Agathe Rousselle : « J’ai regardé toutes les vidéos que j’ai pu sur la psychopathie, pour bien comprendre en quoi consiste cette névrose »

Article publié le 18 octobre 2021

Texte : Théo Ribeton. Article extrait d’Antidote Karma Issue Hiver 2021-2022. Photographe : Lee Wei Swee. Stylisme : Yann Weber. Coiffure : Olivier Noraz @ Home Agency. Maquillage : Tiziana Raimondo @ The Wall Group. Manucure : Lora De Sousa. Coordinateur mode : Nikita Radelet. Production : Thomas Delage.

Peu de personnes connaissaient son nom il y a encore quelques semaines. Mais avec son premier rôle au cinéma en tueuse psycho­pathe gender fluid dans Titane, de Julia Ducournau, elle s’élève instantanément au sommet. En imposant sa présence magnétique et une identité hors normes dans un film auréolé de la Palme d’or, Agathe Rou­­sselle serait-elle le premier visage d’une nouvelle ère du cinéma français ?

Les actrices et les acteurs apparaissent le plus souvent jeunes, voire très jeunes, comme des pages blanches, dont l’histoire reste à écrire. Parfois, ils·elles surgissent plus tard, mais alors ce sont des natures, des singularités que le cinéma et les séries emploieront, mais ne déplaceront plus si aisément. Agathe Rousselle, 33 ans, vient soudainement de sortir d’un relatif anonymat pour accéder au centre du cinéma international en interprétant le rôle principal de Titane, de Julia Ducournau, Palme d’or 2021. Elle est un cas rarissime, parce qu’elle est les deux à la fois. C’est-à-dire encore dans sa prime jeunesse, avec un champ des possibles s’étendant loin et large devant elle, tout en ayant déjà eu neuf vies : dans la mode (elle a défilé pour Vetements, Koché, Wanda Nylon ou encore Neith Nyer), la presse (elle a lancé le fanzine Peach et assuré la rédaction en chef de General Pop), l’entrepreneuriat (elle a fondé la marque de broderie Cheeky Boom), la photographie – qu’elle pratique depuis l’adolescence – et même le coaching sportif. Son corps, abondamment tatoué, n’a rien d’une page blanche et pourtant, la partition hybride, transgenre qu’il offre au film, ainsi que ses capacités évidentes de composition donnent l’impression qu’il ne sera jamais le même et racontera encore mille histoires. Son apparition est une promesse très forte, très étrange et très heureuse faite au cinéma : un être incroyablement labile et fluctuant, abolissant toutes les catégories de genre, d’âge, de corps, qui impose une présence très puissante et ne s’en excuse jamais. Rencontre.
ANTIDOTE : Comment te sens-tu, deux semaines après que Titane a remporté la Palme d’or ?
AGATHE ROUSSELLE : Je me sens très bien, je suis très contente. J’ai évidemment eu un moment de sidération, parce que réaliser un rêve, c’est une chose, mais à ce point-là, c’en est une autre. Surtout que je ne me suis pas vraiment offert le luxe d’espérer au cours du processus, car j’ai vraiment fait un pas après l’autre. Et aucun pas n’était petit : passer plusieurs auditions, avoir le rôle, faire une grosse préparation physique pour le film, attendre des mois suite aux reports de tournage liés au Covid… Après avoir vu le film et appris qu’il était sélectionné à Cannes, je pressentais qu’il serait primé, je trouvais sincèrement qu’on avait fait un truc de malade. Mais je n’imaginais pas qu’il obtiendrait la Palme d’or.
Agathe Rousselle : Robe et boucles d’oreilles, Louis Vuitton.
Quel sens donnes-tu à cette récompense ?
Pour moi, le message est fort parce que c’est une réalisatrice qui l’a remportée [Julia Ducournau, NDLR] et ce n’est que la deuxième fois que c’est le cas. Mais c’est aussi fort en termes de cinéma, parce que ce n’est pas un long-métrage qui s’inscrit dans les canons du film français. C’est un rôle de composition, muet, ce n’est pas la façon dont on fait les choses en France, où on a plus l’habitude de choisir les acteur·rice·s pour ce qu’il·elle·s sont que de les faire composer.
Tu as eu plusieurs vies, avant Titane, dans la mode, la photographie et la presse. Est-ce que tu considères que c’en est une nouvelle qui commence ? Est-ce celle que tu attendais depuis le début ?
Oui ! J’espère vraiment que celle-ci va durer très longtemps. Dans ma vingtaine, je voulais déjà devenir actrice. J’ai été mannequin, sûrement parce que c’était ce qui s’en rapprochait le plus. J’ai effectivement eu plein de jobs différents, souvent plusieurs en même temps d’ailleurs, mais il me manquait toujours quelque chose. Sur le tournage, pour la première fois, je me rappelle m’être dit : c’est bon, je n’ai besoin de rien d’autre !
Comment vis-tu le fait de te retrouver soudainement sous les projecteurs du cinéma, à un âge relativement tardif ?
Je suis très contente que tout ceci m’arrive à 33 ans, et pas à 23. J’aurais littéralement explosé si ça m’était tombé dessus à l’époque. À cet âge-là, on ne sait pas qui sont ses ami·e·s, on est surexcité tout le temps, on ne sait pas qui on est, on ne connaît pas son propre support system. Aujourd’hui, je sais qui je suis, je sais ce que je suis capable de faire. Je ne suis pas dupe de ce qui se passe.
Est-ce que tu t’imagines devenir exclusivement actrice ou rester une touche-à-tout ?
Je n’arrêterai jamais la photographie. Je le sais depuis que j’ai 18 ans. Je continue à en faire comme j’en faisais, comme j’en ai toujours fait, avec un petit Olympus que je garde en permanence sur moi. Je rêve aussi de faire de la musique… On verra si ça se concrétise un jour. Et comme toujours, j’écris des choses ici et là. J’ai un petit monde intérieur, disons.

