
Iconoclaste, Karl Lagerfeld n’hésite pas à superposer références d’époque et leurs relectures au fil de l’Histoire – depuis les statues de jeunes filles dites Korè en -650 avant J.C., aux dessins d’Hubert Robert, « le peintre des ruines » du XVIIIe siècle, ou encore la mode Néo-Classique et ses coupes Empire cent ans plus tard, sans oublier Maria Callas dans le rôle de Médée de Pasolini (et pourquoi pas, Diane Kruger dans Troie). « Je la vois comme le lieu d’origine de la beauté, de la culture », ajoute Karl Lagerfeld au sujet de la période mise à l’honneur.

Aujourd’hui, fidèle à la vision de Coco, Karl Lagerfeld n’entretient pas une vision nostalgique mais contemporaine et détournée de la période : « Les grecs ont inventé l’humanisme, la démocratie, mais les femmes n’avaient pas le droit de vote. Aujourd’hui, Karl les a libéré ! Les lignes sont amples, elles n’entravent pas le mouvement et symbolisent une nouvelle émancipation, des femmes guerrières », pense Anna Mouglalis, actrice et ambassadrice Chanel, rencontrée après le défilé.