« Explorer les analogies entre le travail de créateurs de mode et celui des architectes pour qui la question du corps humain est au centre de tout projet » : tel est le but de cet événement à forte signification esthétique – voire sociale.
Zaha Hadid pour le Mobile Art de Chanel, Rem Koolhaas pour le Prada Transformer, Christian de Portzamparc pour la tour LVMH, Ciguë pour des boutiques Kriss Van Assche et Isabel Marant, Diplomate pour une boutique Damir Dona… l’espace de présentation et/ou de vente des maisons de mode ne peut se contenter d’une simple tringle posée là. Le futurisme de Zaha Hadid pour Chanel, le brut étrange et traditionnel à la fois d’un lieu estampillé Prada à Séoul, l’épure singulière de Diplomates déclinée via l’espace Damir Dona de Londres… Tout est beau, surprenant parfois, mais peu déstabilisant : n’oublions pas que l’important reste le vêtement. Il s’agit ici, comme écrit Audrey Teichmann dans le catalogue d’Archimode, d’une « considération en dialogue avec le sur-mesure de la mode, où il advient que chaque élément « tombe » parfaitement sur la silhouette ou le bâti qui l’accueillent, sans rien lui ôter de sa liberté de mouvement ou d’exploration. »
Du 22 février au 22 mars, Archimode, six architectures pour la mode à la
Villa Noailles d’Hyères
Un texte de Sophie Rosemont.