« J’ai regardé toutes les vidéos que j’ai pu sur la psychopathie, pour bien comprendre en quoi consiste cette névrose, cette pathologie. C’était un travail vraiment clinique. Alexia est une nana qui a des pulsions de mort. Parfois pour se défendre, parfois juste par pulsion. »

Maggie Gyllenhaal t’a donné un conseil lors de la fête de clôture du Festival de Cannes et j’ai lu dans la presse qu’il t’a marqué. Peux-tu nous en parler ?
Elle m’a longuement pris à part durant la soirée qui a suivi la remise de la Palme d’or et elle m’a dit que j’avais sûrement très envie de retourner sur un plateau – ce qui est vrai –, mais qu’il fallait que j’attende, même longtemps, même un an, peut-être plus. Pour être sûre de choisir le bon projet. Je me répète ce conseil à moi-même et je le rends public pour être certaine d’arriver à le suivre : je manque de patience donc ça marchera mieux si je le dis devant tout le monde. Elle m’a aussi confié qu’elle comprenait que je n’aie pas envie de faire des choses moins intenses que ça. De toute façon, je ne retrouverai jamais cette intensité, mais j’en découvrirai peut-être une autre. La puissance d’un Rois et Reine, de Desplechin, par exemple, c’est français, c’est bavard, mais c’est très intense.
Ce serait quoi, le bon projet ?
Peut-être un film avec David Fincher ? En tout cas, un long-métrage dans lequel je parle, déjà… J’aimerais à nouveau un rôle de composition. Mais complètement autre chose, évidemment.
Ton rôle dans Titane est à la fois très fort et extrêmement singulier. As-tu peur qu’il le soit un peu trop pour donner l’idée à tel·le ou tel·le cinéaste de te proposer un autre rôle ? Ce n’est pas exactement une bande démo…
En fait si, d’une certaine manière, parce qu’évidemment ce n’est pas passe-partout, mais il y a de tout, y compris des scènes de comédie, même si je ne parle pas, ou pratiquement pas. Disons que je vais forcément rencontrer des gens qui ont de l’imagination…
Agathe Rousselle : Veste, chemisier, boucle d’oreille et sac, Louis Vuitton.
Parlons du personnage d’Alexia. Il résiste beaucoup au·à la spectateur·rice, on ne comprend pas forcément ses intentions, ses tourments. Est-ce qu’il te résiste à toi aussi ?
Pas vraiment, non. C’est une psychopathe – au sens strict – et j’ai regardé toutes les vidéos que j’ai pu sur la psychopathie, pour bien comprendre en quoi consiste cette névrose, cette pathologie. C’était un travail vraiment clinique. Alexia est une nana qui a des pulsions de mort. Parfois pour se défendre, parfois juste par pulsion.
Comment ce personnage était-il défini par l’annonce du casting ? Pourquoi t’es-tu sentie armée pour le rôle ?
En fait, j’ai été contactée directement par la directrice de casting sur Instagram. À l’audition, on m’a fait jouer deux scènes qui n’ont finalement pas existé dans les versions suivantes du scénario. Après, on a fait ça sous forme d’exercices, pour « tester » mon expressivité sans la parole : on me cachait la moitié du visage, et on me faisait répondre avec les yeux. J’avais conscience qu’il fallait pouvoir être fille et garçon, mais je ne savais pas grand-chose de plus…
As-tu participé à son élaboration, à des ajustements ?
Oui, parce qu’il faut imaginer le temps très étendu qui s’est écoulé avant le tournage, à cause de la pandémie. J’ai su que j’avais le rôle le 1er août 2019. On a tourné en septembre 2020. J’ai eu une préparation physique intense, incluant de la danse, des cascades. Et Julia m’a fait travailler des monologues d’autres films et séries : Network, Twin Peaks, certaines scènes de Killing Eve… Cette série m’a beaucoup aidée à construire le personnage.

