Yaz Bukey n’y va pas par quatre chemins : « L’autre jour j’étais invitée à une émission de radio. Toutes les filles parlaient de la Parisienne, la Parisienne, la Parisienne. Je leur ai dit « Oui moi aussi je me considère comme une Parisienne mais je ne suis pas la même que vous. Vous, vous êtes la Parisienne Jane Birkin aux cheveux qui tombent devant le visage, sans maquillage et en jean. Ma Parisienne à moi c’est plus Catherine Ringer qui aurait rencontré Pierre et Gilles ». Entre sex-appeal et impudeur presque enfantine, la créatrice de bijoux en plexigas ne tranche pas. « Sans prétention, j’aime bien qu’on ne puisse pas me mettre d’étiquette, pour naviguer entre art et mode. Je veux créer des choses inattendues, je déteste le coté figé, ennuyeux, ultra-commercial de la mode. D’ailleurs, je ne regarde pas de défilés, pour ne pas savoir ce qui se passe ailleurs ». Et que ce soit dans sa dernière présentation-spectacle qui réunissait aussi bien l’acteur porno François Sagat que le top Pat Cleveland (qui avait scotché le petit monde des journalistes) ou dans sa très réussie collaboration de Saint-Valentin avec la marque Princesse Tam.Tam, la fille Yazbukey est toujours la même : « C’est l’histoire d’une jeune fille qui est glamour mais naturellement glamour et qui se fiche complètement de la Saint-Valentin. Elle est chez elle, elle attend son amoureux, elle n’a pas besoin de grand-chose pour séduire et elle le sait. C’est une vraie fille. » Une vraie fille, affranchie et un peu punk, comme elle, fille d’ambassadeur turc qui n’hésitait pas à se « percer les oreilles avec un glaçon, une aiguille, du fil et hop » devant le refus paternel. Cette posture pour le moins originale dans l’industrie normée et minimaliste de la mode actuelle, est néanmoins doublée d’une solide ambition : « En Asie et en France, Yazbukey marche bien, donc on va ouvrir aux États-Unis. Puis je voudrais faire de la lingerie, des chaussures, du linge de maison et de la déco. Et je veux aussi ouvrir un café Yaz Bukey ! ». Quand on lui demande comment elle se voit dans dix ans, elle ne peut pas répondre, la tête pleine de trop d’envies : « J’adore changer de vie. Par exemple, lors de ma dernière présentation on avait plein de plantes, ça m’a donné envie de travailler avec le végétal « . En revanche, elle s’imagine déjà très bien vielle dame (et en jubile déjà) : « Au bord de la piscine avec mes copines, des vodka tonic et de beaux garçons qui s’occupent de nous « . Son mantra ? « Osez ! ». On s’en serait doutés.
Votre rêve de bonheur ?
Vivre sur un nuage.
Votre principale caractéristique ?
Je suis une princesse.
Votre plus grande réussite ?
Ne pas courir après.
Votre plus grande peur ?
Le terrorisme.
Votre héros dans l’Histoire ?
Ma tante, Princesse Fawzia d’Egypte.
Quelle personne vivante admirez-vous le plus ?
Ma maman.
Votre héros dans la vie réelle ?
Boy George.
Votre principal défaut ?
L’impatience, mais je me soigne.
Le défaut que vous détestez le plus chez les autres ?
L’arrivisme.
Votre voyage favori ?
Les voyages imaginaires.
La vertu la plus surévaluée ?
L’innocence.
Votre plus grand regret ?
Jamais de regrets !
Votre état d’esprit actuel ?
Impérial !
Si vous pouviez changer une seule chose dans votre famille, qu’est-ce que ce serait ?
Je ne changerais rien.
Votre bien le plus précieux ?
Mon chien Viktor.
Le comble de la misère ?
L’ignorance.
Où aimeriez-vous vivre ?
Sur une autre planète…. Vénus.
Votre passe-temps favori ?
Regarder des vidéos de Bob Fosse.
La qualité que vous appréciez le plus chez un homme ?
Le sexe.
La qualité que vous appréciez le plus chez une femme ?
Le sexe.
Le nom que vous préférez ?
Magenta.
Quelle est votre devise ?
Le plastique, c’est fantastique.
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