Le label Komono, spécialisé dans les montres et les lunettes, vient de rééditer sa collection de solaires réalisée en collaboration avec le musicien belge d’origine congolaise Baloji, à l’occasion de la sortie de son court-métrage Zombies.
L’artiste aux multiples casquettes Baloji, reconnu pour sa réinteprétation moderne de la musique congolaise traditionnelle, a dévoilé un nouveau court-métrage intitulé Zombies, réalisé par ses soins. L’occasion pour Komono de rééditer sa collection de solaires réalisée en 2015 en collaboration avec le chanteur, composée de quatre modèles de lunettes de soleil oversized aux formes arrondies ou rectangulaires.
Reflétant la multiculturalité de Baloji, la collection en acétate marbrée aux tons vert – reproduisant l’apparence de la malachite – et métal doré s’inspire de personnalités l’ayant marqué telles que Pierre Mandjeku, célèbre guitariste congolais et véritable modèle pour le musicien, ou encore le roi des Belges Baudouin Ier, qui a gouverné le pays d’adoption de Baloji de 1951 à 1993 – et qui se plaisait à arborer une paire de lunettes rectangulaires pouvant évoquer celles portées par les fans de hip-hop dans les années 1980. Ainsi, les noms des modèles Dizzy et Kitoko sont respectivement issus des surnoms donnés à ces deux célébrités, tandis que le modèle Mujinga, marqué par un design œil de chat, rend lui hommage à la mère de l’artiste, dont il fut séparé durant 25 ans après avoir émigré en Belgique.
Enfin, le modèle aux verres ronds XXL bordés d’un liseré d’or a été pensé en hommage à la chanteuse, actrice et danseuse congolaise Tshala Muana, parfois surnommée la « Donna Summer congolaise ». Il apparaît au milieu du court-métrage Zombies, à travers lequel Baloji critique l’isolation que l’homme tend à s’imposer lui-même à travers sa relation avec les nouvelles technologies, soulignant notre servitude volontaire vis-à-vis de nos smartphones, devenus des extensions de notre propre corps.
Des salons de coiffures et rues de Kinshasa à ses boîtes de nuit, la vidéo met en scène plusieurs personnages incarnant la diatribe du réalisateur contre cette nouvelle dépendance, qu’ils soient filmés en train de danser avec un selfie stick, ou isolés par un casque de réalité virtuelle vissé sur leur tête. Pour écrire le scénario, Baloji explique s’être inspiré d’une photographie de John Stanmeyer représentant des migrants sur une plage de Djibouti tendant leur téléphone dans la nuit, pour essayer tant bien que mal de capter un signal. Une image qui, pour Baloji, « souligne la relation presque charnelle que nous entretenons avec nos téléphones ».
Artiste total, il signe également la bande-son du court-métrage, composée de sonorités éclectiques issues de son album « 137 Avenue Kaniama », sorti en 2018. Bajoli prévoit par ailleurs de dévoiler un nouveau disque cette année.
Photo : Komono x Baloji.
La collection Komono x Baloji est dès à présent disponible sur le site de la marque.