Etienne de Crécy, c’est la French Touch. C’est Tempovision (paru en 2001), Pansoul (concocté avec Philippe Zdar sous le nom de Motorbass), mais aussi Super Discount, dont les deux premiers volets, sortis en 1996 et 2004, ont fait date dans l’univers de l’électro française. Le troisième aura mis 11 onze ans à voir le jour. En onze ans, l’Internet est devenu roi, le synthétique monnaie courante de l’industrie musicale. Etienne de Crécy, lui, n’a pas quitté des yeux son objectif : faire de l’électronique une musique classieuse, euphorique et émotionnelle à la fois – au même titre que ses concerts. Avec Super Discount 3, qui flirte sensuellement avec une house ultra digitale, c’est réussi. De l’intro clubbing de « Night (Cut The Crap) » à la conclusion enchanteresse de « Family » featuring le dandy british Baxter Dury, on se régale. Point d’orgue : « Smile », partagé avec un certain Alex Gopher. Les vétérans de la French Touch ne sont pas morts mais, surtout, n’ont pas tant vieilli que ça.
Un texte de Sophie Rosemont.
Etienne de Crécy, Super Discount 3, AL+SO/ Sony. En live le 28 mars au Zénith de Paris.