Yanis : « En tant que personne trans, on n’a peut-être jamais eu autant besoin d’être des porte-drapeaux »

Article publié le 15 février 2022

Texte : Maxime Delcourt. Photos : Yann Weber.

 

À 33 ans et après cinq ans d’absence, YANIS fait son grand retour avec un EP, Solo, où iel évoque son coming-out trans non-binaire, la relation conflictuelle avec son père et le besoin presque vital de n’écouter que ses obsessions, artistiques et personnelles. Autant de thèmes sur lesquels iel revient le temps d’une interview guidée par la sincérité, menée à l’occasion de la sortie de son nouveau projet musical, ce vendredi 25 février.

S’il faut du courage pour se réinventer artistiquement et affirmer sa singularité musicale, il en faut peut-être encore davantage pour opérer tous ces changements en pleine transition. YANIS est de ces artistes-là : après un début de carrière passé à incarner un personnage nourri par la pop culture (Sliimy), qui a assuré les premières parties des concerts de Britney Spears ou encore Katy Perry, le·la Français·e a souhaité se réapproprier son propre prénom. Iel a surtout ressenti le besoin de faire son coming-out trans non-binaire et de prendre le temps de digérer diverses expériences, à la fois douloureuses et vitales, intimes et nécessaires, pour façonner un EP qui, en cinq mélodies tour à tour sensibles et dansantes, traduit un bouleversement intérieur.

ANTIDOTE : Tu t’es lancé dans la musique sous un pseudo avant d’utiliser ton vrai prénom et de t’affirmer en tant que personne trans non-binaire. Penses-tu qu’il soit plus facile pour toi de t’assumer avec l’âge ?
YANIS : C’est une évidence. D’autant plus que mon parcours reflète l’évolution de la société. Aujourd’hui, il y a des séries comme Euphoria ou Pose, des documentaires comme Disclosure et des personnalités comme Bilal Hassani ou La Veneno, qui a d’ailleurs été un élément déclencheur dans ma transition. À mes débuts, ces gens ou ces projets n’existaient pas. Il n’y avait rien, aucune référence, d’où l’idée de me créer le personnage de Sliimy, dans lequel je pouvais incarner tout ce que je n’étais pas. À l’opposé de cet enfant qui a grandi à Saint-Étienne et se faisait emmerder à l’école, j’étais devenu·e un personnage pop, très coloré, inspiré par les films de Woody Allen et la culture anglaise. Reste que j’avais l’impression d’avoir fait le tour de Sliimy, il était temps que je m’en détache.

« La musique et la culture pop ont été un moyen pour moi de me découvrir, de me construire. »

Quelles difficultés as-tu dû surmonter pour réussir à faire ton coming-out ?
Le plus difficile est de faire comprendre aux gens que ce n’est ni une tendance, ni une mode : la transidentité a toujours existé, c’est juste qu’elle était moins visible, rejetée, refoulée ou tout simplement que les trans étaient extrêmement craintif·ve·s à l’idée de prendre la parole. Aujourd’hui, iels ont la force de parler et quelques espaces pour le faire, même si la violence et les insultes sont encore nombreuses au sein de l’espace public et qu’il y a encore de nombreux pays où l’on n’a pas le droit de voyager… Le point positif, c’est que la société a mis des mots sur tout ça, qu’elle nous permet à présent d’exister, d’être ouvrier·ère ou secrétaire tout en étant une personne trans. Ma chance, ça a donc été de faire ma transition au sein d’une époque où des gens œuvrent pour que je puisse m’assumer.
J’ai l’impression que ton EP Solo symbolise assez bien cette confiance en toi que tu possèdes aujourd’hui, ce désir de représenter pleinement qui tu es.
Depuis toujours, la musique et la culture pop ont été un moyen pour moi de me découvrir, de me construire. Lorsque j’ai perdu ma mère, à 7 ans, le fait d’intégrer une chorale m’a donné beaucoup d’énergie. Aujourd’hui, mon nouvel EP s’inscrit dans la même idée. C’est une façon pour moi de traduire en mélodies cette transition et le rejet de mon père. D’où ce titre : Solo. J’ai l’impression que ça symbolise à la fois la solitude dans laquelle va rester mon père, et la mienne, au sens où je ne peux plus compter sur lui. Et puis ça reflète assez bien le parcours de nombreuses personnes LGBTQIA+ : on est quand même très souvent isolé·e·s à cause du comportement ou du regard des autres. En quelque sorte, on se bat pour ne pas finir solo, pour trouver des espaces, comme les clubs ou le milieu de la mode, où l’on est moins moqué·e·s.

