Pour Isamaya Ffrench, le maquillage commence le jour où un de ses amis photographes, Viktor Vauthier, lui demande de maquiller sa petite amie mannequin en tigre.
Avant ce sont des études en animation 3D au Chelsea College of Art and Design à la Saint Martins School. Et puis une expérience de la scène depuis 2010, quand elle rejoint la Theo Adams Company, un collectif d’artistes, musiciens, danseurs, acteurs et chanteurs, qui va jouer pour Louis Vuitton, Liberty’s, The ICA, The Tate et prépare actuellement Entertainement, un nouveau spectacle pour une tournée internationale fin 2016.
Bref on est là face à une vision maximaliste du maquillage qui a rencontré l’univers des photographes les plus graphiques : Sølve Sundsbø, Tim Walker, David Simms… Jusqu’aux marques les plus prestigieuses : Hermès, Moncler ou Chanel. Pour une image à la théâtralité plasticienne.
Egalement éditeur en chef de la section beauté du magazine ID, découvrez notre interview d’Isamaya, make up artist pour le Digital Issue.
Comment résumerais-tu ton travail de make up artist ?
Scénariste. J’aime créer des histoires. Je pense que mon travail est souvent dirigé par mes émotions et pour le moment, les visages et le maquillage sont un exutoire créatif.
Tu réalises souvent des autoportraits, te considères-tu comme un terrain d’expérimentation pour ton travail et ton art ?
Je ne me pose aucune limite quand il s’agit de moi alors que les magazines le font souvent. Si tu es passionné par quelque chose, ça peut être frustrant d’attendre l’approbation de plateformes de diffusion ou des media pour exécuter tes idées (souvent d’autres influences filtrent ou nuisent à ta vision initiale).
Mon travail personnel n’est peut-être pas parfait en terme de photographie ou de technique créative mais il véhicule toujours une idée ou un message et c’est le plus important.
Selon toi, quelle est la relation entre la maquillage et l’univers du digital ?
Mon site internet ? Je plaisante. Le maquillage est juste une autre forme d’expression créative – objective et subjective – le digital nous permet de l’explorer d’une façon contemporaine.
Quel est ton plus beau souvenir « make up » ?
Quand j’avais 15 ans, mon père m’a dit que mon rouge à lèvres attirait trop d’attention sur ma bouche. Je me demande ce qu’il penserait aujourd’hui…
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