On pourrait croire à une photographie datant des années 1980. Ou 1990, peut-être. Barbe de quelques jours, boucle d’oreille, chevelure courte et Rolex au poignet : l’homme serait juste séduisant si sa chemise à manches courtes n’était pas ouverte sur plusieurs boutons, dévoilant sa poitrine imberbe. Ou du moins on le pense : ici, la photo est sciemment de mauvaise définition et brouille les pistes : les drôles de pixels et de couleurs dénaturées pervertissent l’image.
Et tant mieux, l’homme Moncler pensé par Thom Browne depuis 2008 n’est pas à une contradiction près, tant il se veut à la fois troublant et accessible. Une chemisette, voilà qui est risqué et à la limite du mauvais goût, mais elle a rarement été aussi évidente qu’ici. Il fait chaud, les fleurs s’imposent, les biceps aussi : tout est possible en 2015. Définitivement, l’homme Moncler est un homme dont on tombe amoureux très vite.
Un texte de Sophie Rosemont – Posté le 20 Avril 2015