Awich : la boss du rap game japonais

Article publié le 12 juillet 2024

Texte : @themis.blk. Photographie et stylisme @yannweber. Maquillage @catalinasartor_. Coiffure @massanoriyahiro. Manucure Fanny Wonyu. Assistant photographie @alexandrelevouadec. Assistant stylisme @cruellabi @gringolo_. Production @aurea.productions. Remerciements @florentfarinelli. Retouches @leoldy.

Qui de mieux placé que l’intelligence artificielle la plus célèbre au monde, l’agent conversationnel ChatGPT, dont l’essor a été fulgurant

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Awich revient ici sur son parcours hors normes, de l’assassinat de son mari alors qu’elle n’avait que 24 ans à sa renaissance grâce à la musique à l’aube de la trentaine. Au passage, la reine du rap japonais raconte également son enfance passée face aux campements militaires américains installés au Japon, dépeint l’évolution du rôle des femmes au sein de la société nippone, et explique pourquoi elle a lancé une marque de saké dans lequel elle fait mariner des têtes de serpents venimeux. Retrouvez son interview ci-dessous, issue du numéro printemps-été 2024 d’Antidote

Thémis Belkhadra : Tu as sorti ton premier album en 2006 aux États-Unis, et près de vingt ans plus tard tu es numéro un au Japon : qu’est-ce qui t’a fait tenir toutes ces années ?
Awich : À vrai dire, je n’ai pas continué pendant tout ce temps. J’ai commencé à rapper à Okinawa quand j’avais 14 ans, puis je suis partie aux États-Unis à 21 ans : je me suis mariée, et j’ai arrêté la musique à la naissance de ma fille. On vivait une vie normale avec elle et mon mari  : j’avais abandonné la musique, j’étudiais à l’université et j’essayais de me trouver un job classique dans le secteur du marketing ou de l’entrepreneuriat… L’année de mes 24 ans, mon mari a été assassiné et ça a complètement bouleversé ma vie. Ma fille et moi sommes tout de suite retournées vivre à Okinawa, la petite île sur laquelle j’ai grandi.
Pendant deux ans, j’ai traversé une grosse dépression avant de pouvoir me remettre sur pied et de retrouver goût à la musique. J’ai fini par me dire que je n’avais plus rien à perdre, et qu’il fallait que je vive pour ma fille. Je me suis fait la promesse de lui montrer qu’il était possible de vivre en faisant la chose que tu aimes le plus et qui te rend heureuse. Je lui ai promis d’être la meilleure, de vivre ma vie au maximum pour qu’elle puisse y croire elle aussi.
C’est à ce moment là, en 2016, que j’ai rencontré Yen Town à Tokyo, un groupe de rappeurs et de producteurs qui m’a pris sous son aile et m’a permis de prendre un nouveau départ. Mes morceaux performaient bien dans les charts, et ça m’a permis de réunir une équipe de personnes talentueuses que je considère comme ma famille. On partage le même objectif  : celui de repousser les frontières et de créer de l’espace pour des personnes qui n’étaient pas acceptées dans ce milieu auparavant, comme les femmes par exemple.

Colliers en or et diamants B.ZERO1, Bvlgari.
Pourquoi es-tu partie vivre aux États-Unis à l’époque ?
Je suis née à Okinawa, où tu as la plus grosse concentration de bases militaires américaines au Japon : elles occupent encore environ 25% de l’île. J’ai grandi avec la vision de ces endroits étranges dans lesquels je voyais d’autres enfants entrer pour aller jouer. Ce n’était pas seulement des bases militaires : des familles, des femmes et des enfants vivaient là. C’était comme des villes dans la ville, remplies d’Américain·e·s. De l’autre côté des barbelés, on voyait un centre commercial, des marchands de glace, des pizzas géantes, des festivals, des parcs… Un tas de choses qui étaient tout sauf japonaises. C’est te dire à quel point c’était délirant : il y avait tout à l’intérieur, ces gens n’avaient jamais besoin de sortir dans les rues d’Okinawa. C’était clairement ségrégué. La guerre et les armes, on est tous d’accord pour dire que c’est mal ; mais en tant qu’enfant, c’était difficile de ne pas rêver vivre de l’autre côté. Cette fascination que j’avais a fini par me convaincre qu’il fallait que j’aille vivre aux États-Unis.
As-tu trouvé ce que tu étais venue y chercher ?
J’avais clairement fantasmé l’Amérique en fait : la réalité était différente de l’idée que je m’en étais faite. Je savais que la vie serait dure, mais c’était vraiment la misère. J’étudiais à Atlanta, pour pouvoir faire du son en même temps. Le niveau de pauvreté là-bas m’a surprise, c’était clairement pas la fête. Puis j’ai rencontré l’amour de ma vie : il était intelligent, charismatique… mais il avait aussi un casier judiciaire et ne pouvait pas prétendre à un emploi régulier. On était très, très pauvres ; et la qualité de la nourriture dans les supermarchés était affreuse. Il n’y a aucun moyen de vivre une vie saine aux États-Unis dans ces conditions. Je passais tellement de temps à me préoccuper de mes études, de ma survie et de celle de ma famille que mon rêve de devenir rappeuse est vite passé au second plan.

