In the mood for love(s) : l’essor de l’amour libre

Article publié le 17 juillet 2020

Texte : Lina Rhrissi
Photos par Ferry van der Nat et article extraits d’Antidote Magazine : Desire printemps-été 2020.

Polyamoureux, couples libres, trouples: Antidote a rencontré celles et ceux qui bravent la norme de l’exclusivité sexuelle pour s’investir au sein de relations ouvertes, où les désirs se croisent et tentent de transcender la jalousie.

Dans son appartement londonien, Cathy Keen, 38 ans, vit depuis quelques mois avec les trois personnes les plus importantes de sa vie. Thomas, son mari, leur fils de 8 ans et Nicole, leur petite amie commune. « Avec le temps, Thomas et moi avons commencé à avoir des conversations sur le fait qu’on s’aimait mais que cela ne nous empêchait pas d’être attirés par d’autres personnes », confie celle qui est chargée des réseaux sociaux et des évènements de Feeld, une application de rencontre pour non-monogames. En 2013, après cinq ans de vie commune, le couple ouvre sa relation, suite à quoi chacun s’entiche d’un second partenaire. « On a réalisé à quel point cela nous a permis d’évoluer et d’anéantir l’effet malsain de l’enfermement dans un couple », explique cette ancienne danseuse de lap dance. Plus tard, Cathy rencontre Nicole grâce à son travail et tombe sous le charme de sa personnalité. Elle la présente à Thomas, et le feeling passe immédiatement entre les deux. « Ça fonctionne parce qu’elle est autant intéressée par les hommes que par les femmes, et surtout parce qu’elle est calme, objective et naturellement diplomate », juge la community manager.
Comme Cathy, Nicole et Thomas, de plus en plus de personnes revendiquent de nouvelles façons d’aimer qui n’impliquent pas d’exclusivité sexuelle. On peut notamment distinguer les couples en relations libres (qui s’autorisent des aventures extra-conjugales tout en conservant une relation principale), et les adeptes du polyamour (qui estiment qu’il est possible d’avoir simultanément plusieurs relations sentimentales sincères et assumées avec des partenaires différents), dont le cas du trouple constitue l’une des infinies possibilités. Alors que leur nombre semble être en pleine croissance, la curiosité au sujet de ces questions s’avère de plus en plus grande. Selon une étude réalisée en 2015 par le Journal of Sex Research, sur les moteurs de recherche, les requêtes liées aux relations libres ou polyamoureuses ont augmenté de façon constante au cours de la dernière décennie. À l’heure actuelle, 5% des Américains en relation se disent d’ailleurs non-monogames (selon une étude de la Chapman University, menée en 2014), contre 2% en France, et un cinquième des célibataires américains seraient prêts à essayer ce type de conjugalité ouverte (une statistique révélée par le Journal of Sex & Marital Therapy en 2017).

