STEP’N ou comment gagner de l’argent en marchant

Article publié le 22 décembre 2022

Texte : Sophie Abriat. Photo : Kim Kardashian.

STEP’N est un crypto-game « move to earn » qui garantit un revenu quotidien à ses utilisateur·rice·s quand ils·elles marchent ou courent. Le projet est encore en phase bêta, mais il a déjà connu un engouement important dans la cryptosphère. Prémices d’une nouvelle économie qui permet de créer des jobs-loisirs ou modèle dystopique voué à disparaître ?

Gagner de l’argent en marchant ? Être payé pour courir ? C’est la promesse de l’application STEP’N, un jeu NFT développé par un studio australien, qui a permis à certain·e·s utilisateur·rice·s de gagner des sommes folles pouvant dépasser les 1 000 euros par jour et impliquant toutefois un investissement risqué au préalable. 
Lancée en décembre 2021, l’application est adossée aux blockchains Solana et Ethereum, ainsi que sur la BNB Chain (qui figurent toutes trois parmi les plus célèbres cryptomonnaies du monde) et est disponible en version bêta sur IOS et Android. Le principe tient en quelques mots : l’utilisateur·rice achète une ou plusieurs paires de baskets virtuelles (NFT), puis il·elle marche ou fait son jogging pour gagner des tokens GST (Green Satoshi Token) ou GMT (Green Satoshi Metaverse) – l’application calcule son niveau de rémunération en suivant ses mouvements grâce à la géolocalisation. Les GST sont des jetons utilitaires et spéculatifs qui peuvent être utilisés pour améliorer les performances des sneakers ou être échangés contre d’autres cryptomonnaies, tandis que les GMT fonctionnent comme des jetons de gouvernance (en offrant un droit de vote sur le développement de l’application). Ainsi, il est possible de toucher des dividendes en faisant des tours de piste ou tout simplement quelques pas dans la rue en promenant son chien. STEP’N est l’un des premiers crypto-games à démocratiser l’idée du « move to earn » – bouger pour gagner. En 2016, l’application Sweatcoin permettait déjà de gagner des récompenses en marchant (bons de réduction, cadeaux, argent PayPal…), mais le modèle « move to earn » devient beaucoup plus concret avec le développement des cryptomonnaies.

Stéphane Rodriguez : « Ce matin, j’ai marché pour 1 500 dollars. »

Alors, STEP’N, projet ubuesque, pyramide de Ponzi 3.0 ou fantasme d’un revenu universel, version crypto ? Si la viabilité économique de l’application fait débat, pour les fondateur·rice·s de STEP’N, le but affiché est simple : inciter des millions de personnes à adopter un mode de vie plus sain, démocratiser le Web3 ou encore lutter contre le réchauffement climatique. Une partie des bénéfices peut en effet servir à acheter des crédits carbone et à compenser la consommation énergétique des blockchains utilisées. Être rémunéré·e pour marcher, nombreux·euses sont ceux·celles qui ont déjà franchi le pas. À l’heure où nous écrivons ces lignes, STEP’N compte plus de 700 000 utilisateur·rice·s actif·ve·s quotidien·ne·s, et il est soutenu par Binance, l’une des plus grandes plateformes d’échange de cryptomonnaies. Mais surtout, STEP’N compte un investisseur de choix, l’un des géants du capital-risque : Sequoia Capital. Le très réputé fonds d’investissement de la tech américaine a investi avant tout le monde dans Apple et Google et il a vu juste en pariant sur YouTube, Airbnb ou encore WhatsApp… Sequoia Capital investit depuis 2015 dans les cryptomonnaies via l’achat de tokens ou la prise de participation dans des entreprises du secteur. En février 2022, la société a lancé un nouveau fonds de cryptomonnaies d’environ 600 millions de dollars.

 

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Shaun Maguire, associé chez Sequoia Capital, a alors déclaré que l’entreprise voyait les cryptomonnaies comme « une tendance majeure des 20 prochaines années » et pensait qu’elles étaient « l’avenir de l’argent ». Apporter son soutien à STEP’N n’est pas anodin : c’est un vrai gage de crédibilité pour le jeu. Car sur le papier, le projet peut sembler fou. « Quand je dis que je gagne de l’argent en marchant, la majorité des gens ne me croient pas. En dehors de l’univers crypto, beaucoup de personnes pensent que c’est une arnaque », raconte Lucas, 22 ans, ambassadeur France de STEP’N dont le compte Twitter compte 15 000 abonné·e·s. Il marche désormais tous les jours, a déjà rentabilisé son investissement et possède 20 paires. « Il y a des mécanismes proches de ceux du casino, qui peuvent rendre addict », avoue-t-il.

