Derrière le personnage nommé Kavinsky, un musicien français féru d’électro nommé Vincent Berlogey. En 2010, sort son EP Nightcall, porté par le titre du même nom où Kavinsky partage la vedette avec la chanteuse du groupe de rock brésilien CSS, Lovefoxxx. L’histoire : un homme disparu dans un accident de voiture (une Ferrari pour être exact !) reparaît vingt ans plus tard dans l’espoir de retrouver sa fiancée de l’époque. Malheureusement, celle-ci s’est mariée et a eu des enfants. À la fois naïf, vénéneux, remarquablement produit et tout à fait dans l’air électroïde du temps, le single remporte un certain succès critique mais devra attendre le film Drive pour exploser comme il se doit. En effet, en 2011, le réalisateur Nicolas Winding Refn choisit « Nightcall » pour la séquence d’ouverture (et la meilleure, sans doute) de son film, où Ryan Gosling conduit la nuit, à travers Los Angeles. En effet, les deux protagonistes, du long-métrage comme du morceau, semblent faits du même bois : mystérieux, ni bon ni mauvais, et profondément amoureux. « There’s something inside you /It’s hard to explain /They’re talking about you boy /But you’re still the same. » Banco : avec ses 1,5 millions d’entrée, Drive est un succès et permet à Kavinsky de rencontrer un public nettement plus large. Il en profite alors pour se lancer pour de bon dans la confection d’un premier album, Outrun, qui paraîtra en 2013.
Texte de Sophie Rosemont.