Haut à filaments translucides, Mugler. Pantalon taille haute sculptural, Jacquemus. Boucle d’oreille et bague en or B.ZERO1, Bvlgari.

« L’année de mes 24 ans, mon mari a été assassiné et ça a complètement bouleversé ma vie. »


Robe longue à capuche, Acne Studios. Collier en or B.ZERO1, Bvlgari.
Comment as-tu surmonté le deuil de ton mari ?
Quand mon mari a été assassiné, j’ai tout perdu et j’ai vraiment eu l’impression que c’était la fin. Il fallait que je rentre de toute urgence au Japon pour trouver le soutien de ma famille, de ma mère et de mon père. J’avais aussi la sensation qu’Okinawa était un endroit pour guérir, et ça a pris deux ans mais ça m’a vraiment guéri. J’ai beaucoup écrit : des pensées, des poèmes, des paroles… Même si je n’allais pas en studio, j’entretenais perpétuellement cette conversation avec moi-même. À certains moments, j’envisageais la mort en me disant que ça ne sonnait pas si mal, puis le regard de ma fille me ramenait toujours à la vie : qu’est-ce que je voulais incarner pour elle ? Comment remercier mes parents, qui m’avaient soutenue pendant toutes ces années ? Quand tu n’as plus rien à perdre, tu dois te demander ce que tu as envie de construire. C’était le moment ou jamais de savoir si je pouvais me faire une place dans la musique. Il devait bien y avoir un sens à tout ça, pour que je me retrouve seule avec ma fille. Mon cœur m’a dit de faire ce qui me rendait heureuse pour lui montrer ce que voulait dire être vivante, et lui dire qu’elle serait la plus grande.
Comment va ta fille aujourd’hui ? Est-ce qu’elle écoute ta musique ?
Je fais de la musique pour les jeunes de son âge, donc tous·tes ses ami·e·s m’écoutent [rires, NDLR] ! J’ai tellement de chance d’avoir cet environnement autour de moi grâce à elle. La plupart des parents ne savent pas comment parler à leurs enfants. Entre nous, c’est différent : je crois que ma musique nous rapproche. Quand on s’engueule, ses ami·e·s me défendent et lui disent toujours de revenir me voir parce que dans leur esprit, je suis quand même Awich. C’est une vraie bénédiction pour moi.

Veste de tailleur, Balmain. Collier en or et diamants B.ZERO1, Bvlgari.
Ça a été difficile de te faire un nom en tant que femme dans la musique au Japon ?
Au départ, ce n’était pas facile : on questionnait ma capacité à rapper, on critiquait mes looks ou on m’attaquait sur mon âge, parce que j’avais déjà 30 ans quand je me suis lancée. Aujourd’hui, tout ça fait justement ma force.
T’es un peu la marraine du rap japonais en fait…
Ouais, carrément ! Au Japon, on m’appelle « Onee-San » (grande sœur). Ça me touche vraiment de savoir que j’inspire les jeunes et qu’ils m’accordent leur confiance en m’écoutant. Parfois, il m’arrive de conseiller de jeunes artistes, de suggérer des idées de featurings… J’essaie de leur transmettre cette envie de tirer les gens vers le haut, et de représenter Okinawa comme il faut. Récemment, j’ai embarqué plusieurs de ces jeunes sur un show télé. Ce genre d’émissions n’a pas l’habitude de notre musique : on y voit surtout des boys-band ou des girls-band. Lâcher nos couplets sur ce plateau, c’était comme une nouvelle aube pour le rap japonais. Tous ces médias mainstream qui méprisaient notre mouvement nous soutiennent de plus en plus aujourd’hui.