Sophie Abriat : « Existera-t-il bientôt un modèle de réseau social dans lequel le fait de poster et de devenir populaire sera rémunéré en cryptomonnaies ? »

À la clé donc, des gains qui débutent autour de quelques centimes par jour (le cours du GST ayant fortement chuté en milieu d’année, passant de plusieurs euros à quelques centimes), qui ont pu monter jusqu’à plusieurs centaines d’euros quotidiens pour les joueur·euse·s les plus investi·e·s. Tout dépend de la durée de l’exercice, de la valeur du token, du nombre de baskets NFT possédées, mais aussi du type de sneakers achetées… Il existe quatre types de chaussures : walker, jogger, runner, trainer avec quatre raretés différentes : common, uncommon, rare, legendary. Comment les choisir ? Tout dépend de la vitesse à laquelle vous allez vous déplacer (allure de marche ou de course) dans un temps donné. Concrètement, si vous êtes plutôt sportif·ve et courez régulièrement, vous privilégierez une chaussure de type runner, si vous marchez plutôt tranquillement vous opterez pour la walker, etc. Le but est de faire le maximum de profit journalier ; pour cela, chaque modèle dispose de quatre compétences (efficience, chance, confort et résilience) qui permettent d’optimiser les gains. Il est aussi possible de réinvestir les jetons gagnés à la suite d’une session de marche ou de course afin d’augmenter le niveau de vos sneakers pour améliorer vos compétences, à la manière d’un jeu vidéo permettant à votre personnage de devenir de plus en plus fort au fil du temps. Faire partie de ce petit club de joggeur·euse·s rémunéré·e·s a toutefois un coût. Le prix d’entrée est non négligeable, environ 6 SOL, soit 215 euros (à l’heure où nous écrivons ces lignes). Une barrière que l’équipe de STEP’N espère effacer à la fin de l’année 2022, en offrant la possibilité aux nouveaux·lles utilisateur·rice·s de louer des chaussures. « En combinant sport et revenus, STEP’N sensibilise le grand public au Web3 : c’est une bonne porte d’entrée dans le monde de la crypto pour les néophytes », avance Léo Simon, cofondateur de CryptAgency, une agence spécialisée dans le conseil NFT.

Aux origines du « move to earn » : le « play to earn »

Le « move to earn » de STEP’N n’est qu’une déclinaison d’un modèle plus large qu’on appelle le « play to earn », né de la fusion des cryptomonnaies et du gaming. Le jeu étendard Axie Infinity, développé par le studio vietnamien Sky Mavis, a jeté les bases du concept. De quoi s’agit-il exactement ? Plutôt que d’inciter les joueur·euse·s à dépenser de l’argent pour progresser dans le jeu, ce dernier les invite à progresser tout en retirant des bénéfices financiers (autrement dit, une rétribution en cryptomonnaies ou en NFT en échange de leurs actions dans le jeu). D’autres jeux comme AlienWorlds et Upland s’inscrivent dans cette logique, ou encore Dogamí, un jeu de réalité virtuelle alimenté par la blockchain Tezos, dont les principaux protagonistes sont des chiens. Plus un·e joueur·euse prend soin de son animal virtuel, son Dogamí, plus il·elle gagne des Doga, qui peuvent être échangés contre des dollars ou des euros (après conversion en Tezos) – en résumé, un Tamagotchi version petaverse. « Le modèle n’est pas vraiment nouveau. Il y a déjà quelques années, des gens essayaient de gagner de l’argent sur Dofus, World of Warcraft ou encore Roblox, en y passant des heures », fait valoir Léo Simon. Une rémunération alors obtenue via des systèmes D, comme la revente de personnages ou d’objets sur des forums annexes ou sur eBay. 

