Yann Weber, directeur de la rédaction et de la création, raconte pourquoi il a décidé de s’engager pour la cause animale à travers ce numéro vegan d’Antidote printemps-été 2018, pour lequel aucune forme de cuir, fourrure, plumes, soie, laine ou cachemire n’a été employée. Voici Earth.
Il détruit, exploite, bafoue, profane et décime. Le nombre de ses victimes se compte chaque année en dizaines de milliards sans que jamais il ne soit inquiété. Il semblerait bien que la lutte contre le plus grand oppresseur de tous les temps n’ait pas encore été menée.
Le sacre de l’Homme, conforté par l’idée défendue d’une espèce consciente et suprême, a asservi la Terre qui subit les sévices d’une évolution qu’elle n’avait pourtant jamais voulu anthropocentrique.
Partis en quête d’un ailleurs merveilleux et enchanteur, jamais nous n’avons osé réaliser que ce paradis tant fantasmé ne pouvait être autre que ces 510 millions de kilomètres carrés d’océans, de déserts et de forêts peuplés de créatures féériques.
Cet Antidote : EARTH n’entend pas faire le procès vain de décennies d’une négligence mortifère mais préfère œuvrer pour le savoir et lutter contre le déni. À travers les mises en garde environnementales de Bunny McDiarmid (Greenpeace) et Isabelle Autissier (WWF), l’obsession spatiale et poétique de Jean-Pierre Goux ou le manifeste antispéciste d’Aymeric Caron.
Vegan devrait être cette planète. Nous avons choisi de commencer avec ce numéro. Parce que l’accusation systématique des puissances politiques et économiques ne peut être légitimée que par une mission personnelle, agissons chacun à notre échelle, de notre côté et tous ensemble.
Au fil de ces pages, Patrick Weldé représente la Terre avec une authenticité nécessaire et célèbre aussi bien les dunes lumineuses et infinies du Maroc que les champs sombres et boueux de l’Alsace. Pour une vision du monde horizontale, durable et pacifique.