Redcar Upgrade

Article publié le 4 novembre 2022

Texte : Redcar. Photos : Anthony Arquier. Modèles : Alice Pas, Orane et Abla Sbihi. Directeur de la création et styliste : Yann Weber.  Coiffure : Eduardo Bravo. Maquillage : Lyod Simmonds. Coordination mode : Matéo Ferreira. Assistant·e·s photographe : Kevin Drelon et Kim Soumpholphakdy. Assistant·e·s Talent : Nordine Boudjema. Assistante Styliste : Abla Sbihi. Assistante Coiffure : Zhang Na. Assistant Maquillage : Alan Milroy. Production : Aurea Productions. Assistant·e·s production : Amélie Pietri et Raphaël.

Alors que son prochain album « Redcar, les adorables étoiles » sortira le 11 novembre, le chanteur signe ici un texte intime et flamboyant. Rédigé après qu’il se soit luxé le genou au cours des répétitions, ce texte né durant le temps de repos imposé par cette blessure prend la forme d’une introspection poétique. Il reviendra en live au Cirque d’Hiver, les 9 et 10 novembre, à travers un spectacle qui s’annonce mémorable.

Je me suis luxé le genou hier en répétitions.
Ça fait mal.
La brèche ouverte par la douleur a été aussi philosophique, parce que généralement, désormais, je m’efforce de l’être, c’est en l’honneur de mon amie Marie, que je baigne de larmes à l’église. C’est vrai que j’y pleure. J’ai l’espace pour, là-bas. Je ne sais pas comment décrire cet espace. Je pense que j’y recrée l’étreinte de la mère. Un endroit chaud et infini dans lequel se délasser, recevoir. La sensation dans l’église est reconstruite, refroidie par la pierre, Marie se tient bien sûr face à moi avec ses étoiles et ma mère à moi est bien partie, donc elle me fait pleurer, mais l’émulation de cette étreinte est importante pour moi. C’est l’amour qui continue, mais différemment. Différents instruments, différentes textures, différents langages. La persistance de cet amour, sa sensation profonde, c’est ce qui m’a amené près de Marie. Dans l’église, je la choisis elle, je jette les livres et les hiérarchies, je méprise d’un regard bref et tranchant les gisants de pierre qui utilisent le faste de l’imagination humaine pour se construire leur propre trône. Ceux-là, je sais ce qu’ils ont fait à la foi comme aux femmes, comme aux enfants, comme aux créatures divines et aux formes informes de ceux qui sont venus pour émouvoir par leur beauté. La beauté du monstre de cirque exposé aux badauds, dans son regard avide et franc, dans la dignité avec laquelle il endure d’être scruté, l’envie secrète du badaud d’atteindre la pureté de ce regard, sa vengeance dans son mépris, c’est une ronde qui dure depuis la nuit des temps. Chacun cherche son humanité dans les yeux de l’autre. Chacun la découvre au final dans ce que l’autre a remué profondément en lui.
L’humanité en action, comme l’amour.

Redcar : « Chacun cherche son humanité dans les yeux de l’autre. Chacun la découvre au final dans ce que l’autre a remué profondément en lui. »