Comment décrirais-tu la scène, toi qui la connais de l’intérieur ?
Il y a beaucoup de rappeurs et de rappeuses, de vrais talents de performeurs, mais la scène a mis du temps avant de s’imposer dans la pop culture japonaise. C’est ce qui m’a donné envie de faire les crossovers que tu entends dans ma musique : pour ouvrir de nouveaux espaces pour notre musique et que les rappeur·se·s puissent sortir de leur bulle le temps d’un instant. Les médias apprennent à nous accepter, nous et la myriade de genres musicaux que nous apportons avec nous. On est encore dans notre bulle – certaines personnes continuent à nous regarder de haut – mais je crois qu’elle ne va pas tarder à exploser. Notre scène se diversifie, et l’essor de la k-pop a inspiré de nouvelles ambitions dans l’industrie musicale japonaise. Ils se rendent compte que le monde a changé, que la musique s’internationalise, et qu’il faut faire quelque chose.
Jusqu’à présent, le Japon n’avait pas encore trouvé quelqu’un qui puisse le représenter musicalement à l’international : c’est pour ça que tu ne sais pas grand-chose sur notre scène. On ne se souciait pas du marché étranger à vrai dire. Aujourd’hui, il y a des artistes comme moi qui ont envie de faire savoir ce qu’il se passe chez nous. C’est tellement cool, il faut que vous soyez au courant. La culture à Tokyo aujourd’hui est incroyable, et le Japon a toujours eu des leçons profondes à partager avec le reste du monde.

« L’esthétique qui nous imprègne, c’est surtout celle des studios Ghibli et de Ghost in the Shell  : un délire sombre et dystopique, mais pas complètement sans espoir. »


Chemisier en satin et pantalon taille haute, Loewe. Boucle d’oreille et colliers en or et diamants B.ZERO1, Bvlgari.
Ces leçons ont souvent été transmises par les animes. On dirait d’ailleurs que cette culture a imprégné la scène rap que tu représentes…
Bien sûr. Et si on parle d’anime, il faut savoir qu’il en existe plusieurs genres : les kawaïs, les Ghibli, Akira, Ghost in the Shell… Tout ça, ce sont des histoires très différentes, mais qui nous permettent d’appréhender le monde à notre façon. L’esthétique qui nous imprègne, c’est surtout celle des studios Ghibli et de Ghost in the Shell : un délire sombre et dystopique, mais pas complètement sans espoir. L’être humain dans sa vérité, mis face aux directions vers lesquelles il se dirige. Tous ces animes renferment des leçons morales importantes, c’est ce qui a fait leur succès. J’aimerais que notre scène musicale puisse avoir le même impact : nous avons beaucoup à partager !
Ce que j’aime dans les animes, ce sont les personnages féminins souvent complexes et puissants. Dirais-tu que la culture japonaise valorise ce genre de femmes ?
En ce qui me concerne, j’ai trouvé du soutien quand j’ai partagé mon histoire et mon parcours de vie. De plus en plus de femmes fortes s’expriment aujourd’hui, ça fait du bien. Le Japon a longtemps appliqué des règles assez strictes sur la façon dont doit se comporter une femme, mais ces normes qui nous étouffent ne s’appliquent plus à notre époque. Nous pouvons être des femmes, des épouses, des mères, une femme au foyer ou une rappeuse badass. Tout le monde n’a pas à être comme moi, mais j’ai envie d’exister pour toutes les femmes qui souffrent de ces normes. Il y en a beaucoup, évidemment, qui n’arrivent pas à être elles-mêmes dans cette société.
L’an dernier, j’ai interprété à la télévision ma chanson « Bad Bitch Bigaku » sur laquelle j’ai invité cinq autres artistes japonaises. Bigaku veut dire esthétique ; c’est une chanson pour célébrer la diversité des féminités japonaises. Le fait de voir six femmes aussi différentes les unes des autres, chacune avec leur style bien affirmé et un message à faire passer, ça montre qu’il existe une infinité de façons d’être soi. Tout le monde a adoré ce morceau, donc j’ai l’impression que les mentalités évoluent.

Tenue, Ann Demeulemeester. Bottes, AZ Factory. Gants en mesh, Givenchy. Collier et bagues en or B.ZERO1, Bvlgari.
C’est pour illustrer ces changements que tu as sorti ton album Queendom en 2022 ?
J’avais cette idée depuis longtemps : celle de fonder ma propre nation et d’en être la reine. J’avais quelques hits à mon actif, mais j’avais encore peur de m’approprier ce statut. Puis un jeune artiste est venu me voir un jour et m’a demandé à quel moment j’allais me décider à m’asseoir sur ce trône. Comme si j’étais la seule à pouvoir assumer cette responsabilité. Ce jour-là, j’ai réalisé qu’être une reine ne signifie pas être la plus jolie ou la meilleure. Être reine, c’est prendre la responsabilité de faire les choses pour le peuple. C’est là que j’ai eu le déclic dans ma tête : j’étais assez mûre et expérimentée pour pouvoir me dédier entièrement à la culture japonaise, aux enfants d’Okinawa, du Japon et pourquoi pas de toute l’Asie. C’est ce qui m’excite dans ce que je fais : l’idée de le faire pour eux. Et que ma musique puisse être leur royaume, un espace pour qu’ils puissent se sentir libres et fiers de qui ils sont.
Quelles sont les qualités requises pour être une reine du Japon d’aujourd’hui ?
Il faut faire les choses pour celles et ceux qui souffrent des normes mortifères. Je ne dis pas que toutes les règles sont mauvaises : je comprends pourquoi les garçons et les filles se devaient d’occuper une certaine place par le passé, mais les temps ont changé et ces règles sont restées. Beaucoup de jeunes en souffrent, j’étais l’une d’entre eux. J’avais envie de courir partout comme un garçon, mais on me disait que les filles ne pouvaient pas faire ceci ou cela. Quand j’ai eu mon enfant à 21 ans, c’était comme si ma carrière devait automatiquement s’arrêter. Comme si une mère ne pouvait pas rapper. Il y a beaucoup de douleurs dans nos cœurs que j’ai envie d’expier. Pour moi, c’est ce que doit incarner une figure royale : être quelqu’un qui permette aux autres d’être eux-mêmes.

