Qui est la première artiste invitée par Antidote Curates, bientôt exposée à Paris ?

Article publié le 19 janvier 2022

Art

Texte : Dominic Cadogan. Photos : Mariette Pathy Allen.

 

La première exposition Antidote Curates rassemblera des photographies de Mariette Pathy Allen du 27 janvier au 10 février 2022 (du mardi au dimanche, de 11h30 à 19h30), au 20 rue des Gravilliers, dans le 3ème arrondissement de Paris, avec le soutien de Gucci. Voici son interview, issue de la première édition d’Antidote Curates, parue en septembre dernier.

La Nouvelle-Orléans, 1978. Mardi gras bat son plein et les réjouissances ainsi que la débauche qui accompagnent l’événement retentissent dans la ville. Bien qu’elle soit photographe depuis une dizaine d’années, immortalisant aussi bien des artistes que des fleurs colorées, dans le New Jersey, Mariette Pathy Allen est sur le point de prendre le cliché qui va changer à jamais la trajectoire de sa carrière. Alors qu’elle lève timidement les yeux de son appareil photo pour admirer un groupe de travesti∙e∙s qui batifolent autour de la piscine de son hôtel, son regard se plante dans celui de l’un∙e d’eux∙elles et un lien indéfectible se crée.
Paula and daughter, Rachel, at home in Philadelphia, 1986.
Par le biais de sa rencontre avec Vicky West, Mariette Pathy Allen s’immerge dans une communauté dont elle ne connaît presque rien et passe ainsi de spectatrice à actrice dans la perception que l’on en a dans les années 1980 et au-delà. Ce premier cliché, en effet, a eu un effet boule de neige et a défini les quatre décennies suivantes de la carrière de Mariette Pathy Allen, qui a depuis été officieusement sacrée « photographe de la communauté transgenre ».
Sunday Morning in Harlem taking a break during a drag ball, 1984.
D’un point de vue purement esthétique, ses portraits intimistes et emplis de bienveillance évoquent une magnifique nostalgie. Mais l’impact qu’ils ont eu et le coup de projecteur ainsi offert aux personnes transgenres et aux travesti∙e∙s ont été si puissants que les mots seuls ne peuvent suffire à leur rendre justice. S’extirpant des recoins sombres dans lesquels la majorité des représentations de ces personnes s’étaient circonscrites à l’époque, les clichés de Mariette Pathy Allen, pris à la lumière du jour et compilés en 1989 dans un premier livre révolutionnaire, intitulé Transformations: Crossdressers and Those Who Love Them, ont immortalisé toute une génération de travesti∙e∙s et leur famille. Se servant de son travail comme d’un passeport lui permettant de voyager à travers le monde, après avoir publié son deuxième ouvrage, The Gender Frontier, Mariette Pathy Allen a ensuite photographié la communauté trans de Cuba pour son troisième livre, TransCuba, puis s’est immergée dans une communauté mystique pour Transcendents: Spirit Mediums in Burma and Thailand, avec pour mantra de toujours chercher à entrer en contact avec des gens ordinaires, non pas en quête de célébrité ou de succès, mais menant leur vie de manière authentique. D’une mélancolie chaleureuse, les portraits de la photographe ont indéniablement contribué à transformer notre manière de percevoir les personnes transgenres, retranscrivant à la fois leur humanité et leur similitude avec n’importe lequel∙laquelle d’entre nous.
Brandon Teena should have been here, parade de la Gay Pride, New York, 1994.
ANTIDOTE : Avant de commencer à prendre des photos, vous étiez peintre. Comment êtes-vous passée de la peinture à la photographie ?
MARIETTE PATHY ALLEN : Ce n’était pas intentionnel. Je suis diplômée de l’Université de Pennsylvanie et quand j’y étudiais, il y avait un photographe sur le campus dont le travail consistait à documenter tout ce qui s’y passait. Un jour, il m’a demandé de l’accompagner et j’ai rencontré son incroyable professeur, Harold Feinstein. Le genre de prof différent de tous∙tes ceux∙celles que vous avez connu∙e∙s par le passé : il était très drôle, encourageant, avait un esprit affranchi et était très porté sur la spiritualité. Son travail est magnifique, vous pouvez le trouver sur Internet. J’ai fini par suivre son cours pour le fun et au fil du temps, je me suis mise à faire de plus en plus de photos.
Mariette Pathy Allen
Dans quelle mesure votre passion pour la peinture influence-t-elle votre travail de photographe ?
Je vois toujours l’image que je crée comme un ensemble et je pense que cette vision me vient de la peinture. Pendant quelque temps, j’ai continué à peindre en parallèle de la photographie. Mais quand je participais à des événements, on me demandait toujours : « Que faites-vous dans la vie ? ». Je me suis donc dit qu’il fallait que je fasse un choix. J’avais de nombreuses opportunités dans la photo, donc j’ai décidé de m’y consacrer.
Peignez-vous toujours aujourd’hui ?
Pendant longtemps, je n’ai plus peint. C’est l’un des aspects positifs de la pandémie : à cause d’elle, j’ai repris la peinture et les collages. Et j’en suis très heureuse !
Toby at the end of the day, New York, 1986.
Ces différentes pratiques artistiques sont-elles toutes aussi enrichissantes d’un point de vue créatif, ou vous semblent-elles différentes ?