« Je n’avais pas peur de grand-chose, parce que j’étais très préparée. Les scènes d’hypersexualisation, les scènes de combat ou de cascade, je les travaillais depuis des mois. En revanche, ce qui était une réelle charge, un réel défi, c’était plutôt les situations de souffrance extrême. »

Quel est le principal défi pour une partition de psychopathe ?
C’est d’atteindre un état très particulier, qu’on voit dans n’importe quelle interview de psychopathe, et j’en ai regardé énormément, qu’elles soient réelles – comme celles du tueur en série Ed Kemper – ou reconstituées dans la fiction – j’ai revu Mindhunter, Monster, We Need To Talk About Kevin… On voit qu’il n’y a rien dans le regard. Il faut réussir ça, même si avec Alexia, il fallait ensuite parvenir à s’en départir, pour regagner en partie le monde des humains, de par sa rencontre avec Vincent. Donc on voit des petits éclairs d’humanité, des moments où elle a peur, où elle a de la tendresse pour son bébé…
Tu as expliqué il y a peu qu’Alexia ne se déguise en garçon que par commodité et qu’elle pourrait se déguiser en arbre si elle le pouvait. Est-ce vraiment le cas ?
Oui, c’est complètement usuel, ça ne relève pas de son identité de genre. Mais toutes les filles qui ont déjà mis un gros hoodie et un vieux jean informe pour aller se balader ou promener leur chien le savent : se déguiser en garçon, c’est être peinard. À une époque, je m’étais rasé la tête, et j’avais eu une paix royale… Le film y fait sûrement un peu écho, même si dans son cas, c’est surtout pour éviter la police.
Alexia a une faculté à performer la féminité de façon extrême, et en même temps elle a une dureté, une espèce de sauvagerie ou de sécheresse qui semble être sa nature première. En fait, on a le sentiment qu’elle n’est transportée ni par le féminin, ni par le masculin, ni par la sexualité, quelle qu’elle soit, mais que son instinct de survie transcende tout.
Elle est quand même transportée par un truc : danser sur des caisses. Elle a un kif sur les voitures, qui lui appartient à elle seule. L’hypersexualisation du début, ça relève de son travail. Elle le fait parce qu’elle peut le faire et parce qu’elle peut tout faire. Elle peut twerker, elle peut tuer.
Agathe Rousselle : Cardigan, jupe, haut, boucles d’oreilles et sac, Louis Vuitton.
En tant qu’interprète, qu’est-ce qui pouvait te faire le plus peur : twerker ou tuer ?
Je n’avais pas peur de grand-chose, parce que j’étais très préparée. Les scènes d’hypersexualisation, les scènes de combat ou de cascade, je les travaillais depuis des mois. En revanche, ce qui était une réelle charge, un réel défi, c’était plutôt les situations de souffrance extrême : Alexia se déforme, elle le refuse, elle bande son ventre de femme enceinte, c’est très lourd. Évidemment, je ne souffrais pas en réalité. Mais ça passait par moi, d’une certaine manière.
Penses-tu que le film, qui raconte une souffrance proprement féminine, peut toucher de la même manière des hommes et des femmes ?
Il y a des mecs qui ont très mal vécu la scène de la tentative d’auto-avortement. Alors qu’ils n’ont jamais mis un tampon…
La situation fantastique du film, avec un fœtus né d’une machine et une grossesse à mi-chemin entre l’organique et le mécanique, fait-elle du long-métrage une œuvre sur la terreur de la grossesse ? Exacerbe-t-elle les peurs bien réelles que peut ressentir une femme enceinte ?
