C’est la nouvelle marotte des coiffeurs du moment. Réputé pour adoucir davantage que le platine et avoir plus de caractère que le cheveu blanc, le cheveu gris réussit à convaincre des jeunes femmes (qui n’en ont pas encore un seul !) de se décolorer les cheveux pour arriver, à force de toners bien choisis, à cette couleur souris de nos grand-mères.
Etonnant ? Pas vraiment. Tout d’abord, cette tendance est utile au vu des cheveux gris qui fleurissent dès la vingtaine – désignons coupable le stress. D’autre part, la course au jeunisme effréné des années 2000 passe de mode, et les actrices qui ne n’ont pas cédé à l’appel du bistouri sont considérées comme les plus sexys. Les physiques improbables font fureur, et les récentes campagnes de Céline ou Lanvin ont prouvé que les modèles seniors n’étaient pas encore enterrés, loin de là. Rihanna, Daphne Guiness ou Lady Gaga ont opté pour la chevelure grise – qu’il faut, cependant, impérativement soignée et lumineuse. Elle ne tolère aucun relâchement.
Car cette étrange couleur, perdu entre le bleu, le gris et le noir, confère immédiatement une certaine allure. Et si c’était le nouveau moyen d’affirmer sa féminité ? Comme disait Goethe, « Châtie le chien, fouette le loup, si tu veux ; mais ne provoque pas les cheveux gris. »
Un texte de Sophie Rosemont