Après plusieurs singles, le jeune groupe toulousain a enfin sorti son premier album, L’Innocence. Onirique, pop, efficace, émotionnel mais aussi cérébral, en témoigne « Echos », sur lequel se superpose un discours de Gaston Bachelard… Antidote a voulu en savoir un peu plus.
Comment vous êtes vous rencontrés?
Avant Kid Wise, nous nous connaissions tous de près ou de loin. Nous jouions dans différents projets sur la scène toulousaine, nous étions tous amis et avions l’habitude de travailler ou de partager des scènes ensemble. Augustin, le chanteur, a démarré Kid Wise en tant que projet solo, puis avec l’envie d’amener le projet sur un travail collectif et d’une dynamique de groupe, le choix des membres s’est fait de manière naturelle et spontanée.
Quelle est votre définition de l’innocence?
Être innocent, c’est être un gosse. Agir sans réfléchir, l’esprit libre de toutes contraintes. Foncer droit dans le mur avec le sourire aux lèvres ! En musique, on considère l’innocence comme un affranchissement des formats, une liberté infinie dans la création et l’expression. C’est la chance que nous avons eue de pouvoir auto-produire ce premier disque. Il nous a permis d’être le plus « innocents » possible, à notre manière, dans la direction artistique des morceaux.
Votre formule magique pour bousculer le simple format pop-rock?
L’envie d’une musique à la fois imprégnée d’une époque et celle d’un nouveau langage, du moins personnel et authentique… Pas forcément dans une volonté novatrice, mais dans une véritable recherche d’honnêteté, sur tous les plans. Nous ne nous limitons pas à des formats imposés, nous prenons juste nos compositions comme elles viennent. Et dans notre cas, pas de chance, elles sont plutôt longues !
Comment résumer ce premier album en trois mots?
Sacrée question. Disons : innocent, pluriel et sincère.
Un texte de Sophie Rosemont
Kid Wise, L’Innocence, Maximalist Records / The Wire Records. Dans les bacs.
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