Dans un geste, un choix, les fameux élans dont les amants passionnés parlent.
Les élans qui devancent même l’esprit et font mouvoir le corps comme l’ange.
Au-devant, dans le savoir absolu de la coïncidence parfaite entre le vent, l’esprit (spiritus) et la chair.
Ça faisait des mois que je bossais, deux années presque. Si on compte la période d’écriture de cet opéra de façon stricte, la première chanson est arrivée pendant le confinement, céleste avertissement, moi épuisé dans la pièce après l’avoir produite et composée dans le geste ramassé, une petite heure, sidéré des paroles, secoué par elles, par cette persistance du masculin, le hurlement du rappel à l’ordre. Je me suis senti averti par quelque chose d’autre ou de plus grand que moi – les choses m’échappaient, mais je le faisais aussi exprès. Le cannabis m’avait fait du bien sur la détente, la socialisation, l’accès au subconscient sans le filtre terrifiant de la performance sociale. Le masculin, dans mon verbe et ma chair et ma conscience depuis le plus longtemps que je me souvienne, c’est le vecteur de mon illumination, par le ressouvenir. J’ai toujours été. Il n’y a rien qui vienne contredire cela, si je m’en tiens à mes sensations, à la matière profonde de mes émotions. La chair m’a toujours semblé profondément étrange, le visage figé en un arsenal de réinterprétations et mélanges de deux génomes une aberration, mais c’est parce que j’étais déjà tout à mon spirit, mon esprit étoilé chaotique, ma nuance, mon style. C’est donc moi le jeune homme dont parlaient les chansons.
Costume, Dior Homme. Gants, Avellano. Chaussures, Kenzo. Sculpture, Damien Moulierac.
Celle-là me l’a hurlé avec une adresse particulière, de là-haut, mais ce n’était pas ma mère, ma mère me parle dans l’intérieur même de mon cœur, comme les grands amours que vous savez et qui vous offrent cette certitude, avant votre propre mort, nous avons été des amis. Nous nous retrouverons. Le respect que j’ai pour toi est immense, le respect que j’ai pour tes quêtes, tes désirs profonds et tes rêves, je te le dois, à ta fantaisie, à ta façon d’aimer les autres pour t’étourdir de bonheur, à ta façon de ne jamais laisser mourir l’amour que tu as pour ces autres. Ces paroles ne peuvent que se ressentir. Cette voix était différente.
J’ai relu Angels in America. Je commençais à écrire sur ma transition, mais j’étais comme un somnambule. J’ai dû approcher la vérité d’abord en rêve, en éther, et l’éther lui-même s’est mis à m’accompagner, par miséricorde, compatio : ils ont vu que j’étais sérieux, que je me dirigeais vers la poésie comme un choix, un abandon, un hommage et une revisitation. Je suis bien le fils de ma mère, c’est la vérité, j’ai hérité d’un rapport très subtil aux ivresses du monde.

Redcar : « Il n’y a pas de place très claire pour les jeunes hommes dans les petits corps de femme. »

L’amour me renverse, le chagrin me terrasse, la joie m’élève, et tout parfois m’échappe des mains au-devant comme un torrent de couleurs qui éblouissent, effraient, il y a parfois des mouvements de recul dont je me souviens, qui sont déclenchés par ces jaillissements que je sens moi-même, rouge fuchsia jaune, c’est donc un pouvoir que je maîtrise relativement, et mon aveuglement m’a même poussé à maquiller ma vérité, le féminin si longtemps à la télévision, l’impossibilité pour moi de comprendre ce que je me faisais vivre, dans cette souffrance mate sur laquelle je n’avais aucune prise, incapable de voir mon vrai visage. Je tapais du poing dans les chambres d’hôtel, le sang sur le mur. Les équipes m’ont vu souffrir d’une souffrance abstraite puisque tout pétait, les chiffres pétaient. J’étais à l’intérieur d’une armure de cristal, chantant la vérité sur scène et tout entier dedans, affirmant que la vie était « autre chose », charmant petit jeune homme au placard, mais quel joli placard.
