Plus de cinquante artistes présenteront une série de performances ce week-end au Palais de Tokyo, à Paris.
Cette quatrième édition du festival Do Disturb organisée par sa fondatrice, Vittoria Matarrese, investira à nouveau tout le Palais de Tokyo, pour y présenter des performances notamment placées sous le signe du féminisme et de la transdiciplinarité. Le chanteur queer Nils Bech y interprétera des morceaux de son dernier album, évoquant ses histoires d’amour, dans un décor signé par l’artiste Ida Ekblad, dont les sculptures représenteront ses ex. Dorota Gaweda et Egle Kulbokaite y liront des textes féministes pour réinventer le salon littéraire classique, tandis que Gabrielle Goliath reviendra sur les conditions de vie des femmes en Afrique du Sud lors de l’apartheid, période durant laquelle elles ont souvent été abusées voire violées.
Jamila Johnson-Small présentera quant à elle Fury1 (testtwo), où elle se mettra en scène pour devenir tour à tour un humain, un animal et une machine, interrogeant la perception du corps. Et le samedi 7 avril au soir, une soirée dancehall sera organisée par la chorégraphe Cecilia Bengolea, en collaboration avec le label londonien Vinyle Factory, le collectif jamaïcain Equiknoxx et le crew anglais The Heatwave, ainsi que la danseuse classique japonaise Erika Miyauchi. Le public sera d’ailleurs invité à rejoindre cette performance participative.
Le Palais de Tokyo présentera une soirée dédiée au dancehall, organisée par la chorégraphe Cecilia Bengolea.
Pour cette quatrième édition, des partenariats ont aussi été noués avec la A4 Arts Foundation d’Afrique du Sud, première collaboration du Do Disturb avec une association africaine, ainsi que Human Resources, un lieu associatif de Los Angeles géré par des artistes. Sans oublier le festival de performance Verbo, implanté à Sao Paulo.
Si la commissaire du Do Disturb, Vittoria Matarrese, jouit maintenant de la renommée internationale de son festival, il lui était pourtant difficile de convaincre les artistes de s’associer à son projet lors de sa naissance. En 2011, elle avait programmé trente heures de performances d’affilée, alors que les travaux de réaménagement du Palais de Tokyo prenaient fin, pour inviter à redécouvrir ses nouveaux espaces avant sa réouverture officielle. Les prémices du Do Disturb étaient nés, mais il a fallu attendre 2015 pour qu’elle obtienne le budget nécessaire pour lancer sa première édition. Aujourd’hui, ce festival est le seul de son genre en France, et s’est imposé comme un incontournable pour les aficionados de performances artistiques.
Le festival Do Disturb se tiendra jusqu’au 8 avril 2018 au Palais de Tokyo, 13 Avenue du Président Wilson, Paris 16.