La naissance de l’amour libre au XIXème siècle

En plein essor actuellement, l’amour libre est pourtant une idée qui vient de loin, née au XIXème siècle, en même temps que l’anarchisme et son rejet de la « propriété amoureuse ». Elle s’intègre ainsi à un combat politique à la fois révolutionnaire et féministe, qui remet en cause le capitalisme et considère le couple comme le fondement du patriarcat. En 1816, dans son ouvrage Le nouveau monde amoureux (qui ne sera publié qu’en 1967), le socialiste utopiste Charles Fourier livre ainsi sa théorie de « l’amour multiple », qu’il oppose au mariage exclusif qui asservit les femmes et restreint « l’essor de l’amour » à ses yeux. Alexandra Kollontaï, qui contribue à imposer le droit de vote des femmes en 1917 en URSS, popularise quant à elle le concept « d’amour-camaraderie ». Pour la révolutionnaire russe, l’amour ne doit pas reposer sur la possession sans partage du partenaire mais sur une égalité réciproque, une reconnaissance des droits de l’autre et une écoute mutuelle.
Dans les années 1930, en France, Simone de Beauvoir (dont la bisexualité est notoire) et Jean-Paul Sartre mettent eux en pratique, avec plus ou moins de succès, un « pacte de polyfidélité ». Les deux intellectuels proches du parti communiste français s’autorisent ainsi des amours « contingents », et vivent à deux reprises en trio avec une autre femme. C’est sur cet héritage que s’appuie ensuite la génération post-68 pour mettre au goût du jour l’idée d’amour libre, en opposition au modèle familial bourgeois.
Le terme « polyamory » (qui donnera ensuite « polyamour » en français) est quant à lui plus récent. Il est apparu pour la première fois aux États-Unis dans le magazine néopaïen Green Egg en 1990, avant de se répandre sur internet à la toute fin du XXème siècle. Chez les hétérosexuels et bisexuels, ce mouvement défendant une « non-monogamie éthique » a notamment été permis par la contraception moderne. « On sort d’une sexualité sacrificielle, où l’individu (femme) ploie devant le groupe (ou devant l’homme). Cela est rendu possible grâce à un changement de valeurs, et aussi parce que les femmes ont pris leur indépendance reproductive et économique », analyse la journaliste Maïa Mazaurette, auteure de Le Sexe selon Maïa (La Martinière, 2020). Bien que l’abolition de la possession d’autrui reste un argument phare des pourfendeurs de l’exclusivité sexuelle, le mouvement du polyamour est davantage lié à l’élévation de la liberté individuelle et de l’épanouissement personnel en valeurs sacrées qu’à des rêves d’utopie socialiste. « L’individualisme joue forcément un rôle. On veut tous poursuivre notre propre chemin, nous réaliser », complète Cathy Keen. Elle cite la psychothérapeute Esther Perel qui, dans son livre Je t’aime, je te trompe (2017), avance qu’on ne va pas toujours voir ailleurs pour trouver quelqu’un d’autre ; on chercherait plutôt, parfois, à trouver une autre version de nous-même par le biais d’une nouvelle relation. La montée des divorces, alors que près d’un mariage sur deux finit désormais devant le juge, participe aussi de la volonté d’opter pour d’autres modèles. « Thomas et moi sommes deux enfants de divorcés. On a vu nos parents souffrir et on a voulu faire les choses différemment », poursuit Cathy.
La fin de l’exclusivité sexuelle pourrait-elle permettre, dans certains cas, de favoriser la durabilité des histoires d’amour ? Pour Céline*, 27 ans, en relation libre depuis deux ans avec Tess*, la question ne s’est même pas posée. Journaliste dans une rédaction parisienne, elle a grandi entourée des deux compagnes de son père, pratiquant d’un polyamour qui ne disait pas encore son nom. Dans son prolongement, les cinq relations sérieuses de la vie de Céline n’ont jamais été monogames. « Pour moi, l’exclusivité n’a aucun sens. Je trouve ça très hypocrite, tu ne peux pas rester trente ans avec quelqu’un sans éprouver du désir pour quelqu’un d’autre ou sans que tes sentiments évoluent », argumente la jeune femme pour qui la confiance au cœur des relations amoureuses doit être placée ailleurs que dans la propriété du corps de l’autre. « Quand je fais une belle rencontre, je ne me dis pas que la relation est configurée d’avance et ça, c’est d’une incroyable richesse. Je ne comprends pas qu’on puisse s’en priver. » Si ce discours est encore marginal, sa portée a néanmoins été décuplée ces dernières années. Une évolution notamment liée aux applications de rencontre, qui favorisent une plus grande liberté sexuelle. Ces dernières permettent en effet à ceux qui ont des pratiques minoritaires de se rencontrer facilement : sur OkCupid par exemple, qui appartient au même groupe que Tinder, chacun peut indiquer s’il recherche une relation monogame ou non, et filtrer les profils en fonction.

« Pour moi, l’exclusivité n’a aucun sens. Je trouve ça très hypocrite, tu ne peux pas rester trente ans avec quelqu’un sans éprouver du désir pour quelqu’un d’autre ou sans que tes sentiments évoluent »

Les réseaux sociaux et certains sites internet spécialisés participent par ailleurs largement à diffuser les expériences, les idées et la terminologie des polyamoureux. À travers leurs échanges sur les forums dédiés qui ont émergé, comme le site polyamour.info, les intéressés ancrent ainsi leurs propres éléments de langage, composés de termes nouveaux désignant leurs pratiques, auxquels ils insufflent des connotations positives. Les polyamoureux ont ainsi inventé des mots comme « licorne » (une bisexuelle prête à entrer en triade avec un couple existant), « métamour » (le partenaire d’un partenaire), ou encore « compersion » (un sentiment de joie lié au fait de savoir que son partenaire prend du plaisir ou éprouve du bonheur dans une relation avec une autre personne ; soit l’opposé de la jalousie).
En parallèle, ces communautés virtuelles ont également investi la vie réelle : récemment, les soirées qui leurs sont dédiées ont poussé comme des champignons au sein des capitales occidentales. Comme à Paris, où les « cafés-polys » réunissent à la fois habitués et simples curieux.