Elles sont complètement différentes. La peinture et le collage sont des activités manuelles, sensuelles. C’est génial d’utiliser un aérographe, de la peinture, des ciseaux, de la colle, il y a un aspect physique. La photographie, à l’inverse, on ne peut pas vraiment la toucher. La seule chose que l’on peut toucher, c’est l’appareil photo. Le plaisir est dans la composition. J’ai surtout photographié des gens, mais j’ai aussi toujours aimé photographier des fleurs. Pendant la crise sanitaire, j’ai renoué avec cette pratique et j’ai énormément expérimenté avec les fleurs. Elles se situent en quelque sorte entre la peinture et la photographie.
Beth and her husband, Rita, Boston, 1983.
En termes de carrière, aviez-vous envisagé dès vos débuts d’en arriver là où vous en êtes aujourd’hui ?
Je n’avais rien planifié, je pensais devenir professeure d’arts. Je n’aurais jamais pu deviner que je finirais par travailler avec des personnes transgenres. Mes parents sont décédé∙e∙s depuis longtemps, mais j’ai appris d’un de mes oncles que mon père avait une chambre noire quand il était jeune et que c’était toujours lui qui prenait les photos de famille. Je ne sais pas si j’ai hérité ça de lui, mais le fait est que nous nous sommes tous∙tes les deux tourné∙e∙s vers la photographie. Nous aurions donc pu partager cette passion. Mais la photographie ne faisait pas partie de ma vie en grandissant.
Est-ce que le chemin professionnel que vous avez emprunté vous surprend ?
C’était la seule possibilité qui s’offrait à moi. J’étais nulle en maths et en sciences.
Competing in the ‘Face’ category, Drag ball, Harlem, New York, 1984.
Je voudrais évoquer le moment charnière de votre carrière de photographe : le Mardi gras de 1978, à la Nouvelle-Orléans…
Ça faisait déjà une dizaine d’années que j’étais photographe et j’avais déjà eu quelques superbes opportunités dans ce milieu. Je suis allée à la Nouvelle-Orléans avec mon mari, pour prendre du bon temps. Un matin où il n’était pas venu avec moi au petit déjeuner de l’hôtel, je suis entrée dans la salle et j’ai aperçu un groupe de travesti∙e∙s très apprêté∙e∙s. Ils∙Elles étaient très sympathiques et l’un∙e d’eux∙elles m’a proposé de me joindre à eux∙elles pour ne pas rester seule. Après le repas, ils∙elles se sont dirigé∙e∙s vers la piscine dans leur accoutrement et se sont tous∙tes aligné∙e∙s pour faire une photo. Je voulais en prendre une moi aussi, mais je ne savais pas si ils∙elles seraient d’accord, alors j’en ai pris une discrètement. Et quelque chose de miraculeux s’est produit alors que je regardais dans l’objectif. Ils∙Elles devaient être neuf et au milieu du groupe, l’un∙e d’eux∙elles fixait l’objectif. J’avais devant moi l’essence de l’être humain ; non pas d’un homme ou d’une femme, mais d’une personne et j’avais l’impression de sonder son âme. J’ai pris la photo et je me suis dit : « Elle doit faire partie de ma vie. » Il s’avère que cette personne était Vicky West et que nous sommes devenues amies, car elle habitait à une vingtaine de pâtés de maisons de chez moi, dans l’Upper West Side, à New York.
Quel regard portiez-vous sur cette communauté à l’époque ?
Comme la plupart des gens, je ne connaissais rien au travestissement. C’était incroyable, comme si je découvrais une société secrète, quelque chose de caché au grand public. Dans certains cas, le travestissement était illégal et des personnes se faisaient arrêter pour avoir porté des vêtements considérés comme inappropriés. Je me suis impliquée politiquement, dès le début.
Sid Sushman and a friend backstage at a club, Boston, aux alentours des années 1980.
Comment en êtes-vous venue à photographier les communautés travestie et transgenre ?
Vicky m’a emmenée à une conférence transgenre, la « Fantasia Fair », qui a lieu chaque année. J’y ai rencontré pas mal de monde et je suis devenue la photographe officieuse de cet événement. J’étais la seule à dépasser les clichés, je travaillais de façon très différente. En fin de compte, tout ce que je voulais, c’était que chacun∙e soit satisfaite de la façon dont il∙elle se trouvait représenté∙e. J’ai toujours essayé d’atteindre l’essence même des personnes que je photographie et d’aider à faire ressortir la féminité qu’elles ont en elles. Les gens me faisaient confiance et voulaient que ce soit moi qui les prenne en photo.
Valerie at the end of a glamour session, aux alentours des années 1980.
Comment procédiez-vous pour photographier vos sujets ? Vous avez dit qu’il s’agissait d’une collaboration…
Souvent, les gens me demandaient de venir jeter un coup d’oeil à leur garde-robe pour voir ce que je pouvais y trouver, ou voulaient que je les photographie dans différentes tenues. Il s’agissait principalement d’hommes qui exerçaient des métiers classiques – PDG, pompier, chauffeur routier… En bref, des personnes qui incarnaient tout l’éventail des rôles considérés comme masculins par la société et qui étaient contraintes de mener des vies de machos. Ils∙Elles ne savaient donc pas comment s’y prendre pour se présenter de manière féminine, si ce n’est en changeant de vêtements et en se maquillant. Je leur ai appris à se mouvoir différemment. C’était un vrai travail, il fallait les secouer pour faire ressortir la femme qui vivait en eux∙elles. C’était un énorme travail d’apprentissage pour moi comme pour eux∙elles. Ils∙Elles observaient tout ce qui pouvait les aider à avoir une posture qui les ferait paraître plus féminin∙e∙s.