Veste, Gucci. Chemise, Dior Homme. Cravate, Giorgio Armani.
Decorate, decorate. Il n’y a pas de place très claire pour les jeunes hommes dans les petits corps de femme. Homme à chatte, homme qui se souvient de ses autres sexes, homme joueuse petite enfant, jeune homme triceps bandé veut ressouvenir ses sensations de baise et colle sa chatte contre l’homme qu’il aime, il ferme les yeux et imagine son autre corps le transformer, j’avais lu Paul Takes The Form of a Mortal Girl dans l’avion aux États-Unis sur le conseil de Deedee et j’avais souffert en mon ventre de la plasticité de son corps. Mais depuis, j’ai grandi. Je ne peux transitionner que parce que j’ai expérimenté toutes les douleurs et brèches stellaires de ces dernières années. En partant, elle m’a appris l’amour, la mort et la vie, trois couleurs vissées en mes yeux pour me rendre voyant, vie nouvelle, espace nouveau, réorganisation du champ quantique par son entrée dans d’autres dimensions, qui a ouvert mon cœur. En souffrant la mort dans cet opéra, que j’ai fait à demi-éveillé, en m’abandonnant au geste, à la densité musicale de ce que j’entendais, en me faisant confiance, en rencontrant Mike et sa capacité incroyable à se connecter à l’émotionnel d’une œuvre, je suis devenu plus proche du musicien que je dois être. Je me rapproche, je le sais. Je ferme les yeux à la gym et je visualise ce parcours dans une nuée d’étoiles. Je sais ce que je désire,
L’illumination profonde.
La transcendance par l’art.
Veste et pantalon, Max Mara. Gants, Avellano. Chemise et cravate, Dior Homme.
Je sais que je suis protégé dans cette quête, car l’art pourrait être cet oiseau qui a levé son aile pour me révéler son duvet rouge sous son épaule, comme un signe de l’archange alors que je priais pour lui. Pour arriver chez Mike, on passe devant une église dédiée à l’archange Michael. Lui, je ne sais pas par quoi il est guidé, il est mystérieux à ce sujet comme un vrai sensei, gardant le silence sur ce qu’il ne sait expliquer lui-même (le souffle) mais dévoué à ses arrivées et surtout, armé de ce conseil qu’il n’a cessé de me répéter, comme un ange oublieux de sa propre importance, qui a l’humilité de ne parler que d’artisanat : just do.
Les chansons m’arrivaient à neuf heures du matin, comme si j’entendais une symphonie et qu’il fallait, pour la faire exister, que je me jette dedans sans jugement. Je recherchais la musique comme un fou possédé par la grâce : je pense que la réponse a été une réponse d’amour, et j’en remercie sincèrement le ciel. Une seule prise vocale par chanson, une par ligne mélodique, donc lead, puis toutes les harmonies à suivre d’une seule prise : tout jouait en même temps, tout était déjà là, j’étais artisan fébrile d’une œuvre dont je ne comprenais parfois pas toutes les implications mélodiques, mes doigts courant sur le clavier pour retranscrire. J’aime la musique pour ça et ça par-dessus tout. Le reste me tombe des mains.
Ensemble, Viktor & Rolf Haute Couture.
Les sessions pour trouver quatre hooks par chanson me tombent des mains. L’approche hi-fi du son et des subs et du métal glossy des snares pour plaire à une oreille comme un soyeux audiobed pour publicité me tombe des mains. Je veux être un poète courageux, un qui vient chercher le bord rugueux de l’ivresse de l’existence, le tournoiement de soleil de Van Gogh.
Je veux peindre avec ma musique des paysages extrêmes, des vallons et des accidents temporels, des diffractions de lumière, des arrivées d’anges. Je prie Michael depuis si longtemps, et Gabriel me semble comme cet ami abstrait que j’aimerais réussir à appeler, mais que je connais mal. Je me veux disciple des anges, fervent messager, je les veux au loin sur le pont clouté de métal près de gare du Nord, quand je passe à vélo proche de toutes sortes de voitures. Quand j’en croise une rouge, je signale ma gratitude aux éthers.