Transcender la jalousie

Pour Sarah*, 26 ans, découvrir qu’elle n’était pas seule a été une révélation. « Dans le passé, je n’ai jamais vraiment réussi à avoir de relations exclusives, je n’ai jamais conçu le couple comme ça. C’était difficile parce que ce n’est pas ce que les gens attendent de toi, et l’autre ne l’accepte pas forcément. Je voyais des personnes en dehors de mon couple mais sans le dire. Ça créait du mensonge et beaucoup de souffrance pour tout le monde. Puis en grandissant, je me suis rendue compte que mes relations multiples pouvaient être assumées et légitimes. » En 2018, Sarah décide de ne plus cacher ses nouvelles rencontres. Pendant quelques mois, elle entretient des relations parallèles avec deux hommes. Une « formation en V », dans le langage polyamoureux. « De manière un peu caricaturale, l’un m’offrait de la stabilité, une complicité et une grande proximité, tandis que l’autre m’apportait quelque chose d’assez passionnel, addictif mais aussi déchirant. » Aujourd’hui, la consultante en développement international est en couple libre avec le premier, et partage avec lui un studio depuis un an. « C’est notre relation principale, et on n’a pas envie que ça change pour l’instant. » À ses côtés, son copain Guilhem*, 30 ans, acquiesce. « Avant de la rencontrer, je n’avais pas vraiment envisagé la possibilité d’être non-monogame. Elle m’a expliqué son point de vue et je lui ai dit que j’étais prêt à explorer mes limites. » Le fonctionnaire décide alors de se renseigner et lit The Ethical Slut (« La Salope Éthique ») de Janet W. Hardy et Dossie Easton, publié en 1997, qui a introduit de nombreux Américains aux relations ouvertes. S’il se positionne en leur faveur, cet ouvrage de référence prévient néanmoins que l’amour libre possède un ennemi de taille : la jalousie. Une émotion qui ne disparaît jamais totalement…
Les relations amoureuses ouvertes comportent donc leur lot de difficultés, et leurs protagonistes s’accordent notamment pour dire qu’il existe souvent un fossé entre la théorie et la pratique. Raphaël*, 26 ans, qui travaille dans le domaine de la politique, a récemment fait partie d’une relation polyamoureuse. Pendant un an, il a été le deuxième copain de Pierre*, en couple principal avec un autre homme, qui avait lui-même un autre partenaire. « Au début, ça n’était pas très agréable de ne jamais être prioritaire. Et puis j’ai fini par accepter d’être une excroissance. On s’entendait tous très bien, on faisait des dîners ensemble. En soirée, j’étais à moitié célib’, à moitié en couple, c’est un peu ce dont tout le monde rêve  », raconte-t-il. Mais admettre de passer au second plan dans une société qui valorise l’amour à deux empêche Raphaël de se projeter dans un avenir solide avec Pierre. Il finit par tomber amoureux d’un autre garçon, qui lui demande de quitter cette structure à relations sentimentales multiples, laquelle s’écroule suite à son départ. « La tristesse de Pierre a rendu son copain principal jaloux, et ils se sont séparés », rembobine-t-il.

« En grandissant, je me suis rendue compte que mes relations multiples pouvaient être assumées et légitimes. »