Sur la chanson éponyme, tu prononces ces mots dès l’ouverture : « Personne ne changera qui je suis, qui j’aimerai ». C’est une lutte quotidienne d’être qui tu es ?
Quand j’écris ce texte, c’est vraiment dans l’idée de balancer tout ce que je n’ai pas réussi à dire à mon père. Après, j’ai bien évidemment conscience que l’on évolue dans la vie, que l’on rencontre des personnes qui nous font grandir, ce qui est essentiel. Mais là, je parle avant tout de quelque chose d’immuable, d’une détermination qui fait que l’on ne me changera jamais pour me faire correspondre à une image qui ne me convient pas. Dans ma vie de tous les jours, des personnes, souvent masculines, avaient l’air d’être dérangées par le fait que je ne colle pas à la norme de la société, que je n’entre pas dans une case. Or, selon moi, l’être humain est justement trop complexe pour le ranger dans des catégories qui, finalement, ressemblent plus à des concepts marketing qu’à une réelle définition de ce qu’est un homme ou une femme.

« Je fais avant tout de la musique pour me connecter avec des gens qui peuvent avoir une histoire semblable à la mienne. »

Sur « Solo », c’est la première fois que tu chantes en français, qui plus est avec un titre très intime. Lors de l’écriture, tu n’as eu peur d’être trop impudique ?
J’ai bien conscience que le texte de cette chanson est très brut, et que cela peut être difficile à écouter. Mais j’avais besoin qu’il existe. D’autant qu’elle symbolise assez bien mon envie d’être compris·e : je ne passe pas par dix mille chemins, c’est très direct, très frontal, même si ça ne m’empêche pas de conserver un certain mystère. Je fais avant tout de la musique pour me connecter avec des gens qui peuvent avoir une histoire semblable à la mienne. J’ai envie de les toucher. Et pour ça, il faut être sincère, oser montrer sa vulnérabilité. Un peu comme Björk qui avait réalisé un album sur sa séparation d’avec un homme avec qui elle était restée une dizaine d’années. C’était tellement personnel qu’elle avait annulé sa tournée, elle n’avait pas la force de chanter ses chansons. Ça m’avait touché : je trouve ça incroyable qu’une artiste iconique, capable de tout transformer en art, ait le courage de rappeler qu’elle reste avant tout une humaine qui dit quand ça ne va pas et qui se montre parfois incapable de gérer ses émotions. Ça prouve que le fait d’incarner un personnage pop n’empêche pas d’être sincère, et qu’il est parfois utile, pour soi ou pour les autres, de chanter des choses qui peuvent déranger.

Chanter en français, est-ce aussi pour toi une façon pour toi de ne pas être prisonnier·ère d’une langue ?