« J’ai toujours essayé d’atteindre l’essence même des personnes que je photographie et d’aider à faire ressortir la féminité qu’elles ont en elles. »

Ces premières photos ont fini par être réunies pour composer votre premier livre, Transformations: Crossdressers and Those Who Love Them. Quel impact cet ouvrage a-t-il eu lors de sa parution ?
Ce livre a changé la vie de ces personnes et leur a permis de s’ouvrir à leur famille et à leurs épouses. Ils∙Elles avaient enfin quelque chose à quoi s’identifier, car à l’époque, les représentations de travesti∙e∙s ne se trouvaient que dans le porno, or ceux∙celles que je photographiais ne se reconnaissaient pas dans ces représentations. Mon livre était le seul qui les soutenait. Mais ce n’était pas un acte politique, je voulais juste montrer de belles images. Ils∙Elles l’appréhendaient comme un album de photos de fin d’année et admiraient entre eux∙elles les clichés des un∙e∙s et des autres. Plusieurs années après, on m’a dit que ce livre avait sauvé les mariages de ces personnes et parfois même leur vie. Ça me rend heureuse parce que combien d’entre nous peuvent prétendre avoir eu un impact positif sur la vie des gens ?
Second wedding, aux alentours des années 1980.
Parmi toutes vos photos, y en a-t-il que vous aimez par-dessus tout ou qui vous ont particulièrement marquée ?
Il y en a beaucoup. Je peux regarder une photo et me souvenir précisément de l’endroit où j’étais et de ce qu’il se passait à ce moment-là. Il y a une photo en particulier que je cite tout le temps, car on me pose souvent cette question. Sur ce cliché, on voit une personne, Valerie, qui tient un manteau de fourrure. C’est l’une de mes premières photos. Valerie voulait que l’on prenne des clichés glamour. Nous sommes donc allé∙e∙s dans les dunes de Provincetown, à Cape Cod. L’arrière-plan est magnifique. Elle a pris ce manteau en fourrure et l’a serré contre elle. Et la manière dont elle le tient donne l’impression qu’il s’agit d’un ours en peluche. Ce qui est intéressant, c’est que quand les travesti∙e∙s sont en mode féminin, ils∙elles peuvent avoir n’importe quel âge. Ils∙Elles n’étaient plus nécessairement des adultes, souvent d’ailleurs ils∙elles voulaient ressembler à des adolescentes. Une des personnes que j’ai photographiées voulait avoir l’air d’une petite fille. J’étais un peu choquée au début, mais je m’y suis faite rapidement. Il y a aussi beaucoup d’autres photos qui se démarquent, mais j’ai pris un grand plaisir à créer cette image avec Valerie.
Vos livres comportent souvent des textes accompagnant les photos. Pourquoi cette juxtaposition entre textes et images est-elle importante pour vous en tant qu’artiste visuelle ?
Pour Transformations, il me semblait important de donner la parole aux personnes que je photographiais, ainsi qu’aux membres de leur famille. La façon dont ils∙elles étaient traité∙e∙s me semblait injuste. Je voulais donc les mettre dans la lumière, les présenter dans leur vie quotidienne pour montrer qu’il s’agissait avant tout d’êtres humains n’ayant pas seulement une apparence, mais aussi une voix. Je le faisais pour eux∙elles, mais aussi pour le monde extérieur à la communauté. Pour que les gens comprennent que ces personnes ne sont pas des monstres, mais qu’ils∙elles peuvent être le∙a voisin∙e de n’importe qui.
Hanging out at the pool during a ‘Be All’ conference in the midwest, 1995.
Vous êtes-vous parfois sentie tiraillée par le fait d’être une femme cisgenre photographiant les communautés transgenre et travestie ?