Avec le « play to earn », les transactions financières sont intégrées au jeu et le temps de jeu se transforme directement en argent – et potentiellement en travail. « Le gaming comptabilise 2,7 milliards de joueur·euse·s, soit plus d’une personne sur trois dans le monde. On estime qu’en 2030, ce chiffre s’élèvera à 4,5 milliards. C’est un marché gigantesque dans lequel le “play-to-earn” est encore expérimental et minoritaire, mais c’est un modèle prometteur. En effet, si l’industrie du gaming génère énormément d’argent, la valeur des jeux est de plus en plus créée par les joueur·euse·s eux·elles-mêmes via le temps qu’ils·elles passent dans ces univers et leurs différentes interactions et créations. Aujourd’hui, cette valeur est captée en grande partie par les éditeur·rice·s de jeux et les utilisateur·rice·s ne sont pas rétribué·e·s. Le “play-to-earn” fait la promesse de proposer un commerce plus équitable, en rémunérant les personnes qui contribuent à la production de cette valeur. L’ambition est d’aboutir à un modèle plus horizontal et décentralisé », explique Anthony Masure, professeur associé et responsable de la recherche à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD – Genève, HES-SO). 
Photo : Axie Infinity.
Aux Philippines, où résident la majorité des joueur·euse·s d’Axie Infinity, le jeu est devenu un « vrai travail » pour une partie de la population. En 2021, des gamers ont pu gagner jusqu’à 400 dollars en moyenne par mois (le salaire moyen du pays s’élève à environ 300 dollars mensuels), mais les gains sont variables et dépendent du cours des cryptomonnaies. Autre exemple : le jeu Sorare, basé sur la blockchain Ethereum, permet aux joueur·euse·s d’échanger et de collectionner des cartes de foot virtuelles plus ou moins rares, éditées en nombre limité, et de former son équipe pour concourir à des matchs organisés dans le monde numérique. Les meilleures performances sont sources de revenus. Ce concept de « play to earn » est-il en train de poser les bases d’un nouveau business model qui deviendra central dans le métaverse ? « Le modèle économique des crypto-games est potentiellement viable », souligne Anthony Masure, également cofondateur de Hint3rland, un studio de création pour le monde décentralisé qui offre une large gamme de services sur tous les aspects de la blockchain. « Toutefois, il est encore immature et instable. Actuellement, ces jeux se rapprochent plus du loto ou du poker et manquent cruellement de système de jeu (gameplay) intéressants et d’univers visuels singuliers. À terme, pour que ce modèle soit efficient, les utilisateur·rice·s ne doivent pas seulement jouer pour gagner de l’argent, mais aussi avoir envie d’en dépenser (ce qui est encore trop rare dans les modèles actuels) ; pour cela, ils doivent pouvoir s’investir pour le jeu en lui-même et pas seulement pour l’appât du gain. » 

Sophie Abriat : « Se dirige-t-on vers une tokenisation de notre vie quotidienne ? »

Dans cette optique, le « move to earn » déplace le curseur un cran plus loin : l’utilisateur·rice est tout simplement récompensé·e pour accomplir des actions dans le monde réel. Avec STEP’N, il·elle est rétribué·e pour se déplacer dans la vraie vie. Stéphane Rodriguez, consultant blockchain et formateur en cryptomonnaies est utilisateur de STEP’N depuis mars 2022. Cet ex-infirmier – il a quitté son job fin 2021 – gagne aujourd’hui plus d’argent en investissant dans les cryptomonnaies qu’avec son ancien travail. « Il faut rester prudent, les revenus sont très fluctuants. Aujourd’hui, je possède une vingtaine de paires sur STEP’N et je marche tous les jours une heure et quarante minutes. Ce matin, par exemple, j’ai marché pour 1 500 dollars, détaille le spécialiste autodidacte. Si je vendais toutes mes paires aujourd’hui, au prix du marché, cela représenterait une valorisation minimale de 60 000 dollars. Je convertis une partie de ces gains en euros (taxés à hauteur de 30 %) pour m’assurer des revenus quotidiens. Je réinvestis le reste dans le marché des cryptos. » Les bases de cette nouvelle économie sont encore à discuter, tout comme sa régulation. Ces crypto-games, qui captent un nombre grandissant d’utilisateur·rice·s et permettent au passage une démocratisation des NFT, posent forcément la question de leur cadre juridique et financier. 

Une promesse Care au prisme du «  Quantified Self  »

Sur LinkedIn, les consultant·e·s en cryptomonnaies n’hésitent pas à faire la publicité de l’application. Le potentiel versant « care » du jeu est mis en avant comme un argument quasi imparable. Les posts de ce type sont pléthore : « STEP’N est une application “move to earn” qui prône un mode de vie sain et aspire à lutter contre le réchauffement climatique en vous poussant à vous déplacer à pied. Et quoi de mieux que de nous toucher en plein porte-monnaie pour nous motiver, à l’heure où le prix de l’essence s’enflamme ! » ; ou encore : « Je trouve le projet super-positif, car il incite les gens à sortir de chez eux et à faire de l’exercice. » Stéphane Rodriguez souligne également l’impact positif du jeu sur la santé de ses utilisateur·rice·s : « Je n’ai jamais été sportif, il fallait me tirer par la main pour faire 30 minutes de marche le week-end. Ça fait maintenant deux mois et demi que je marche tous les jours et si je ne le fais pas, je ressens vraiment un manque physique. Aujourd’hui, on pénalise et on taxe les mauvais comportements, avec ce genre d’application on récompense les bonnes actions – au sens où faire de l’exercice est positif pour la santé. À souligner : STEP’N a instauré une limite quotidienne d’utilisation [La quantité d’énergie que vous pouvez recevoir quotidiennement est plafonnée à 20 unités, ce qui correspond à 1h40 de marche ou de course rémunérée par jour, NDLR] car le risque est de tomber dans le “marche ou crève”.» Une vision « care » à prendre avec des pincettes.

