À l’occasion du centième anniversaire de la naissance du réalisateur italien, « Antonioni, aux origines du pop » a été inaugurée dans sa ville natale de Ferrare en 2012. Trois ans plus tard, la voici à la Cinémathèque française.
Accompagnée d’une rétrospective de sa carrière, l’exposition propose une jolie sélection de photos, lettres, scénarii, peintures et autres extraits vidéo de l’œuvre du cinéaste. Classique, certes, mais efficace. La scénographie rend honneur à la vivacité de son cinéma : il s’agit d’un parcours dans une seule et même salle, toute en longueur. Dès l’entrée, une toile de Julian Schnabel nous met en confiance : « Antonioni was here ». Ce ne sera pas la seule : l’événement est ponctuée d’œuvres de Mark Rothko ou de Philippe Parreno. Un dialogue s’instaure alors entre elles et le travail d’Antonioni.
À chaque mur sa couleur, à chaque couleur son film culte ou son époque décisive. La Notte, l’Éclipse, Zabriskie Point, et bien sûr, le manifeste Swinging London, Blow-Up. Pour la petite anecdote, la jeune Jane Birkin y fait scandale en s’y montrant seins nus… Une plongée brève mais intense dans l’univers d’un cinéaste curieux, sensible et nomade, qui trouva finalement une certaine forme de sérénité dans la peinture.
Jusqu’au 19 juillet 2015, « Antonioni aux origines du pop » à la Cinémathèque française, 51, rue de Bercy, 75012 Paris
Un texte de Sophie Rosemont