En majesté, les « paysan·ne·s » de Jacquemus défilent à l’Orangerie du château de Versailles, et rendent hommage aux racines familiales du créateur.

Après avoir cité Picasso et Cézanne, Simon Porte Jacquemus semble cette fois-ci avoir regardé du côté des tableaux de Jean-François Millet, à l’instar « Des Glaneuses ». Transcrivant la simplicité et le caractère humble induit par le travail de la terre à travers des silhouettes monacales, l’absence de fioritures et la pureté du noir et du blanc, le créateur propose également un prosaïque upgradé. Ici, fidèle à sa démarche duchampienne, Simon Porte Jacquemus transforme l’ordinaire en œuvre d’art et habille les poireaux et autres fruits et légumes ainsi que leurs cagettes de cuir, parsemant les silhouettes souvent en popeline de coton de touches colorées.
Doublet fait son marché sur les toits de Paris, entre matériaux recyclés, philosophie circulaire, et célébration du respect du vivant et de la nature.

Inspirée par l’esprit japonais d’itadakimasu, prononcé avant chaque repas en signe de respect, la collection printemps-été 2026 de Masayuki Ino pour le label Doublet rend hommage à la gratitude envers la nature, les vies qui la cultivent, et les savoir-faire nécessaires à la production de nourriture. Appliqué à la mode, l’itadakimasu donne naissance à des pièces construisant une mode plus respectueuse de la nature, confectionnées à partir de peaux de poisson, de membranes d’œufs, ou encore de filets de pêche upcyclés.
Avec « The Boy Who Jumped the Moon », KidSuper nous invite à rêver et offre une échappatoire, avec un conte pour enfants réconfortant.

Sous les plafonds féeriques du Musée des Arts Décoratifs, Colm Dillane invitait les spectateur·ice·s du dernier show de son label KidSuper à vivre un voyage entre imaginaire et optimisme, mêlant silhouettes lunaires, inspirations vintage et une collaboration folle avec Mercedes-Benz. Entre costumes rétro, pièces peintes évoquant des dessins enfantins et accessoires littéraires, la collection printemps-été 2026 de KidSuper incarne le courage du fait d’essayer, même lorsque le succès n’est aucunement garanti.
Nigo injecte une énergie pop, street et cartoonesque aux tigres et coquelicots emblématiques de Kenzo.

Pour sa collection Kenzo printemps-été 2026 présentée au Maxim’s, Nigo signe un savant mélange entre héritage et modernité, inspiré par le studio parisien de Kenzo Takada dans les années 1970 et par la Factory d’Andy Warhol. Tigres iconiques et coquelicots vibrants reprennent vie sur des silhouettes jouant avec les codes classiques pour les détourner avec malice. Tailoring italien, streetwear et touches punk cohabitent sur une seule et même silhouette, dans un esprit ludique et libre, célébrant un été joyeux et insouciant.
Capsule exclusive en édition limitée, art contemporain et artisanat d’exception : le malletier Moynat ouvre sa nouvelle adresse au 34 avenue Montaigne, à Paris.

Pour célébrer l’ouverture de son nouveau flagship au 34 avenue Montaigne, Moynat dévoile une collection capsule exclusive en édition limitée de sacs cabas en toile brune signature, inspirée des malles d’archives et noue une collaboration unique avec l’artiste Michael Samuels, qui habille pour l’occasion la vitrine d’une sculpture contemporaine, réinventant l’univers du voyage selon Moynat. Fidèle à son héritage, le malletier propose aussi des personnalisations sur-mesure, célébrant le savoir-faire artisanal unique de ses ateliers, entre tradition et modernité.
Sous les éclats de ses croissants de lune iconiques, Marine Serre tisse une ode à l’artisanat engagé et au corps en mouvement.

Pas de défilé cette saison pour Marine Serre, qui choisissait d’accueillir la presse le temps d’une présentation et d’un cocktail à l’ambiance intimiste et engagée. Accueilli·e·s par des mannequins s’embrassant, vêtus de combinaisons moulantes imprimées des emblématiques croissants de lune du label en all-over, les invité·e·s ont pu découvrir la collection avec les explications en live de la créatrice, soulignant son approche du « care », plus que jamais essentielle aujourd’hui.
Comme un disque préféré passé à l’envers, Craig Green revisite ses uniformes et les découpe, entre souvenirs et nouveaux élans.

Présenté au Musée des Arts et Métiers, l’unique show de Craig Green de l’année convoquait les Beatles, s’inspirait des patrons de manteaux pour chiens pour les adapter aux humains et mettait en scène les mannequins avec des lunettes scintillantes donnant au regard une puissance lumineuse. Hybride, tactile et sentimentale, la vision de la masculinité du créateur semblait également habitée par l’idée du vêtement comme mémoire ou vestige du passé.