© Photos Victor Demarchelier pour Antidote
Depuis le milieu des années 1990, ses créations hors du commun ont séduit les plus grandes maisons de mode (Chanel, Alexander McQueen, Givenchy…) comme les stars (Madonna, Beyoncé ou Beth Ditto).
Pourquoi tant de succès ? Parce qu’une femme arborant une parure Erik Halley est repérable au premier coup d’œil. Plus encore, elle s’ancre dans notre mémoire, à l’image des bijoux imaginés par le designer dans des matières aussi bien organiques que synthétiques. Il y a quelque chose de cérémonieux à porter un de ces bijoux. « Le plaisir de créer et de réaliser est une célébration, » commente le designer. « Le sentiment, l’émotion, tout le ressenti de la personne poursuit ce partage… » Elevé entre les embruns de la Normandie et le soleil de la Côte d’Azur, Halley a étudié la mode avant de travailler pour un bureau de tendances et différentes enseignes internationales. Jusqu’au jour où il donne naissance à un collier de plumes… Le style Halley est né. Ses inspirations ? Dans le désordre : le surréalisme, Dalì, Antti Lovag, Elsa Schiaparelli, le design scandinave, Hans Bellmer, l’art corporel africain, l’Art Déco, les tribus de Nouvelle-Guinée, Le Corbusier ou les armures des samouraïs : « Mère Nature est pour moi le plus grand artiste designer de l’histoire »
explique-t-il. « D’où aussi mon attachement au monde animal et végétal… L’être humain m’inspire aussi pour ce qu’il décide d’être, tels les artistes de scène et les excentriques… » Côté mode, il aime autant le New Look de Dior, Balenciaga, Balmain, « les futuristes sixties et seventies » comme Cardin, Courrèges, Rudi Gernreich, ainsi que les « grandes heures des années 90 » : Mugler, Montana, Miyake. À venir cet automne, des nouveaux masques (une des expertises du styliste), des nouvelles collaborations, un e-shop et, peut-être, une exposition… Erik Halley n’a pas fini de nous faire rêver. Par Sophie Rosemont.