Pour le fondateur de MSGM, Massimo Giorgetti, l’homme doit être « courageux et sexy ». C’est chose faite avec ce personnage qui brave l’obscurité, la solitude des parkings, les grillages revêches. Le tout avec une chemise à carreaux, un indispensable de l’homme MSGM, pour qui le Far-West et les Indiens sont plus qu’une mythologie : il s’agit d’un passé à réincarner.
Giorgetti aime MGMT (forcément !) et les Strokes. L’un des premiers singles du groupe de rock new-yorkais, « Last Night », pourrait nous servir à décoder l’expression insaisissable de l’homme surgi de nulle part : « La nuit dernière, elle a dit : ‘oh, je me sens si mal lorsque tu m’ignores, quand je me sens exclue (…) Les gens ne comprennent pas / Vos petites amies ne comprennent pas / Dans les vaisseaux spatiaux aussi, ils ne comprennent pas / Et moi, je ne comprendrai jamais non plus. »
Fait non négligeable, la chemise à carreaux est ouverte. Négligemment ? Non, pas du tout. Elle est ouverte volontairement pour chercher la brise, l’affront, le regard des femmes. Elle offre à autrui l’homme, qui, farouche, plonge ses mains dans les poches. Mi fataliste, mi conquérant.