Sur cette image, l’important n’est pas seulement la robe de jersey, très sexy, ou ces bas qui remontent le haut des cuisses, ou encore ce bracelet d’inspiration punk. Ce qui compte, c’est cette veste de smoking que l’on devine négligemment enfilée alors qu’elle est tout sauf anodine. Car elle est signée Pallas. Après un demi-siècle de bons et loyaux services pour des maisons de mode comme Céline ou Balenciaga, l’atelier de couture Pallas vole de ses propres ailes. Le prêt-à-porter de la marque ne date pas d’hier : David et Phoebe Pallas s’y étaient essayés dès les seventies. Mais c’est leur fils Daniel, accompagné de son épouse Véronique, qui non seulement reprend la société dès 1992 mais décide, en 2013, de lancer une collection de smoking. Imaginé avec Hannelore Knuts, ce premier essai est gagnant. C’est sophistiqué, féminin, couture évidemment. Que l’on n’ose pas immédiatement le smoking, on le comprend – même s’il n’a jamais semblé aussi désirable depuis ses foulées sur le podium d’Yves Saint Laurent. Mais le pantalon seul ou, mieux encore, cette veste divinement coupée… Ça, c’est Pallas !
Un texte de Sophie Rosemont