Présenté en ouverture du festival de Cannes ce mardi 14 mai, The Dead Don’t Die sort simultanément en salle. À mi-chemin entre l’horreur et la comédie, le nouveau-long métrage du réalisateur américain Jim Jarmusch s’inscrit dans une vague qui témoigne d’un nouvel engouement pour l’épouvante.
Alors que les films d’horreur connaissent une nouvelle heure de gloire, et que certains d’entre eux ont récemment reçu les louanges de la critique – on pense notamment à Us de Jordan Peele avec Lupita Nyong’o -, il semble ne rien y avoir d’étonnant à ce que le long-métrage choisi pour lancer les festivités de la 72ème édition du festival de Cannes qui débute ce mardi 14 mai soit un film appartenant au même genre.
Treizième long métrage de Jim Jarmusch et neuvième présenté par le réalisateur à Cannes, The Dead Don’t Die prend vie grâce à un casting « à réveiller les morts », à en lire son affiche qui met en scène une main sortant tout droit des entrailles du cimetière de Centerville, une petite bourgade américaine tranquille et sans histoires, bientôt envahie d’une armada de zombies cannibales, affamés de chair fraîche et assoiffés de café ou de Chardonnay. Aux côtés de l’actrice Sara Driver, la légende du rock Iggy Pop campe l’un d’entre eux, tandis que l’Écossaise Tilda Swinton interprète Zelda Winston, une thanatopracteur bouddhiste qui maquille ses cadavres en Drag Queens et se défend des morts-vivants à l’aide d’un sabre de samouraï. On retrouve également Chloë Sevigny aux côtés de Bill Murray et Adam Driver, composant un trio de policiers pour le moins désemparés qui tentent de protéger les habitants joués par la chanteuse Selena Gomez ou encore le rappeur RZA.
À mi-chemin entre le film d’horreur et la comédie, The Dead Don’t Die (dont la bande-annonce avait été dévoilée le mois dernier) réuni donc un large casting de célébrités. Plus loufoque qu’effrayant, ce long-métrage n’en constitue pas moins une métaphore du monde et une critique de notre société selon son réalisateur, récompensé du Grand Prix du festival de Cannes en 2005 pour Broken Flowers, où les zombies sont utilisés comme une métaphore pour dérouler, en filigrane, un récit écologique.
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