Pour éviter les effets néfastes de la jalousie, qui éprouvent l’idéal de l’amour libre conceptualisé dans les années 1970, les non-monogames actuels établissent en général un ensemble de règles et une organisation bien huilée. Ce qui implique de trancher rapidement sur plusieurs sujets. Quel niveau de transparence instaurer  ? Combien de jours par semaine réserver au couple principal ? Qui est-il possible de dater ? Donner une réponse à ces différentes questions s’avère souvent crucial pour conférer une réelle stabilité aux relations ouvertes. Sarah et Guilhem ont même convenu de se parler de leur attirance pour une tierce personne avant même qu’il ne se passe quoi que ce soit. « Il peut arriver que l’un de nous se rapproche de quelqu’un en soirée, mais alors on se le dit directement après », relate Sarah. « Chez nous, le pacte c’est que chacune fait ce qu’elle veut tant que l’autre ne s’en rend pas compte, et que la personne extérieure n’est pas issue de notre cercle proche », révèle quant à elle Céline, qui apprécie le fait d’avoir un plus grand jardin secret. « En revanche, si on s’est dit que l’on se retrouvait après une soirée, il est interdit de changer de plan. » Pour s’harmoniser, Raphaël et les autres membres de sa relation polyamoureuse partageaient même un Google Agenda.
Mais aucune règle n’est gravée dans le marbre. « Notre accord est en évolution constante, et à chaque relation avec une nouvelle personne on en rediscute, et on définit nos nouvelles limites », détaille Sarah. À ses yeux, la communication constitue la clef de la réussite. « De manière générale, communiquer aide beaucoup dans un couple. Mais quand on est non-monogame, on n’a pas d’autre choix que de le faire en permanence. On doit être capable de parler de notre sexualité extra-couple, de nos doutes, de ce que l’on ressent l’un pour l’autre. Cela permet d’avoir une relation beaucoup plus mature et approfondie. » Dans leur bible du polyamour, Hardy et Easton écrivent à ce sujet que la jalousie n’est pas une pulsion primaire à laquelle on doit faire confiance, mais une émotion qui permet d’examiner ses insécurités afin de les régler.
Elle n’est cependant pas le seul obstacle à prendre en compte. Impliquant de multiples partenaires, les relations polyamoureuses se révèlent par ailleurs gourmandes en temps et en énergie – des ressources qui ne sont pas nécessairement à la portée de tous. Et les risques liés aux jugements moralisateurs, qui peuvent s’avérer lourds de conséquences, constituent un frein supplémentaire à leur diffusion. « On est trois Blancs de la classe moyenne qui n’ont jamais été confrontés à des discriminations, et qui travaillent dans des environnements tolérants. Forcément, ça aide à sortir des normes », admet Cathy Keen. « Mais ce n’est pas aussi simple pour ceux qui ont deux boulots pour survivre et qui risquent de se faire virer s’ils en parlent ouvertement. »
Par ailleurs, les figures médiatiques qui émergent de ces milieux tendent à ne pas refléter tout le spectre des personnes concernées. Une situation notamment dénoncée par les polyamoureux afro-américains lors de la Black Poly Pride, qui s’est tenue à Dallas en juillet dernier.

Une nouvelle éthique amoureuse

Si elles ne constituent pas toujours un long fleuve tranquille, les relations ouvertes permettent néanmoins souvent d’approfondir la connaissance de soi, et d’explorer de nouvelles sources de plaisir. « En étant le second copain, je me suis autorisé à me lâcher davantage sexuellement, et ça m’a aussi libéré dans mes relations suivantes », remarque Raphaël. De son côté, Cathy Keen a vu fleurir sa bisexualité. « Le fait d’être dans une relation qui impliquait une femme m’a permis d’expérimenter ma queerness », se réjouit-elle.
L’un des principaux avantages des couples ouverts tient également dans leur pouvoir de battre en brèche le concept même d’infidélité, et les troubles qu’il entraîne. Un bénéfice d’autant plus important pour les femmes, traditionnellement les plus visées par les stigmatisations en cas d’adultère. En ce sens, le polyamour serait-il féministe ? « La revendication de ces relations plurielles peut être une façon de se débarrasser de ce stigmate », remarque le sociologue Philippe Combessie, auteur de Sexualités négociées (Ethnologie française, vol 43, 2013). Par ailleurs, les règles souvent mises en place dans le cadre des relations ouvertes encouragent à se défaire des caractéristiques de la masculinité toxique. Elles invitent en effet à déverrouiller les émotions, au profit d’une meilleure écoute et d’une plus grande complicité. « Depuis cette relation ouverte, je suis beaucoup plus adulte et j’ai vraiment appris à communiquer sur mes attentes », reconnaît Guilhem.
Pour Philippe Combessie, s’il est peu probable que les relations ouvertes comprenant plus de deux partenaires remplacent, du moins dans un court terme, la norme dominante du couple, ces pratiques se font néanmoins le miroir de nouvelles exigences personnelles dans le domaine affectif. « Dans notre société occidentale contemporaine, il est insatisfaisant sur le plan éthique de combiner le fait d’être amoureux et d’avoir à mentir à la personne que l’on aime. L’exigence d’éthique actuelle se retrouve aussi bien dans les choix de consommation que dans les relations sentimentales. » La grande avancée émancipatrice tiendrait alors dans la possibilité de choisir entre exclusivité et non-exclusivité, et de mettre fin à l’injonction sociale de la monogamie. Et Guilhem de conclure : « La société tolère le fait qu’on enchaîne une relation sérieuse après l’autre et que les célibataires aient de nombreux plans culs, mais il lui reste encore à accepter qu’on peut avoir des sentiments pour plusieurs personnes en même temps. »
*Les prénoms ont été modifiés.

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