Béatrice Dalle : « Il faut se battre pour la liberté de tous•tes »

Comptant parmi les actrices françaises les plus punk de sa génération, Béatrice Dalle est devenue une figure incontournable du cinéma français depuis sa révélation en 1986 dans 37°2 le matin. Interviewée pour le numéro « Karma » d’Antidote par le réalisateur canadien Bruce LaBruce, avec qui elle partage un besoin avide de liberté ainsi qu’un goût avéré pour la provocation, elle revient dans cet entretien mené via Zoom — entre Paris et Toronto — sur ses nombreux points communs avec le réalisateur, se livre sur son amour incommensurable pour Jésus et Virginie Despentes et explique son penchant pour les bad boys, les hommes gays et les rôles borderline.

Béatrice Dalle: « You have to fight for the liberty of all »

One of the punkest actresses of her generation, Béatrice Dalle became an icon of French cinema as soon as she appeared on the screen, in 1986’s Betty Blue [37°2 le matin]. Zoom-interviewed, Paris to Toronto, for our “Karma” issue by Canadian director Bruce LaBruce, Dalle reflects on the many things she and LaBruce have in common (an avid need for liberty, a pronounced taste for the provocative), her boundless love for Jesus and Virginie Despentes, and her penchant for bad boys, gay men and “borderline” roles.

Agathe Rousselle : « J’ai regardé toutes les vidéos que j’ai pu sur la psychopathie, pour bien comprendre en quoi consiste cette névrose »

Peu de personnes connaissaient son nom il y a encore quelques semaines. Mais avec son premier rôle au cinéma en tueuse psycho­pathe gender fluid dans Titane, de Julia Ducournau, elle s’élève instantanément au sommet. En imposant sa présence magnétique et une identité hors normes dans un film auréolé de la Palme d’or, Agathe Rou­­sselle serait-elle le premier visage d’une nouvelle ère du cinéma français ?

Pourquoi il ne fallait pas rater la Karma Party d’Antidote

Pour célébrer le lancement de notre nouveau numéro, dont la thématique est « Karma », qui s’accompagne désormais de formats éditoriaux inédits contenus dans une box éco-responsable et entièrement biodégradable, Antidote a organisé une soirée au Silencio qui a réuni plus de 1000 personnes, samedi 2 octobre dernier. 

Quel avenir pour le milieu de la nuit en France ?

Comme Berlin, reine incontestée de la fête, Paris est aujourd’hui au bout de sa nuit. Depuis mars 2020, il y a un an maintenant, les cultures nocturnes sont entièrement à l’arrêt – ou presque. Mais alors que l’Allemagne a décidé d’apporter immédiatement son soutien à ce secteur fragilisé, en France, l’État a tardé à s’engager et laisse encore de nombreux sujets en suspens. Confrontées à une crise sans précédent, les cultures de la nuit n’ont pourtant pas dit leur dernier mot. L’heure est au constat, au dialogue et à la refonte. Face à un avenir incertain, l’écosystème se rassemble afin de construire dès maintenant la nuit d’après.

Comment la scène indépendante marseillaise dérouille l’art contemporain

Marseille survivra-t-elle à sa propre hype ? Montée en mayonnaise depuis près de deux ans par des Parisien·ne·s en mal de soleil et de mètres carrés, la ville continue d’attirer artistes et lieux indépendants, qui forment aujourd’hui un écosystème aussi protéiforme que précaire. Si certain·e·s annoncent déjà son déclin après la fermeture de Manifesta 13, biennale européenne nomade, espérée, contestée puis écourtée, les acteur·ice·s de cette scène neuve n’entendent néanmoins pas en rester là. Rencontres.

Pourquoi la figure du clown fascine le monde créatif ?

Des mèmes de Donald Trump déguisé aux blockbusters tels que Joker ou Ça, le personnage initialement comique du clown s’affirme désormais comme une figure dramatique, voire inquiétante. Une nouvelle stature qui inspire la mode, la musique et l’art contemporain, attirés par son aura sulfureuse.

Peter Berlin, l’acteur porno gay précurseur du queer

Photographe, acteur et réalisateur de films porno, muse et icône des années 70 ayant collaboré avec Robert Mapplethorpe, Andy Warhol ou encore Tom of Finland, Peter Berlin a contribué à redéfinir les frontières de la masculinité et s’est révélé être l’un des précurseurs du mouvement queer.

3 drags monstrueux·ses à suivre

Si l’émission RuPaul’s Drag Race créée en 2009 a considérablement contribué à la popularisation de la pratique drag, cette dernière se focalise encore principalement sur une exagération des standards de beauté traditionnels : contouring imitant la chirurgie esthétique, sourcils parfaitement dessinés, coiffure impeccablement maîtrisée ou encore courbes généreuses recréées. Sur les réseaux sociaux, des artistes drag n’hésitent cependant pas à adopter des démarches bien plus disruptives, en puisant dans le registre de l’horreur. Focus sur 3 drag monstrueux·ses, qui se jouent des tabous de notre société, voire évoquent un devenir non-humain.