Les Radical Faeries : à la recherche du « Gay Spirit »

À la fin des seventies, deux militants gays lancent le mouvement Radical Faeries, mélange de paganisme, d’idéologie marxiste, des balbutiements de l’écologie, de New Age hippie, d’empowerment, de psychédélisme, de spiritualité et de sexe libre à gogo, qui s’exprime au travers de grands rassemblements et renoue avec une sorte de transcendantalisme homosexuel. Une idéologie hybride et foutraque conviant à explorer le spectre du genre par-delà le binarisme normatif, qui a essaimé tout autour du monde et reste encore vivace aujourd’hui.

Radical Faeries: in search of the “Gay Spirit”

In the late seventies, two gay activists launched the Radical Faeries movement – a blend of paganism, Marxist ideology, early environmentalism, New Age hippydom, empowerment, psychedelia, spirituality and sexual liberation a-go-go taking the form of big gatherings – and renewed a sort of homosexual transcendentalism. A zany, hybrid ideology that urged us to explore the gender spectrum beyond cis-normativity, spread throughout the world and thrives to this day.

Interview with Corine Sombrun, defender of the virtues of trance

In Mongolia in 2001, Corine Sombrun received the “shamanic spark” when she suddenly entered a trance state during a ritual ceremony. A totally unexpected revelation, followed by a long training process that she continues to this day, while collaborating with researchers in order to demonstrate that trance is a cognitive phenomenon. Beyond the quest for its therapeutic virtues, the author also questions its impact on our relationship to the living and the sacred.

Rencontre avec Corine Sombrun, défenseuse des vertus de la transe

En 2001, en Mongolie, Corine Sombrun reçoit « l’étincelle chamanique » alors qu’elle entre subitement en transe lors d’une cérémonie rituelle. Une révélation totalement inattendue, suivie d’une longue formation qu’elle poursuit tout en collaborant en parallèle avec des chercheur•se•s afin de démontrer que la transe est un phénomène cognitif. Par-delà la quête de ses vertus thérapeutiques, l’autrice s’interroge également sur son impact à l’égard de notre rapport au vivant et au sacré.

Pollution digitale : un fléau environnemental encore trop invisibilisé ?

NFT, bitcoin, blockchain… La récente frénésie autour du crypto-art a mis en lumière l’impact environnemental du monde virtuel. Une pratique très énergivore qui questionne également notre propre usage du numérique à l’heure où on scrolle, streame et poste sans aucune limitation.

Les NFT, hype éphémère ou révolution ?

Apparus en 2017, les « Non-Fungible Tokens » (Jetons Non Fongibles) sont en passe de révolutionner l’économie numérique. Après avoir séduit le monde du sport, des jeux vidéos, de l’art puis de la mode – de la NBA à Gucci en passant par Beeple -, ces nouveaux objets virtuels attirent un nombre exponentiel d’artistes, d’initié·e·s et d’investisseur·euse·s. Au risque de créer une bulle spéculative prête à exploser à tout moment ?

Quand le masculin cessera-t-il (enfin) de l’emporter ?

Qui de mieux placé·e pour parler de l’écriture inclusive qu’une personne directement concernée par ce sujet ? C’est partant de ce principe qu’Antidote a choisi de publier cette tribune en faveur du langage épicène, rédigée par une personne non-binaire l’employant au quotidien, ce qui lui permet notamment de retranscrire une conception non-binaire du genre lorsqu’elle parle d’elle-même. Iel y revient sur le débat houleux qui entoure cette réforme orthographique, encore largement perçue sous le prisme du féminisme et qui fait face à une menace d’interdiction au sein du service public – les projets de loi se succédant depuis plusieurs mois pour lui défendre l’usage de l’écriture inclusive, notamment dans les écoles.

Joan Tronto, philosophe du care : « Réparer et maintenir en vie les êtres vivants devraient être notre priorité »

Signifiant tout à la fois « soigner », « faire attention à » ou encore « se soucier de », le terme anglais « care » est aujourd’hui le fil rouge d’un courant intellectuel né dans les années 80 pour promouvoir une société plus juste et équitable où la question du bien-être de tous·tes est la préoccupation centrale. Grande penseuse de cette « éthique du care », l’universitaire féministe Joan Tronto prône également un monde plus égalitaire marqué par une meilleure répartition du « caring work », ce travail souvent dévalorisé par notre société capitaliste qui consiste à prendre soin les un·e·s des autres, mais aussi de l’environnement.

Pas d’égalité sans les putes

Longtemps réduit∙e∙s au silence et minorisé∙e∙s, les travailleur∙se∙s du sexe ont trouvé dans les grands courants d’émancipation actuels de nouveaux alliés. Nous leur avons donné la parole afin de comprendre leur vécu, mais aussi leurs arguments contre la politique répressive de notre pays. Nul doute que leur lutte constitue l’un des grands combats égalitaires du temps présent.