Cette semaine signe le grand retour de James Blake et du rappeur Future, l’arrivée du dernier album de The Cranberries, un clip anti-Trump signé Spike Lee et un nouveau single d’Octavian.
André 3000, Travis Scott et Metro Boomin réunis sur le nouvel album de James Blake
Incontournable figure de la scène électro britannique, James Blake entretient également des liens étroits avec la scène rap américaine. Déjà, en 2013, l’Anglais conviait Chance the Rapper sur son titre « Life Round Here », avant d’inviter Vince Staples sur « Timeless» en 2016. Plus récemment, il apparaissait sur le puissant « King’s Dead » de Kendrick Lamar, pour lequel il avait d’ailleurs assuré la première partie d’un concert à Bercy.
Son quatrième album Assume Form, disponible ce vendredi 18 janvier, est une énième preuve de cet amour pour le hip-hop US. Succédant à The Colour in Anything (2016), ce nouvel opus, aux accents plus pop que ses prédécesseurs, réunit en effet quelques-uns des rappeurs, producteurs et chanteurs américains les plus convoités du moment. Parmi eux, l’iconique André 3000, le fascinant Travis Scott, mais aussi Metro Boomin, SwaVay ou encore Moses Sumney. On y retrouve également la chanteuse espagnole Rosalía, acclamée pour son entêtant « Malamente » l’an passé, et dont la présence étoffe davantage la diversité des rythmes et des timbres de voix de ce nouveau disque.
Octavian, toujours plus percutant sur « Stressed »
Quelques mois après la parution de sa toute première mixtape Spaceman, Octavian est de retour. Le rappeur franco-britannique, lauréat du prix BBC Sound of 2019, est en effet présent sur « Stressed », le nouveau titre de Take A Daytrip. Composé de Denzel Baptiste et David Biral, ce duo de producteurs new-yorkais avait été remarqué en 2016 pour avoir co-produit le hit « Mo Bamba » du jeune Sheck Wes. Soulignant les liens forts existant entre les scènes anglaise et américaine, comme l’avaient déjà prouvé les collaborations entre A$AP Rocky et Skepta, ou Jorja Smith et Drake, « Stressed » est extrait de Take A Daytrip vs. London, le tout premier EP de Take A Daytrip, à paraître un peu plus tard cette année.
Future révèle son septième album : The WIZRD
En 2017, Future offrait l’un des plus grands tubes hip-hop de l’année : « Mask Off ». Extrait de son album FUTURE, ce titre produit par Metro Boomin s’était placé à la cinquième position du Billboard Hot 100, devenant le plus gros succès de toute la carrière du rappeur américain (le morceau est aujourd’hui certifié quintuple single de platine). Malgré l’immense succès de ce morceau, Future avait quelque peu disparu des radars, ses deux derniers longs formats en solo (HNDRXX en 2017 et BEASTMODE 2 en 2018) ayant reçu un accueil mitigé.
Désireux de revenir sous le feu des projecteurs, le natif d’Atlanta signe aujourd’hui son retour avec The WIZRD, un nouvel album annoncé la semaine dernière par un documentaire du même nom signé Marcus A. Clarke. Un projet de vingt titres, précédemment illustrés par de courtes vidéos où l’on rencontrait tour à tour Voldemort de la saga Harry Potter, Saroumane du Seigneur des anneaux ou encore le magicien d’Oz, via lequel Future souhaite visiblement s’imposer comme l’un des plus grands magiciens de la scène hip-hop US.
The Cranberries précise l’arrivée de son dernier album avec « All Over Now »
Le 26 avril prochain, The Cranberries partagera In The End, le huitième et dernier album de sa longue carrière débutée il y a vingt-cinq ans avec Everybody Else Is Doing It, So Why Can’t We?. Désireux d’en donner un aperçu, le groupe de rock irlandais, dont le morceau « Zombie » avait marqué l’ère des années 1990, vient de dévoiler « All Over Now ». Un single entêtant, sur lequel on entend résonner la voix de la chanteuse Dolores O’Riordan, décédée le 15 janvier 2018.
Dans un communiqué relayé par Pitchfork, la mère de Dolores O’Riordan expliquait d’ailleurs l’importance de révéler ce dernier disque au monde : « Elle me manque terriblement, à moi ainsi qu’à toute la famille, surtout en ce jour. Ceci étant dit, je crois qu’il n’y a pas meilleure façon que de commémorer le premier anniversaire de sa disparition et de célébrer son existence qu’en annonçant la sortie du dernier album de son groupe. Elle était très excitée à l’idée de faire ce disque, et avait hâte qu’il soit dévoilé. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle soit heureuse en ce jour, et qu’elle aurait été enchantée de vous annoncer l’arrivée de In The End. »
Outer Space, le nouvel album de Toro y Moi, est là
Chaz Bear, plus connu sous le nom de Toro y Moi, vient de livrer son sixième album : Outer Space. Annoncé en octobre dernier par « Freelance », un morceau de G-funk teinté de house, ce disque, sur lequel on retrouve WET (« Monte Carlo »), ABRA (« Miss Me ») et Instupendo (« 50-50 »), succède à Boo Boo, le précédent album du producteur porté notamment par l’envoutant « Girl Like You ».
Créé à Oakland (Californie) après un an passé à Portland, Outer Space serait une réponse à la culture de surconsommation à laquelle Toro y Moi a été confronté durant cette année passée loin de chez lui. Interrogé par Billboard, ce dernier expliquait : « Cet album, c’est une réponse à l’évolution de la culture de la consommation, la culture du jetable, et comment cela affecte notre créativité (…) Pendant que vous l’écouterez, vous pourrez vraiment y prêter attention ou l’ignorer, dans tous les cas c’est pas grave, c’est de la musique uniquement destinée à des esprits créatifs. »
Spike Lee et The Killers partagent un clip anti-Trump
Discret depuis la sortie de Wonderful Wonderful en 2017, The Killers revient aujourd’hui avec « Land of the Free », un titre qui dénonce aussi bien la surincarcération des prisons américaines (« We got more people locked up than the rest of the world »), que la question des armes à feu aux États-Unis (« So how many daughters?/Tell me how many sons/Do we have to put in the ground/Before we just break down and face it?/We’ve got a problem with guns ») ou l’édification du « mur de Trump » (« And down at the border/ They’re gonna put up a wall/Concrete and rebar steel beams/(I’m standing, crying) »).
Pour illustrer ce titre engagé, le groupe de rock américain a fait appel au réalisateur Spike Lee, dont le travail a plus d’une fois dénoncé le racisme et les inégalités aux États-Unis. Ensemble, ils ont conçu une vidéo poignante, qui nous entraîne le long de la frontière entre le Mexique et les US, où des dizaines et des dizaines de migrants se sont installés dans des camps de fortune. Une façon de pointer du doigt la politique globale de Donald Trump, ainsi que les événements de novembre dernier, lorsque des familles en provenance de Tijuana se sont fait gazer par les forces de l’ordre américaines.