Sans jamais en avoir eu l’intention, les mods, les hippies ou les punks ont tous contribué à faire des jeans, t-shirts blancs et autre trenchs les basiques d’aujourd’hui. Et American Vintage de poursuivre cette histoire de subversion en réinventant, saison après saison, les pièces d’un vestiaire transnational, transgenre et transgénérationnel.
Dans les années 1950, L’Équipée Sauvage, où Marlon Brando incarne le chef d’un gang de bikers anarchiques, et La Fureur de Vivre, avec James Dean, sacralisent la trilogie vestimentaire du rebelle de l’époque : jean, veste en cuir, et t-shirt blanc. Radical de par son minimalisme, le t-shirt, à l’origine porté comme sous-vêtement par les militaires américains et certains ouvriers sous leurs uniformes, apparaît comme un symbole de subversion dès lors qu’il se suffit à lui-même en tant que vêtement d’extérieur.
À gauche : Teo A @ Success Models : Maille et jogging, American Vintage.
À droite : Bartolome C @ Success Models : Manteau, American Vintage.
Teo A @ Success Models : Maille et jogging, American Vintage.
Bartolome C @ Success Models : Manteau, American Vintage.
Peu de temps après la sortie de ces deux films cultes, jeans et vestes en cuir sont quant à eux largement récupérés par le culture rock. Gene Vincent chante sur scène en blouson de biker, et Elvis Presley porte lui une tenue entièrement composée de denim dans le film musical Jailhouse Rock (1957). Dans les années 60 et 70, cette matière est ensuite reprise par les hippies, qui vivent en marge de la société de consommation et personnalisent leurs pantalons en y brodant des fleurs. Accompagnant la popularité grandissante du rock (entérinée par l’apparition de l’expression « pop-rock », qui désigne son extraction la plus grand public, ayant perdu la dimension contestataire des origines), les vêtements associés à ce genre musical intègrent finalement l’univers du mainstream et se retrouvent sur les épaules de tout un chacun.
À gauche : Trench, gilet et pantalon, American Vintage.
À droite : Bartolome C @ Success Models : Pull et pantalon, American Vintage.
Gustave K @ Success Models : Blouson, pull et pantalon, American Vintage.
Trench, gilet et pantalon, American Vintage.
Bartolome C @ Success Models : Pull et pantalon, American Vintage.
Gustave K @ Success Models : Blouson, pull et pantalon, American Vintage.
Après avoir longtemps été exclues du politiquement correct, ces pièces ont finalement été acceptées, digérées par la société, qui célèbre souvent ses plus belles avancées sur le tard, après s’y être opposée dans un premier temps. Elles ont ainsi perdu leur aura rebelle : le prix à payer pour acquérir le statut de classique indémodable. Ce qui n’empêche pas des labels à l’image d’American Vintage, lancé douze ans plus tôt, de renouveler chaque saison depuis ses quartiers généraux marseillais ce vestiaire basique à coups de coupes novatrices et de matières inattendues. Et d’asseoir le statut de nouveaux basiques de pièces comme le bomber, longtemps réservé, à l’instar du trench, à un usage militaire, puis récupéré par les mods et enfin répandu globalement.
Bartolome C @ Success Models : Bomber, American Vintage.
Teo A @ Success Models : Gilets , American Vintage.
Ce, en restant fidèle à l’ADN original des vêtements iconiques qu’elle reprend à son compte. Et si l’attrait pour ces classiques ne faiblit pas au cours des années tandis que la mode et ses parfois extrêmes tendances continuent de courir, c’est parce qu’ils se marient avec tout, conviennent souvent en toute circonstance et résistent sans effort aux courants éphémères.
À gauche : Gustave K @ Success Models
À droite : Bartolome C @ Success Models : Manteau, pull et pantalon, American Vintage.
Gustave K @ Success Models
Bartolome C @ Success Models : Manteau, pull et pantalon, American Vintage.
Les basiques constituent ainsi une réponse à une mode dont le rythme effréné et les dégâts écologiques désastreux qu’elle entraîne sont décriés. Ils s’imposent aussi comme une seule valeur sûre dans l’univers de la mode, où ce que l’on pensait être six mois plus tôt le comble du mauvais goût devient la saison suivante le must-have absolu, et vice-versa.
De gauche à droite : Julien C @ Success Models : Maille à capuche, American Vintage.
Bartolome C@ Success Models : Pull et pantalon, American Vintage.
Gustave K @ Success Models : Veste, pull et pantalon, American Vintage.
Teo A @ Success Models : Gilet, t-shirt et pantalon, American Vintage.
Universels et cosmopolites, ces vêtements sobres et épurés parviennent ainsi à résoudre une équation souvent délicate : mettre tout le monde d’accord. Ils sont transnationaux, transgénérationnels, et souvent transgenres. Pragmatiques aussi : ils constituent le costume de la vie de tous les jours, à la fois sobre, décontracté et consensuel.
Composant un langage visuel commun à tous, et traversant tout type de frontière, les classiques célèbrent un idéal de ralentissement, de constance et de longévité, procédant par micro-changements, traversant les saisons d’un pas tranquille sans oublier de garder un oeil attentif sur les révolutions environnantes afin de ne jamais se laisser trop distancer. Une certaine idée de naturel aussi. American Vintage l’assure : « Simplicity is a requirement ». Le futur du basique sera radieux.
À gauche : Manteau, pull et pantalon, American Vintage.
À droite : Gustave K @ Success Models : Manteau, t-shirt et pantalon, American Vintage.
Julien C @ Success Models : Veste et t-shirt, American Vintage.
Manteau, pull et pantalon, American Vintage.
Gustave K @ Success Models : Manteau, t-shirt et pantalon, American Vintage.
Julien C @ Success Models : Veste et t-shirt, American Vintage.
Retrouvez l’ensemble de la collection American Vintage sur le site internet de la marque www.americanvintage-store.com et retrouvez l’univers de la marque sur ses réseaux sociaux Instagram et Facebook.