Pendant longtemps, le français me rappelait trop de souvenirs douloureux, des choses du passé qui faisaient que je préférais ne pas m’y aventurer. Avec Solo, en revanche, j’avais envie de reprendre le pouvoir sur mon parcours, sur sa narration et sur ma vie. Je n’ai plus peur de m’essayer à cette langue, d’autant que la symbolique est double. D’un côté, il y avait le défi d’intégrer du français dans l’EP, de faire en sorte qu’il se mélange habilement à l’anglais, comme ça peut être le cas dans mon quotidien, où je switche d’une langue à l’autre sans prévenir. De l’autre, il y avait l’envie de se jouer d’une langue où tout est genré.
À ce propos, j’imagine qu’il est difficile pour toi d’exister pleinement au sein de la langue française…
Quand tu es une personne trans non-binaire, en France, c’est très compliqué de faire comprendre aux gens comment ils doivent t’interpeller. Bien sûr, certain·e·s personnes trans se définissent comme femme ou homme, et je comprends ce désir. Moi, au contraire, j’ai besoin de me laisser traverser par ce que je ressens au quotidien. D’où l’utilisation de « iel », un pronom polémique au sein d’un pays où absolument tout est genré, même une table ou un tabouret. C’est d’ailleurs l’un des gros problèmes de notre époque : à défaut d’accorder du temps à une idée pour qu’elle fasse son chemin, on tombe directement dans le débat national et les discours déraisonnés. C’est ce qui s’est passé pour l’écriture inclusive, et j’avoue que je ne comprends pas pourquoi cela s’est passé comme ça. Après tout, c’est juste un outil en plus mis à la disposition de tout le monde pour représenter des personnes qui ont toujours été ignorées. Et puis, contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n’est pas un faux débat : en Finlande ou en Corée, il n’y a pas de genre, la langue est neutre.

L’EP alterne entre des morceaux piano-voix et d’autres plus dansants. Ce contraste, c’est un choix volontaire ?
La vérité, c’est que j’ai vécu quelque temps à Berlin et que c’est là-bas, lors d’une soirée en club, que j’ai décidé de reprendre possession de mon prénom. Mon entourage ne connaissait rien de mon passé et une amie me conseillait d’aller dans ce sens. Tout ça pour dire que la culture club m’a porté dans cette transition. Dans ces lieux, on sent une énergie particulière, un vent de liberté qui m’a donné envie d’aller vers ce type de mélodies. Et puis il fallait bien contrebalancer la violence de « Solo » ou la mélancolie de « Unsteady ». D’où la présence de morceaux comme « Grace » ou « SMTH », clairement influencés par la culture club.
On retrouve Lalla Rami en featuring sur ton nouveau single « SMTH ». Comment cette collaboration est-elle née ?
J’ai découvert Lalla grâce à un ami, qui possède une plateforme qui s’appelle « Les disques du lobby », dédiée aux artistes queer. J’ai ensuite eu l’occasion de la rencontrer et on s’est adoré·e·s. J’ai des origines marocaines, tout comme elle, et on a beaucoup parlé de nos parcours. Puis en discutant avec elle j’ai pensé à « SMTH ». J’avais déjà composé le titre, et je lui ai dit : « J’aimerais vraiment que tu poses ta voix dessus, ça ferait totalement sens ». C’est un morceau parfait pour célébrer l’idée qu’on a une vraie force en nous, et qu’il ne faut pas qu’on l’oublie. C’est la toute première fois que je fais un featuring, je ne me suis jamais forcé·e à en faire car ce n’est pas la notoriété qui m’intéresse, c’est ce que la personne raconte. Lalla a écrit tout son passage en une seule soirée, elle est incroyablement talentueuse, c’est une grande artiste.
Comment s’est déroulé le tournage du clip [réalisé par Yann Weber, fondateur et directeur de la création et de la rédaction d’Antidote], qui a eu lieu au sein de l’espace accueillant les soirées Rorshar ?
Ça s’est passé de manière instinctive, comme la chanson, c’était génial. Tout a été organisé très rapidement et la force du clip vient aussi de l’énergie qu’on peut retrouver dans ces espaces-là, qu’on a un peu perdue avec le Covid. Quand je suis arrivé·e à Paris, ce sont des lieux comme celui-là qui m’ont permis de découvrir qui j’étais, et de me rendre compte que je pouvais m’exprimer d’une autre manière, en rencontrant des personnes qui m’acceptent. Ce genre d’espaces safe est hyper important pour nos communautés.
Le morceau « Grace », qui a lui aussi une vibe festive, est sorti en 2020. Qu’est-ce qui fait que cet EP ait mis autant de temps à voir le jour ?
À la base, je n’avais pas du tout prévu de faire ce projet. « Grace » est sorti lors du premier confinement, j’ai fini d’enregistrer les voix dans ma salle de bain, le clip avec les drag-queens a été réalisé à distance avec un iPhone : c’était un délire avant tout, quelque chose de très artisanal. Puis, en septembre 2020, il y a eu cette histoire avec mon père. « Solo » est né et je sentais qu’il pourrait donner son nom à un EP. J’ai donc construit un univers autour, avant que « SMTH » et « Fantasy » n’apparaissent et que je ressente l’envie de réécrire « Grace » en français. Et comme je gère tout de manière indépendante avec mon label (Mauvais genre), tout est plus long à mettre en place. Ce qui n’est sans doute pas plus mal : au moment d’écrire ces premiers morceaux, je n’avais même pas fait ma transition. Le fait de prendre ce temps a donc été bénéfique dans l’affirmation de ma personnalité, surtout que j’apprends encore à me connaître. Les shootings, la réflexion sur l’image : tout ce travail visuel fait que je découvre actuellement énormément de choses sur moi.