Robe-chemise fendue et collants monogrammés, Louis Vuitton. Boucles d’oreilles, collier et bagues en or B.ZERO1, Bvlgari.
On parlait plus tôt de ce que le Japon peut apporter au monde. Est-ce que le regard du public occidental t’importe aujourd’hui ?
De plus en plus, oui. J’ai l’impression que la peur et l’anxiété s’emparent du monde entier en ce moment. Notre génération se pose de grandes questions : qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Ce sont des questions que l’on se pose partout sur la planète, et je crois que la culture japonaise a des réponses à apporter. Les animes, par exemple, nous aident à penser la vie de façon philosophique sans imposer une réponse monolithique aux problèmes de la vie. Je crois que l’Occident gagnerait à nous considérer dans sa quête de réponses existentielles, particulièrement aujourd’hui, alors que les barrières culturelles s’estompent.

Veste de tailleur, Balmain. Chaussures à lacets, Ann Demeulemeester. Collier et bagues en or B.ZERO1, Bvlgari.

« Quand j’ai eu mon enfant à 21 ans, c’était comme si ma carrière devait automatiquement s’arrêter. Comme si une mère ne pouvait pas rapper. Il y a beaucoup de douleurs dans nos cœurs que j’ai envie d’expier. »


Top bicolore, Louis Vuitton. Boucle d’oreille, collier, bracelet , bagues en or B.ZERO1, Bvlgari.
J’ai appris que tu avais lancé une marque de saké, tu peux m’en parler ?
Bien sûr ! C’est une boisson traditionnelle d’Okinawa avec de l’extrait de serpent à l’intérieur. On fait mariner une tête de serpent habu dans cet alcool à 35%, c’est une tradition de chez moi. Nos ancêtres faisaient ça avec un type de serpents très venimeux, appelé « habu ». Ils ont fait beaucoup de dégâts à Okinawa : la sœur de ma grand-mère est morte de l’une de leurs morsures, ils attaquaient aussi le bétail… Nous combattons cette créature depuis un long moment, alors au lieu de simplement l’exterminer, les ancien·ne·s ont eu l’idée de le faire mariner dans de l’alcool. Vouloir transformer le négatif en positif est une habitude japonaise. Boire le habu, c’est une façon de se nourrir de sa vitalité et de nous renforcer.
Scientifiquement, le serpent est chargé d’acides aminés. Il suffit donc d’ôter sa glande venimeuse et tu obtiens quelque chose de très bon pour la santé… et d’aphrodisiaque ! Ma marque s’inspire de cette tradition pour la remettre au goût du jour. J’aime l’idée d’être dans un club et de pouvoir consommer un alcool ancré dans la tradition japonaise. Quand des artistes étrangers viennent nous rendre visite, on a quelque chose à partager avec eux pour leur montrer comment ça se passe chez nous.
Cette semaine, tu es à Paris pour la Fashion Week. Quelle importance accordes-tu à ce genre d’événements ?
Je suis honorée d’être ici. Je n’aurais jamais imaginé me frayer un chemin jusqu’à ces milieux. Venant d’Okinawa, je ne pensais pas que la mode m’accepterait : c’était un monde très lointain. Je vois la mode comme un art, et une partie intégrante de mon travail de musicienne. J’admire la relation de confiance qui se crée entre un designer et son public. Le designer fait confiance au public pour qu’il comprenne sa démarche, et le public fait confiance au designer pour qu’il le fasse réfléchir sur le monde, l’existence, notre environnement ou la façon dont nous le percevons. De la même façon que la musique ne se résume pas qu’à du son, ce qui m’intéresse dans la mode, c’est comment la vie se raconte à travers elle. J’aime beaucoup découvrir cet univers. Tu sais, j’ai vraiment grandi dans la jungle : je n’avais pas besoin de vêtements, tu vois le délire ? Je ne connaissais rien à tout ça, et à vrai dire j’étais un peu intimidée par ces personnes qui accordent autant d’importance au style vestimentaire — au final, c’est encore une question d’argent, pas vrai ?

 

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