Cette Fashion Week printemps-été 2026 restera dans les annales comme étant la saison des premières fois. À Paris, où la Fashion Week démarre ce lundi, les débuts de Jonathan Anderson, Matthieu Blazy ou encore Jack McCollough et Lazaro Hernandez chez Dior, Chanel et Loewe sont très attendus. Mais la Fashion Week de Milan, qui vient de s’achever, a déjà révélé les premières visions de plusieurs designers, chez Jil Sander, Versace et Bottega Veneta. Alors, qui de Simone Bellotti, Louise Trotter ou Dario Vitale a gagné le premier round selon vous ?
Jil Sander par Simone Belloti
Après avoir passé une quinzaine d’année chez Gucci et dirigé les collections de Bally pendant deux ans, Simone Bellotti a pris la succession du duo Luke et Lucie Meier, révéré pour ses collections à l’élégance épurée, composées de pièces minimalistes, arty et conceptuelles. Pour son premier défilé, le designer a renoué avec un minimalisme plus radical, proposant des pièces monochromes jouant sur les textures, le layering, les détails anguleux et les ouvertures tranchantes, entaillant le dos d’une chemise ou l’avant d’une jupe.
Versace par Dario Vitale
Triomphalement accueillie par la presse la première collection de Dario Vitale (venu de Miu Miu) a reçu des réactions beaucoup plus mitigées en ligne, certains de ses détracteur·ice·s lui reprochant une collection trop « Versace Jeans », donnant parfois l’impression d’être composée de pièces vintage chinées. Pourtant, le designer a su capturer l’essence même de la maison, pour la passer au shaker et en ressortir une collection ultra pertinente et pleine de sex appeal, installant Versace comme un monument de la pop culture, au même titre que les œuvres d’Andy Warhol qui s’impriment sur certaines pièces.
Bottega Veneta par Louise Trotter
Après avoir occupé le poste de directrice artistique chez Joseph, Lacoste et plus récemment Carven, Louise Trotter a hérité d’une prestigieuse maison aux moyens importants, qui lui permet enfin de montrer toute l’étendue de son talent. Et malgré la pression de succéder au génie Matthieu Blazy, la Britannique s’en tire haut la main avec une collection dégageant un véritable sens du luxe, avec son travail très riche des matières, ses coupes précises, ses volumes étudiés et ses pièces statements instantanément désirables.