Je ne sais pas si j’irais jusque-là, mais je pense en tout cas qu’il est bien de montrer des femmes qui ne sont pas très heureuses d’être enceintes. Alexia passe par énormément de stades, elle essaye de le tuer, elle se tape le ventre et puis sous la douche, soudain, il y a la petite main qui passe, elle s’en veut, elle lui demande pardon. C’est fait de manière extrême, mais je pense que toutes les femmes qui ont été enceintes peuvent se retrouver directement ou indirectement dans ces scènes, même si ce n’est pas mon cas. Mais mes amies qui l’ont été m’ont toujours parlé de la violence que c’était.
Avais-tu le sentiment, sur le plateau, d’effectuer un travail sur le genre qui allait être très commenté sur ce terrain-là, qui inventait quelque chose ?
Je n’y ai pas pensé une seule seconde. Je savais que j’allais devoir bosser ma posture et ma manière de me déplacer pour pouvoir faire le mec. Mais pour moi, c’est d’abord un film sur l’amour, la filiation. La question du genre est assez secondaire à mes yeux. Je ne souscris d’ailleurs pas du tout à l’idée que ce serait un film queer.
Agathe Rousselle : Robe, sac et chaussures, Louis Vuitton.
C’est vrai que le personnage étant ce qu’il est, le film se trouve dans une position étrange pour incarner la reconfiguration du genre au cinéma…
Beaucoup de gens me parlent de sa dimension queer, mais le personnage d’Alexia n’est pas dans un trouble de genre conscient, elle n’est pas en quête de sa propre identité. C’est une psychopathe qui essaie de survivre, d’échapper à la police, et qui tombe enceinte. Après, il y a des choses qui ne sont pas le sujet du film, mais qui sont là, et en un sens c’est cool qu’elles ne soient pas là pour être remarquées, que ce soit normal ; comme la versatilité amoureuse du personnage, qui couche avec des garçons et des filles, sans que cela ne soit vraiment désigné comme un sujet.
Elle éprouve également une attirance érotique à l’égard des voitures. Pourquoi, selon toi ?
J’y vois un syndrome de Stockholm. Elle vit avec son traumatisme, son accident de voiture lorsqu’elle était enfant, dans la scène d’ouverture. Et ça relève aussi du mythe.
Comment as-tu vécu l’écho de Titane dans la presse ? Il y a eu des commentaires très critiques, accusant le film d’être opportuniste sur la question du genre ou le jury cannois de l’avoir récompensé pour des raisons plus politiques qu’artistiques.
J’ai entendu ces choses. Honnêtement, je pensais que ce serait beaucoup plus clivant que ça. Je n’ai rien lu de trop atroce non plus. Très égoïstement, je n’ai rien lu non plus de trop horrible sur moi, ce qui m’a soulagée. Je suis contente que ce soit un film qui fasse parler.
Quel autre film as-tu aimé récemment ?
Annette, que j’ai vu juste avant de partir à Cannes. J’ai adoré. Il y a tellement d’idées, de plans très picturaux, très gracieux. Marion Cotillard est dans le sublime. Adam Driver est un bulldozer de précision, je pensais qu’il aurait le prix. La dernière scène m’a brisé le cœur, avec cette gosse incroyable, ce rôle d’enfant qui remet toutes les pendules à l’heure.
Agathe Rousselle : Veste et boucles d’oreilles, Louis Vuitton.
Quelle est ta perception de la notion de karma ?
Je fais beaucoup de yoga, une discipline qui intègre volontiers ce genre de philosophie. Le karma, je dirais que ça me pousse à m’appliquer ; ça ne m’oblige pas forcément à faire le bien, mais en tout cas à ne pas faire le mal. Quand quelqu’un me fait du mal, je me dis : c’est pas grave, le karma lui rendra la pareille. Je ne pense pas qu’on puisse détruire sans en subir les conséquences.
Le triomphe relativement tardif que tu vis en ce moment a-t-il un caractère karmique à tes yeux ?
Oui, bien sûr. Je crois beaucoup au travail. Je n’ai jamais cessé de bosser depuis mes 18 ans. Et j’ai travaillé dur pour Titane, comme toute l’équipe. Donc d’une certaine manière, pour être vraiment sincère… je trouve que c’est mérité.
 

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