Moins d’un après la sortie de son acclamé Negro Swan, le chanteur et producteur britannique est déjà de retour.
Le 24 août 2018, Devonté Hynes délivrait Negro Swan, son quatrième album sous le nom de Blood Orange. Un disque acclamé par la critique, dans lequel le Londonien désormais exilé aux États-Unis opérait, sur fond de hip-hop indé, R&B old school et de quelques touches de chillwave, une véritable introspection de sa personne. Porté par un panel de collaborateurs des plus éclectiques (de Caroline Polachek à Puff Daddy en passant par Kindness, Kelsey Lu, TeiShi ou encore A$AP Rocky) cet album constituait, comme le décrivait à l’époque l’intéressé, « une exploration de la dépression, un regard sincère sur l’existence et les angoisses persistantes des queers et des personnes de couleurs ».
Quelques mois après cette sortie, Devonté Hynes est désormais de retour avec Angel’s Pulse. Une nouvelle mixtape qui s’inscrit dans la nébuleuse envoûtante de Negro Swan. Il y a déjà ce nom, « Angel’s Pulse » (littéralement, « le pouls de l’ange »), qui exprime cette même idée de pureté, d’élégance, d’authenticité que la formule « Negro Swan ». Il y a la pochette aussi, qui capture avec poésie un intime moment dans le quotidien d’un homme noir. Mais il y a aussi et surtout ce son, aérien et émouvant, que l’artiste a commencé à façonner en 2016 avec l’album Freetown Sound. Sans oublier la présence d’une multitude d’artistes issus de pays, d’univers et de générations différentes, comme Toro y Moi, Tinashe, Gangsta Boo ou Justine Skye.
Dans un communiqué, Devonté Hynes explique que cette mixtape, qu’il a lui-même écrite, produite et mixée, vient clore le monde visuel et narratif qu’il avait ouvert avec Negro Swan. « J’ai pris l’habitude, au fil des années, de faire des disques que j’offre à mes amis, à des inconnus dans la rue, ou bien que je garde pour moi, décrypte-t-il. En général, ce genre de productions est fait directement après un album que je viens de sortir. Comme une sorte d’épilogue à ce qui a été fait avant. Cette fois… j’ai décidé de les sortir. » Et d’ajouter : « J’y mets autant de travail et d’attention que sur les albums que je sors, mais pour une raison ou une autre, je me suis borné à ne pas sortir les choses au rythme où je les faisais. Je suis plus vieux maintenant, je me rends compte que la vie est imprévisible et terrifiante… alors voilà les amis. » Nous n’avons plus qu’à nous laisser bercer.
Blood Orange sera en concert le 15 juillet prochain à l’Elysée Montmartre de Paris.