Honneur aux dames ! La soul du premier album éponyme de Natalie Prass (Spacebomb Records/Caroline), produit par Matthew E ; White, soulman barbu de Virginia Beach, est une merveille : il réussit à conjuguer le rétro et le contemporain dans un bel élan pop.
Anton Newcombe, lui, met en forme une nouvelle lubie avec son projet Brian Jonestown Massacre : une bande sonore de films qui l’ont influencé – notamment ceux de la Nouvelle Vague. Le disque s’appelle Musique de Film imaginé (A Records/Differ-Ant), est instrumental hormis deux interventions des chanteuses Soko et Asia Argento. De la pure pop indie.
Après avoir lâché quelques merveilles dans les années 60 et 70, le songwriter anglais Bill Fay avait disparu de la circulation jusqu’en 2012. Abritant son amour immodéré pour le piano, son nouvel album Who is the Sender ? (Dead Oceans/Pias) est une pure merveille de folk.
De ce côté-là de la Manche, on a Nicolas Comment , qui, avec la pop francophone de Rose Planète, suit les traces d’un certain Gainsbourg. Le tout avec une imagerie qui fait honneur à son autre métier : photographe.
Le visuel est aussi le point d’ancrage du troisième album solo de Martin Gore , membre fondateur et songwriter de Depeche Mode. Avec l’électro-pop atmosphérique et instrumentale de MG (Mute), il plonge l’auditeur dans un univers proche de la science-fiction.
Enfin, toujours dans la catégorie culte, on ne passera pas à côté du nouveau Blur , attendu avec frénésie depuis des années lumière ou presque. Enregistré entre Londres et Hong-Kong, The Magic Whip signe surtout les retrouvailles en studio de Damon Albarn et Graham Coxon, qui ont chacun sorti des solos plus qu’honorables. Et ensemble, ils rendent à la pop britannique sa joie de vivre.
Un texte de Sophie Rosemont