Découvrez « French Game », la série documentaire d’Arte qui décrypte l’histoire du rap français

Article publié le 8 avril 2019

Photo : NTM.

La chaîne franco-allemande retrace l’histoire du rap en France avec « French Game », une série documentaire de onze épisodes entièrement dévoilée aujourd’hui. Des années 90 à nos jours, on y suit l’évolution du genre, de ses prémices en banlieue jusqu’à son omniprésence sur les ondes radio.

En avril, alors qu’Arte s’apprête à célébrer la culture hip-hop pendant un mois, une série documentaire revient sur l’épopée du rap en France. Intitulée « French Game, du hip-hop à la pop, une histoire du rap français » et co-écrite par Azzedine Fall, Jean-François Tatin et Guillaume Fédou, elle déroule une frise chronologique suivant l’évolution du rap hexagonal, des années 90 à la dernière décennie. NTM, MC Solaar, Doc Gynéco, IAM, Oxmo Puccino, Casey, Booba… chaque épisode est centré sur une thématique particulière et consacré à un groupe ou un artiste ayant largement contribué au développement du genre en France. S’ouvrant avec « Le monde de demain » (1991) de NTM, la série s’achève avec un petit écart belge sur l’ « Autotune » (2016) de Damso et « montre comment ces artistes ont su s’approprier et transformer un modèle américain pour en faire un mouvement authentique, unique, ainsi qu’une expression musicale majeure de notre territoire. »

Explorant le genre avec amplitude, du rap hardcore aux apports de l’électro en passant par l’influence de la soul, « French Game » établi également des parallèles avec la situation politique des différentes époques traversées. Les onze épisodes disponibles sur le site Internet d’Arte ne se limitent ainsi pas à une simple critique stylistique. D’une durée de six minutes chacun, ils recontextualisent les diverses mutations du rap et les mettent en parallèle avec des événements politiques telles que les émeutes de Vaulx-en-Velin, qui ont secoué la France en octobre 1990.

À lire aussi :

[ess_grid alias= »antidote-home2″]

Les plus lus

Rencontre avec le DJ croate Only Fire, avant la sortie de son nouvel EP « Moana Lisa »

Avec leurs voix robotiques clamant des paroles salaces sur des beats entêtants, les titres du jeune DJ croate Only Fire se sont rapidement imposés sur la scène électro internationale, de Paris à Berlin, où il vit aujourd’hui, en passant par New York et Zagreb, où il a grandi. Après avoir mixé lors d’une Antidote Party en juillet 2023, où il instantanément fait grimper la température, le jeune DJ de 24 ans revient ce vendredi 1er mars avec « Blowjob Queen », un single annonçant la sortie de « Moana Lisa », un nouvel EP au titre tout aussi kinky, disponible en pré-commande avant sa sortie à la fin du mois. Rencontre.

Lire la suite

Les métamorphoses de Sevdaliza

Chanteuse avant-gardiste comptant trois albums à son actif, Sevdaliza explore désormais de nouveaux territoires esthétiques à travers des singles qu’elle sort au compte-gouttes, en multipliant les métamorphoses physiques au passage. À travers cet entretien, l’artiste d’origine iranienne de 36 ans, installée aux Pays-Bas, revient sur l’importance que la communauté queer a joué sur la construction de son identité, sur la difficile acceptation de sa singularité, sur sa fascination pour les nouvelles technologies ou encore sur l’influence de son expérience de la maternité sur sa vision du monde.

Lire la suite

La mélo de Gazo et Tiakola est gangx, et leur alchimie parfaite

Les deux rappeurs, parmi les plus populaires du moment en France, ont sorti un album commun qui fait des étincelles dans un monde froid : La Mélo est Gangx. Après plusieurs collaborations à succès et des carrières solo déjà bien remplies, Gazo et Tiako fusionnent leurs univers pour aboutir à une alchimie évidente mais innovante. De leurs premiers pas en studio au sommet des charts, on a discuté (et beaucoup rigolé) avec deux bosseurs passionnés, qui allient aujourd’hui leurs forces au profit de la culture… à travers la leur.

Lire la suite

Plus d’un milliard de streams sur Spotify : qui est D4vd, le nouveau prodige de l’indie pop ?

d4vd n’est pas un artiste comme les autres. On peut le situer entre un Frank Ocean et un Steve Lacy, mais sa musique est unique et hybride. À 18 ans seulement, le chanteur américain repéré et signé par le label de Billie Eilish a entièrement composé son premier projet, Petals to Thorns, sur son téléphone, depuis le placard de sa sœur. Et ses premiers succès ne tardent pas : « Here With Me » et « Romantic Homicide » parcourent désormais le monde, en streaming comme en tournée. Adoubé par SZA et rêvant de collaborer avec Drake – à qui il a envoyé un DM au cours de cette interview –, d4vd nous envoûte dès ses débuts. Si un bel avenir l’attend, il vit au présent ; un présent teinté de romantisme, de roses blanches dépourvues de sang, et de gaming : car si d4vd a débuté la musique pour habiller ses streams de ses propres bandes-son, il compte toujours devenir le meilleur joueur de Fortnite au monde, tout en chantant ses amours à plein temps.

Lire la suite

JT : « Je ne peux plus me permettre ni le chaos, ni les dramas »

Après avoir longtemps traîné une réputation de tête brûlée du rap US, JT veut à présent se montrer sous un nouveau jour. Apparue ces derniers mois aux côtés de Nicki Minaj et Kali Uchis, la jeune femme a sorti cet été son premier single solo en quatre ans, « No Bars », suscitant de folles rumeurs sur l’avenir des City Girls — le duo qu’elle forme avec son amie d’enfance Yung Miami depuis 2017. Placée en détention pour fraude en 2018, JT porte aujourd’hui un regard apaisé sur son parcours et aspire à mettre sa notoriété au service de causes utiles. Tout juste entrée dans la trentaine, elle accompagne désormais d’autres ex-détenues vers la réinsertion avec son projet No Bars Reform, file le parfait amour avec Lil Uzi Vert et se dit « plus passionnée que jamais » par sa carrière musicale.

Lire la suite

Newsletter

Soyez le premier informé de toute l'actualité du magazine Antidote.