Photographe : Antoine Harinthe – Réalisation : Yann Weber – Talent : Sol Goss
Texte : Jessica Michault
Comment Alessandro Michele, le nouveau directeur artistique de Gucci, a-t-il en une collection donné un coup de fouet à la marque italienne ? Eléments de réponse ci-dessous.
Impossible de ne pas tomber sous le charme d’Alessandro Michele, le nouveau directeur artistique de Gucci. Impossible de résister à sa candeur, sa franchise, sa fraîcheur lors cette première rencontre en coulisses de son premier défilé, au détour d’un couloir rempli de journalistes qui avaient hâte de comprendre sa vision adaptée à l’iconique marque de mode italienne. « Faire quelque chose de différent n’est pas chose facile, » avait-il dit alors. Sans doute pas, mais Michele accomplit cette tâche avec aisance.
Du jour au lendemain – ou presque – il a donné un virage à 180 degrés à la direction de Gucci, créant une vision romantiquement moderne qui estompe les frontières entre passé et présent, le travail des tailleurs traditionnels des genres tout en célébrant la beauté de l’individualité. C’est une perspective innovante, nouvelle et un pêle-mêle contagieux dont les ondes de choc se font déjà ressentir ailleurs dans le monde de la mode.
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister aux première loges à ses débuts masculins et féminins, l’esprit que Michele veut impartir à ses collections se révèle au travers de campagnes distinctives, à une nouvelle mise en scène des vitrines et à l’intelligence collaborative qu’il a mise en place par l’initiative #GucciGram sur Instagram.
Ce dernier projet attire les fans connectés de la marque toujours plus loin dans l’univers Gucci en les invitant à participer à l’image artistique de la marque. Le directeur créative les a invités à intégrer l’imprimé #GGBlooms fleuri et son compagnon #GGCaleido géométrique dans leurs propres créations. Le résultat a été un tableau éclectique d’images faciles à partager qui s’intégraient parfaitement dans ce vent de fraîcheur qu’apportent les collections qu’il a dessinées pour le prêt-à-porter.
« Aujourd’hui, la créativité nait et s’exprime de manière digitale, une source vitale de culture visuelle, » disait-il pour décrire l’impulsion de cette idée à son lancement.
Au cœur de tout ce qui lie les propositions #GucciGram se trouve un sentiment de liberté créative, cher à Alessandro Michele et qu’il souhaite voir se perpétuer et fleurir à la fois sur les réseaux et dans la mode.
Cette philosophie collaborative chez Gucci se ressent égalent dans l’exposition « No Longer/Not Yet » à Shanghaï, soutenue par la marque et conçu par Michele et Katie Grand, la fondatrice et rédactrice de Love Magazine. Explorant la définition actuelle du contemporain, elle fait écho à la croyance forte qu’a le directeur artistique dans l’instant présent, cette intersection fugace entre passé et future.
Et pour en revenir à cette toute première collection, Michele a insisté sur ce qui fait le succès de toute entreprise du luxe, la nécessité de « faire de belles choses. Les belles choses se vendent. »
Mission accomplie.
Photographe: Antoine Harinthe
Réalisation: Yann Weber
Talent : Sol Goss @Premium Models
Grooming : Pawel Solis @Atomo Management
Bandeau @Fila
Fleurs sauvages @L’épicerie végétale