Glenn Martens x H&M : quand la liberté d’expression se fait vêtement.

Premier designer à signer une collaboration H&M sous son nom propre et non celui de la marque pour laquelle il officie, le Belge Glenn Martens a conçu pour l’enseigne suédoise une série de pièces adaptables, notamment à l’aide de fils de fer intégrés et d’autres astuces savamment pensées. Une collection mixte en forme de best-of de ses créations pour Y/Project, dévoilée en exclusivité ce vendredi 17 octobre et disponible à la fin du mois.

Âmes gothiques, visions spectrales et natures mortes : Glenn Martens mêle mélancolie et beauté brute pour ses débuts envoûtants chez Maison Margiela.

Alors que Demna faisait ses adieux à Balenciaga quelques heures plus tôt, le microcosme de la mode se pressait déjà pour assister au défilé Maison Margiela Artisanal, impatient de découvrir la toute première collection imaginée par Glenn Martens. Chargé de succéder à John Galliano, dont l’ère s’est conclue en apothéose, le créateur a choisi de revenir aux fondations symboliques de la maison, en habillant notamment le visage des mannequins de masques, un accessoire emblématique depuis le tout premier défilé de Martin Margiela en 1988.

Comment le Moyen Âge est-il redevenu cool ?

S’étendant sur une durée de mille ans, de la fin du Ve siècle à la fin du XVe siècle, le Moyen Âge demeure dans l’imaginaire collectif une période sombre, sale, voire violente, et souffre de son association à de nombreux clichés. Pourtant, si son nom contient en lui-même l’idée d’une certaine médiocrité, cette longue période historique a été traversée par de grandes évolutions tant dans les arts que dans la mode ou encore concernant l’organisation de la société. Redécouverte grâce au travail des médiévistes, elle nourrit aujourd’hui l’inspiration d’un grand nombre de designers qui participent, à leur manière, à sa réhabilitation.

L’interview de Glenn Martens de Y/Project : « Le laid est l’absence d’équilibre »

C’est en plein Paris, sempiternelle capitale du chic, que le directeur artistique du label Y/Project repousse les délimitations de l’élégance. Au fil de ses créations, le diplômé de l’Académie d’Anvers confronte cultures pop, trash, clubbing, à une pratique d’atelier luxueuse et classique. Et brouille les pistes entre beau, laid, vulgaire et avant-garde, pour une mode hybride.