Anthony Masure : « Avec cette logique, n’importe quelle tâche peut devenir du travail, c’est dystopique. »

Les éditeurs de STEP’N tentent ici un nouveau concept : un mélange de « play to earn » et de « quantified self » (ces outils permettant à chacun de mesurer ses données personnelles, de les analyser et de les partager). Se dirige-t-on ainsi vers une « tokenisation » de notre vie quotidienne ? D’autres actions pourraient-elles ainsi être revues via le prisme des NFT ? « Le concept repose sur un modèle techniquement assez simple, on peut imaginer la transformation d’autres moments de vie en “play to earn” : le “sleep to earn”, le “cook to earn”, etc. », souligne Léo Simon. Tout est imaginable. Des tentatives de « socialize to earn » voient déjà le jour. Existera-t-il bientôt un modèle de réseau social dans lequel le fait de poster et de devenir populaire sera rémunéré en cryptomonnaies ? « Avec cette logique, n’importe quelle tâche peut devenir du travail, c’est dystopique. » Le sociologue Antonio Casilli, qui a étudié les environnements de micro-travail, explique bien cette confusion entre loisir et travail. « Il n’y globalement plus de zone dans la vie qui échappe au travail. Le “move to earn” propose un travail sans emploi ni contrat », fait valoir Anthony Masure.
Quant à l’argument marketing écologique – marcher plutôt que prendre la voiture –, il ne semble pas totalement convaincant. D’autant que les technologies blockchain consomment beaucoup d’électricité. Selon le New York Times, la production d’un seul NFT représenterait plus de 200 kilos de gaz carbonique, l’équivalent d’un trajet d’environ 800 kilomètres dans une voiture à essence américaine classique. À noter que STEP’N a toutefois recours à la blockchain Solana, moins polluante que les autres. Mais pour trouver une réelle vertu de « caring », il faut peut-être plutôt se tourner vers les bonnes causes et les opérations de mécénat que permettent de financer les ventes de NFT.
Photos : Les travaux de recherche du cancérologue James Allison, vendus sous la forme d’un NFT par l’Université de Berkeley.
De plus en plus d’organisations caritatives choisissent les cryptomonnaies comme nouvelle source de financement et de sensibilisation du public. Au-delà du monde virtuel, les jetons pourraient ainsi être utiles pour des activités menées dans le monde réel. Certaines universités américaines expérimentent leur utilisation pour financer la recherche. En juin 2021, l’Université de Berkeley, en Californie, a ainsi vendu aux enchères un NFT basé sur les travaux de recherche du cancérologue James Allison, prix Nobel de médecine en 2018, pour plus de 50 000 dollars.

Un potentiel de développement qui appelle à la prudence

Pour l’heure, STEP’N a signé un premier partenariat avec l’équipementier sportif Asics : la marque est la première à proposer des paires de baskets en quantité limitée sur la plateforme. Des rumeurs font mention de nouveaux partenariats à venir, notamment avec Adidas. Des collaborations avec des évènements sportifs comme des marathons pourraient également être envisagées – de quoi créer le pont entre monde physique et virtuel. « Il s’agit d’une version bêta, donc pas encore finalisée, les risques restent élevés. L’économie du jeu est susceptible d’évoluer et les gains actuels ne sont absolument pas garantis dans le temps. Des versions concurrentes du jeu peuvent apparaître, captant une partie des utilisateur·rice·s actuel·elle·s et faisant chuter la valeur des investissements », temporise Stéphane Rodriguez. 

 

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« Il a été mentionné à plusieurs reprises que STEP’N voulait collaborer avec des maisons de luxe et devenir une marque pivot dans l’écosystème sneakers du Web3. Les fondateur·rice·s ont fait savoir à plusieurs reprises qu’ils·elles voulaient gérer l’application sur le long terme comme un pays, avec ses crises et ses moments de gloire. Je trouve cette vision intéressante. Quant à savoir si ça va marcher ? C’est comme prédire le cours du bitcoin dans trois semaines, il faudrait une boule de cristal pour lire l’avenir », avance Lucas, ambassadeur France du jeu. Un mot est sur toutes les bouches : « prudence ». « Ces technologies vont rester, mais elles incitent à la prudence – notion qui implique un jugement moral circonstancié. Il s’agit d’estimer les conséquences de ce que l’on fait et, si l’on n’y arrive pas, de s’abstenir. Les implications sociales, économiques et philosophiques des crypto-games sont encore à circonscrire et à analyser », conclut Anthony Masure.

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