Malgré le départ exceptionnel de Gucci et l’absence de Bottega Veneta, Milan a maintenu sa place grâce à ses poids lourds qui, entre l’athleisure et les années 90, ont aussi prôné le retour d’une silhouette ultra-sexy.
Le départ de Gucci pour Paris a sonné comme une alarme mais heureusement Milan ne manque pas de ressources créatives. Les géants du secteur comme Prada, Fendi et Max Mara ont redoublé d’efforts et confirmé l’hégémonie des 90’s, de la technicité et du glamour italien.
L’OBSESSION : L’ATHLEISURE
La femme 2019 devra encore (faire semblant de) jouer les sportives. La vision est athlétique, technique et fonctionnelle, pour une silhouette parée à toutes les situations, tous les exercices et tous les déplacements.
Chez Fendi, Karl Lagerfeld anoblie le cycliste dans une collection faite pour des femmes qui bougent. On retrouve également des parkas en PVC, un savant mélange de tailoring traditionnelle mais revisité avec des poches XXL par exemple. Sans oublier les sacs multifonctions et multi-poches, parfaits pour une randonnée sur l’Avenue Montaigne.
Quant au créateur Giorgio Armani, il a dévoilé plus d’une centaine de looks pour sa ligne sportswear Emporio Armani, présentés dans un terminal d’aéroport. De la mode pour vadrouilleurs et athlètes de luxe aussi aperçue chez Iceberg et Sportmax avec des parkas, des coupes-vents, des ceintures et des mousquetons.
Photos de gauche à droite : Fendi printemps-été 2019, Emporio Armani printemps-été 2019, Iceberg printemps-été 2019, Sportmax printemps-été 2019.
L’ABONDANCE : MONCLER
Cette saison encore, Moncler propose plusieurs lignes et réunit plusieurs jeunes designers dans le cadre de Moncler Genius. L’idée ? Doper son capital créatif. On y retrouve la ligne Moncler 1952 ainsi que des collaborations avec le créateur japonais Hiroshi Fujiwara de Fragment Design. L’anglais Craig Green a lui présenté des tentes portables d’un génie artistique sans fails et la Londonienne Simone Rocha a une fois de plus injecté son romantisme à la fois victorien, noir et punk.
Photos de gauche à droite : Moncler 2 1952 printemps-été 2019, Moncler 5 Craig Green printemps-été 2019, Moncler 4 Simone Rocha printemps-été 2019, Moncler 7 Fragment Hiroshi Fujiwara, printemps-été 2019.
LA CÉLÉBRATION : 90’S ENCORE ET TOUJOURS
Chez Versace, Donatella a encore frappé fort. La directrice artistique a puisé dans les archives de son frère et de Versus Versace pour dévoiler une collection très pop, avec notamment des pulls multicolores à rayures portés sous vestes en vinyle. Une façon de prouver que l’empreinte Versace peut se coller à tous les styles.
Cet esprit très grunge, on l’a aussi retrouvé chez la jeune création. Massimo Gionetti de MSGM s’est inspiré des années 90 avec une collection faisant honneur au tie & dye. Chez GCDS, c’est le côté futuriste de la fin du 20e siècle qui a servi d’inspiration. On pense Pokemon, rave, et un look de femme a trois seins rappelant le film culte de science-fiction Total Recall sorti en 1990.
Photos de gauche à droite : Versace printemps-été 2019, MSGM printemps-été 2019, GCDS printemps-été 2019.
LE MANTRA : SEXY BACK
Toujours défenseur d’une femme sexy, Milan a cette saison encore plus fait monter la température. Même chez l’intellectuelle Miuccia Prada, on retrouve une mode assez osée : de la transparence, des décolletés plongeants et des jupes courtes.
Chez Alberta Ferreti, les codes emblématiques de la maison sont encore là : peau dénudée et transparence. Mais c’est chez N° 21 que l’affirmation est la plus forte avec plusieurs pièces en vinyle près du corps, pour une femme prête à s’initier au BDSM.
Photos de gauche à droite : Prada printemps-été 2019, Alberta Ferretti printemps-été 2019, N°21 printemps-été 2019.
L’INTEMPOREL : CAMEL SANS FILTRES
Généralement réservés aux collections automne-hiver, les tons marrons et beiges ont envahi les podiums de Max Mara, Agnona ou encore Tod’s ; rappelant la douceur d’un été indien.
Photos de gauche à droite : Maxmara printemps-été 2019, Tod’s printemps-été 2019, Agnona printemps-été 2019.