200 pièces issues des collections du MoMA sont exposées dans la fondation privée du groupe LVMH, dont plusieurs chefs-d’œuvre rarement montrés en France.
C’est la première fois que le musée new-yorkais prête autant d’œuvres, allant du pop art de Warhol et Lichtenstein à l’expressionnisme abstrait de Pollock, Rothko ou encore De Kooning, en passant par l’art minimal et la photo. Permise par la proximité de Bernard Arnault avec le directeur du MoMA, Glenn D. Lowry, cette collaboration retrace l’histoire de l’art des XXème et XXIème siècles, et occupe tous les espaces d’exposition de la fondation conçue par Frank Gehry.
Œuvre : Roy Lichtenstein, Drowning Girl
Mécène notoire de l’institution américaine, LVMH avait déjà accueilli deux célèbres œuvres de Léger et Kandinsky issues de ses collections, l’année de l’inauguration de sa fondation, en 2014. Cette fois, le MoMA prête de manière inédite les Campbell’s Soup Cans de Warhol, et l’exposition comporte également des photos de Diane Arbus et Cindy Sherman, des sculptures de Brancusi, ou encore des objets de design célèbres comme la Fender Stratocaster Electric Guitar. Un panel qui fait écho à la vision pluridisciplinaire du musée ouvert en 1929 : « Nous voulons abolir toute hiérarchie entre ce qui serait un art considéré comme noble, tel la peinture, et un art plus populaire », explique Glenn Lowry.
Œuvre : Rirkrit Tiravaniva, Untitled
Le MoMA a longtemps constitué un modèle incontesté pour les musées d’art moderne, grâce à son positionnement avant-gardiste et sa capacité à repérer les grands artistes en devenir. Il a ainsi acquis The She-Wolf de Jackson Pollock en 1943, avant que sa renommée n’explose grâce à ses drippings ; une œuvre à retrouver dans l’exposition de la fondation Louis Vuitton, qui rend autant hommage aux grandes figures de l’histoire de l’art moderne qu’à l’un de ses principaux catalyseurs.
L’exposition « Être moderne : le MoMA à Paris » se tiendra jusqu’au 5 mars 2018 à la Fondation Louis Vuitton, 8 Avenue du Mahatma Gandhi, Paris 16.