Non, je ne me suis jamais sentie tiraillée et je ne me suis jamais posé de questions, parce que j’ai toujours eu l’impression d’être dans une collaboration. Mon travail n’a jamais été fondé sur l’exploitation de ces individus. Et pour être honnête, j’ai aidé à faire changer les mentalités. Je me suis toujours demandé pourquoi nous définissons certaines caractéristiques comme « masculines » et d’autres comme « féminines ». Vouloir que les personnes trans ne soient photographiées ou interviewées que par des personnes trans, cela n’a aucun sens. Cependant, je comprends la nécessité, à la télévision et au cinéma, de faire jouer des personnages trans par des trans.
Steve Dain, a teacher when he was Doris.
C’est un débat qui est particulièrement d’actualité, donc j’étais curieux∙se d’avoir votre avis sur la question…
Le problème, c’est que par le passé, les journalistes ont utilisé les histoires et les photos de façon négative – le public était dupé. J’ai donné de nombreux discours au cours de diverses conférences et j’ai toujours dit aux gens de faire très attention et de ne pas faire confiance aux « gentil∙le∙s » journalistes, car il se pouvait qu’ils∙elles soient gentil∙le∙s simplement dans le but de gagner votre confiance. Je ne me suis jamais posé beaucoup de questions sur le fait d’être une femme cisgenre, mais je suis certaine que si je me rendais dans une université d’arts libéraux, on m’interrogerait là-dessus. Je dois faire très attention à ne pas me donner trop d’importance, mais toute modestie mise à part, j’ai aidé le mouvement.
Cori at the ‘Texas T’ conference, 1991.
En quoi les comportements à l’égard des personnes transgenres et de celles qui vivent en dehors de la normativité de genre ont-ils évolué selon vous ?
Je dirais qu’il y a eu un changement radical. Bien sûr, il y a encore des « féministes » qui s’opposent totalement à ce que des personnes nées dans des corps d’hommes s’identifient ensuite comme étant des femmes. Mais toutes les universités d’arts libéraux dispensent désormais des cours de gender studies et de plus en plus d’artistes sont admiré∙e∙s et accepté∙e∙s tel∙le∙s qu’ils∙elles sont. Le corps médical soutient aussi les personnes transgenres et aujourd’hui, de nombreux∙ses chirurgien∙ne∙s pratiquent des opérations de réassignation sexuelle alors qu’ils∙elles étaient très peu nombreux∙ses à le faire auparavant. L’une des grandes évolutions, bien sûr, s’est produite grâce à Internet. Les gens ne se cachent plus autant, ils ont beaucoup moins peur qu’avant de s’assumer, parce qu’ils peuvent communiquer avec des personnes trans du monde entier. Sous le mandat de Donald Trump, la communauté transgenre a toutefois subi de nombreux reculs. Les choses avaient progressé avec Barack Obama, le premier président à utiliser le mot « transgenre » dans un discours. Tout allait de l’avant et puis Trump est arrivé et il y a eu à nouveau beaucoup de violence. Il y a toujours eu des meurtres et de la violence à l’égard des personnes trans, en particulier envers les femmes trans noires, mais il semblerait que nous vivions dans une époque particulièrement violente.
Molokai, Hawaii.
Je suis entièrement d’accord. Comment envisagez-vous le genre, désormais ? Comment notre perception vis-à-vis de celui-ci va-t-elle évoluer selon vous ?
Je pense que nous nous dirigeons vers une situation moins binaire et c’est logique parce que ça complique les choses. Il y aura toujours une partie de l’humanité qui refusera le changement, ou qui aura peur, ou qui exprimera du ressentiment pour une raison ou pour une autre. Mais cela n’empêche pas les choses d’évoluer, même si les gens n’en sont pas toujours conscients.
Kim, Chloe, and Eva at the Piers, New York, 1997.
Antidote, avec le soutien de Gucci, organise la première exposition solo de Mariette Pathy Allen à Paris, du 27 janvier au 10 février 2022 (du mardi au dimanche, de 11h30 à 19h30) , au 20 rue des Gravilliers, à Paris. 

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