Récemment diplomé·e de la Central Saint Martins, Myah Hasbany est lae jeune designer texan·e à suivre. Lauréat·e du prix L’Oréal Professionnel Jeunes Talents 2025, iel s’impose avec son univers singulier et ses vêtements architecturaux, qui ont particulièrement marqué les esprits le 4 juin dernier, lors du défilé de fin d’année des étudiant·e·s du Bachelor of Arts de la prestigieuse école londonienne. Aujourd’hui, iel met sont talent au service des collections couture de la maison Dior.
Un univers sculptural et fantastique
Inspiré·e par une légende sur un crash d’ovni dans sonTexas natal, lae designer queer et non-binaire imagine des silhouettes d’un autre monde, protubérantes et poétiques. Avec sa première collection de fin d’études, pensée comme un manifeste pour bousculer les esprits, iel abolit les frontières entre la mode et la sculpture pour donner naissance à une mode avant-gardiste, parfois radicale, mais toujours empreinte de douceur.
Silhouette, corps et vêtements identitaires
Myah Hasbany fait de l’exploration corporelle le fondement de son processus créatif, à travers lequel iel aborde la dysmorphie et le genre. Avec ses pièces sculpturales déformant les corps qui les habitent, iel célèbre les identités trans et queer et transforme les individus en créatures quasi-mystiques. Les jeux sur les matières et les textures deviennent le terrain des revendications des identités queer mais également du mouvement body positive.
Une rencontre qui a tout changé
À seulement 17 ans, lae designer croise Erykah Badu dans les couloirs de son ancien lycée, alors que la musicienne vient faire passer des auditions pour trouver de nouveaux·elles danseur·se·s. Depuis, les deux artistes ont noué des liens et Erykah Badu arbore fièrement les tenues de lae designer, comme sur la scène des Billboard Women in Music en mars dernier, où la musicienne est apparue dans une tenue en crochet exacerbant certaines parties de son anatomie.
Une invitation à ralentir
Via l’utilisation du crochet et du tricot, la mise en avant du temps nécessaire au travail manuel et la célébration de l’artisanat, Myah Hasbany invite l’industrie de la mode à ralentir tout en cherchant à trouver un équilibre qui lui permettra de pouvoir continuer à s’exprimer sans jamais bafouer ses convictions personnelles. Iel promet ainsi de s’imposer comme un·e designer à suivre, et insuffle de l’espoir dans l’avenir une l’industrie de la mode qui recule parfois sur ce que l’on croyait acquis, à l’instar de la diversité des castings