Redcar : « Les chansons m’arrivaient à neuf heures du matin, comme si j’entendais une symphonie et qu’il fallait, pour la faire exister, que je me jette dedans sans jugement. »

Je me fiche pas mal de ce qu’on pourra penser de moi. Mes TikTok méta-Kaufman promotion où j’étais inondé d’insultes parce que j’avais fumé mon ter en public me faisaient marrer, et la réaction agressive des gens aussi. Plus jeune, j’avais pu pleurer sur les malentendus entre soi et un public, les projections des autres sur toi alors que t’as même pas sorti un mot, les téléphones tendus vers ton visage alors qu’en vérité je voulais surtout la conversation, maintenant je sais qu’on est tous dans la même galère, et je leur dis à tous la vérité, car j’ai promis à Marie que si je m’autorisais enfin à la lumière publique, sociale, d’assumer toute la monstruosité potentielle de ma vérité (une femme qui est un homme I N S I D E), que je le ferais pour le bien commun, pour être quelqu’un de meilleur car plus aligné, quelqu’un qui peut enfin redevenir généreux. Et pour l’instant, je m’y tiens, donc je leur dis
Je prends plus de photos
J’ai lu Jodo
J’ai vu les étoiles, leur rire insensé
Je crois en la réincarnation
Je travaille la beauté de la présence, le mystère de la présence
L’onctueuse, laiteuse présence au plateau
(au théâtre on dit le plateau pour désigner la scène, et je trouve ça pas mal, plateau élevé des bacchanales, plateau ascensionnel)
Ensemble, Maison Margiela Haute Couture.
Tout le monde capte rapidement, en général, et je trouve ça bien qu’on s’embarque ensemble dans mon expérience chimique, que ma transparence permette au moins à ma folie de briller de la bonne façon
Red est le dernier upgrade
Ma jambe est partie hier
Comme une section d’éclair jaune au milieu du plateau
J’ai senti le genou distinctement se déchausser de la rotule, j’étais en train de chanter les étoiles
M’en rappeler me fait grincer les dents, car j’ai compris à la seconde où ça arrivait que mon corps me lâchait et que le spectacle n’allait pas se faire dans les temps.
Ça faisait des semaines que j’avais intensifié le rythme, je n’arrête pas de bosser sur ce projet, en vérité. Il dort avec moi la nuit, il réfléchit avec moi le jour. J’ai sûrement ployé sous le poids de mes propres espérances, dont celles, délirantes mais sincères, des anges qui viennent me confirmer que tout ça n’a pas été un rêve. Quand j’étais dans la maison à Pasadena avec les autres camarades du voyage chamanique, je me suis rué dans la salle de bains, éclatant de joie, pour découvrir enfin mon visage. Je me suis vu,
Enfin,
Pour ce que j’étais.
Costume et chemise, Dior Homme. Top en latex et gants, Avellano.
Hors dysphorie, hors contexte, hors conscient, même ; mon placard était sérieux, je veux dire, sérieux, même pour moi. J’étais hors d’atteinte. J’étais d’abord la fille de ma mère, et c’est fréquent, apparemment, que certains deuils libèrent de certaines performances, qui sont aussi des performances d’amour – on protège, aussi, on accompagne. J’ai été son compagnon de voyage, à ma mère, et je sais qu’elle le sait. On se sait. On s’est parlé pendant ce voyage chamanique, là où j’ai vu mon visage. Mon nom vient de résonner dans ma tête, mais ce nom-là est particulier, il est comme un parfum, il est la quête ultime du parfum. Ce nom infusera toute ma vie, ma vie entière, jusqu’aux ultimes recoins de ma peau. Il va changer mon visage, ma vie, mon conscient, il va me rendre encore plus juste, par justesse j’entends près de la vibratile lumière que tu as quand tu t’échappes tout juste de la source.
La clairefontaine.
Je suis poète peintre, je suis un petit rigolo. Je m’appelle Red. Je suis élégant. J’ai faim.
Je boîte.
Ensemble, Maison Margiela Haute Couture. Sculpture, Damien Moulierac
Je me suis demandé si j’étais puni. J’y pense toujours un peu, car j’ai un profond héritage de culpabilité dont je me dépouille par lambeaux translucides à l’église quand je pleure. Je pleure pour elle, Marie, la belle, celles qui lavent et sèchent et aiment et pardonnent et réparent et donnent leur chatte et leur cul et leurs seins et répondent au téléphone et brûlent vives sur l’autel de leur propre immensité. On assemble les fagots de bois et on se sculpte ensuite gisant et bien sûr je n’oublie pas quand je pose un pied à l’église. Mais je prends l’église dans son concept le plus pur, asile. Je me récrie qu’elles se ferment à dix-sept heures car normalement n’importe quel miséreux de corps et d’esprit devrait pouvoir s’y réfugier.
Je vais essayer d’être patient, mon spectacle devait jouer ce mois de septembre et la blessure me pousse à reporter à mon avis d’un mois. L’opéra s’assemblait si bien sur ces derniers jours, toutes les références infusées se distillaient en éclats de lumière sur le plateau, Pink Narcissus meets Angels in America, et je ne joue pas, je me défonce avant d’aller tourbillonner au plateau comme un soleil, l’impasse de ma situation maintenant divinement incandescente.

Redcar : « Je veux être un poète courageux, un qui vient chercher le bord rugueux de l’ivresse de l’existence. »

Je devais faire vingt mille signes mais j’ai changé, vous savez. Avant, je me réjouissais d’abonder en langage, de faire ruisseler mes verbes pendant des heures, mais désormais j’ai soulevé le voile et je prends le langage aussi pour ce qu’il est, masque, miroir, transactionnel, approchant mais jamais encapsulant véritablement la vérité de ce qui palpite.
Veste, pantalon et chemise, Gucci. Cravate unie, Louis Vuitton. Cravate à motifs, Dior Homme. Chaussures, Steven Ma. Gants, Avellano.
Je me méfie. Je suis silencieux et obsessif,
Tendu vers le plateau où je m’explose ensuite,
Et là je vais me tendre dans la patience, dans la résilience,
Garder la jambe raide allongée et ne pas savoir quoi vous dire de plus, parce que mon verbe ici est comme déjoué de l’intérieur,
Par les perceptions
Les projections
La distance du papier
L’imperfection de mon propre récit
Je préfèrerais me tenir près de vous,
Je deviens rétif et capricieux avec le langage comme si je testais l’élastique jusqu’à son extrême,
Je n’ai peur ni qu’il cède, ni qu’il dure
Je le tends pour ce qu’il est, comme un arc
Je me sens prêt à vivre, que ce soit dans
le mystère absolu ou non,
La juste vibration

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