déjà de retour. Six mois seulement après avoir offert son album Age Of, Oneohtrix Point Never partage aujourd’hui Love in the Time of Lexapro, son nouvel EP. Un projet de quatre titres via lequel le producteur new-yorkais (de son vrai nom Daniel Lopatin) repousse un peu plus loin les limites de sa musique expérimentale, qui évoque tout autant un « drone » qu’un « miroir craquelé qui reflèterait les sons du passé ».
Le prolifique Tengo John partage Hyakutake, son deuxième projet de l’année
Déjà, le 13 avril dernier, Tengo John nous offrait sa mixtape Multicolore, saluée pour le titre « Trois sabres – Pt. III » (qui cumule plus d’un million d’écoutes sur Spotify). À présent, le rappeur de Saint-Maur-des-Fossés balance son Hyakutake, un nouvel EP porté par les premiers singles incisifs « Tyson Guts » et « OLB », qui l’imposent comme l’un des acteurs de la scène rap française les plus prolifique de l’année.
Galvanisé par neuf titres, Tengo John expliquait fin octobre sur Facebook : « Ce nouveau projet est une très grosse étape de ma jeune carrière et je compte sur vous pour propager la cover comme il se doit ! Honnêtement je suis fier du travail accompli dessus, j’espère que vous le ressentirez. Merci à tous ceux qui m’écoutent et me font exister. J’le fais pour moi, mais maintenant j’le fais aussi pour vous […] ». Un EP important donc, que le jeune artiste défendra le 6 décembre prochain sur la scène de la Bellevilloise dans le cadre du festival Paris Hip Hop Winter.
Avec I’m Here, Faroe précise les contours de son électro introspective
Après Words en 2016, remarqué pour le morceau « Blast », Corentin Ollivier alias Faroe signe aujourd’hui son retour avec un nouvel EP : I’m Here. Introduit en juin dernier par le single « I Can Live in Silence », ce cinq titres précise l’électro introspective et mélancolique du jeune homme, qui a visiblement à cœur de laisser place à ses émotions.
Ainsi, More Than Again nous enfonce avec toujours plus de délicatesse dans la tête de Faroe, qui se trouve ici tiraillé entre des sentiments aussi variés que la nostalgie, la colère ou l’amour. « À titre personnel, [la musique] vient de choses que je ressens et c’est cathartique », confiait-il aux Inrocks en 2016. « Mais la partager ensuite, ça permet de libérer ces choses et ça fait encore plus de bien. » À découvrir ici, et sur la scène de l’Olympic Café le 28 novembre prochain.
Timothée Joly, en chute libre dans le clip de « La Couleur du sang »
Figure de la scène underground française, Timothée Joly est à l’origine d’un univers à la fois sombre et mélancolique, dans lequel s’entremêlent les thèmes de la solitude, de la déception sentimentale, et d’un certain vide existentiel. Après plusieurs singles disséminés tout au long de l’année 2017, le chanteur et producteur parisien dévoilait en septembre dernier son premier EP International : 1 + 138, sur lequel on retrouvait notamment « La Couleur du sang ». Un titre qui s’habille à présent d’un clip aussi étrange que fascinant, dans lequel Timothée Joly, recouvert d’une épaisse couche de sang, se retrouve comme aspiré par la profondeur de ses sentiments.