À ce sujet, peux-tu nous en dire plus sur la pochette de Solo ? Quelle est l’histoire derrière ?

L’envie de mettre mes jambes en avant [rires].
À l’avenir, penses-tu pouvoir aller encore plus loin et t’engager politiquement pour défendre les droits des personnes LGBTQIA+ ?
Étant une personne trans non-binaire né·e d’un père algérien et d’une mère marocaine, c’est déjà un acte politique. Mais je continue d’être présent·e dans les manifs, dans les prides, etc. C’est hyper important, on n’a peut-être jamais eu autant besoin d’être des porte-drapeaux. À ce titre, j’ai eu la chance de faire une intervention dans un collège de Saint-Ouen, dans le cadre d’une semaine contre les discriminations. J’étais face à des élèves de 4ème et j’ai trouvé ça formidable de voir à quel point ils·elles sont respectueux·ses et à quel point ils·elles sont étonné·e·s de voir des gens manifester contre le mariage pour tous. Ça leur semble tellement normal d’affirmer qui on est qu’ils·elles ne comprennent pas que des gens puissent s’élever dans l’idée de limiter le droit d’autres personnes. Ce qui est bon signe : je me dis qu’être une personne trans devient quelque chose de normal et que l’on aura, le plus rapidement possible j’espère, notre place au sein de la société.
Les élections qui arrivent te font-elles peur ?
Ça me stresse beaucoup… Je suis tellement sensible que je peux parfois pleurer quand je pense à la façon dont le monde est dirigé, à ce que l’on inflige à la planète. J’ai beaucoup de mal à comprendre les êtres humains, ce qui rejoint ce que je disais sur l’écriture inclusive ou l’acceptation des personnes trans : si j’en pleure, c’est parce que je ne vois pas pourquoi on s’oppose à de telles choses, je ne comprends pas que l’on ne puisse pas évoluer ensemble de façon plus harmonieuse et intelligente. À croire que l’on a plus de facilité à détruire qu’à respecter.
Dans un précédent entretien accordé à Antidote, en 2018, tu disais que tu adorais les alter-ego, à l’image de ce qu’a pu faire David Bowie. Tu pourrais opter pour une nouvelle identité à l’avenir ?
Il faut savoir que je ne me mets aucune limite par rapport à l’art ou la musique. Les phrases du type « ne change surtout pas, tu risques de perdre ton public », je m’en fiche complètement. À l’avenir, j’aurai peut-être des side-projects, peut-être que je changerai de nom, je ne sais pas. Ce qui est certain, c’est que je me laisse la liberté de choisir, en me disant que les gens sont avant tout connectés avec ce que je suis au plus profond de moi. Les normes et les catégories, encore une fois, ce sont des concepts propres à une industrie. Moi, à l’inverse, j’ai envie de me sentir libre et d’avancer avec mes propres règles.

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