Qui sont Luka et Pandora, le duo qui bouscule les nuits parisiennes ?

Article publié le 4 septembre 2017

Photos : Ricardo Gomes
Texte : Edouard Risselet

Ils ont 23 et 28 ans, il fait de la musique et elle a sa boîte de production. En duo à la vie et au travail, Luka Isaac et Pandora Graessl pilotent ensemble les soirées Kaliante. Et secouent la nuit parisienne avec ce concept qu’ils veulent français, éclectique, libre, underground et sensoriel.

La première avait eu lieu en juin dernier dans l’enceinte des Bains, le club parisien – depuis transformé en hôtel – qui accueillait dans les années 1980 et 1990 les nuit les plus flamboyantes de la capitale. Kaliante, loin de vouloir rivaliser avec ou ressusciter les grandes heures d’un Paris où se bousculaient mannequins, acteurs et autres icônes contemporaines, propose un concept de soirée encore inédit dans le centre de la ville.

À l’heure où Paris peine encore à se relever des attentats du mois de novembre de l’année passée, Luka Isaac et son associé de l’époque imaginent une fête aux limites très flexibles. Le succès est rapide, et les files d’attentes à l’entrée des soirées suivantes n’ont de cesse de se prolonger. La soirée autonome se déplace du Salò au Grand Rivage en passant par le Carrousel de Paris et devient emblème d’une nuit parisienne réveillée et émancipée des nouveaux standards berlinois.

Après une soirée en collaboration avec Saint Laurent, un événement à la Biennale de Venise et une fête dans les artères du Centre Pompidou, nous avons rencontré chez eux Luka Isaac et Pandora Graessl. Ensemble, ils comparent Marseille à Paris, analysent l’ascension de Kaliante, se rêvent en nouvelles figures de l’underground parisien et révèlent ce qu’il vous faudra pour passer la porte de leurs soirées.

Où vous êtes-vous rencontrés ?
Luka. À Paris !
Pandora. À Paris, aux Étoiles. Je faisais la déco’ pour une fête : les 3 ans d’Embuscade. Mais on s’était déjà croisé une fois. On avait quelques amis en commun. Luka vient de Marseille mais il connaissait déjà du monde à Paris.

Depuis combien de temps êtes-vous à Paris ?
Luka. Je suis rentré en janvier de l’année dernière. J’avais passé deux ans à Berlin, quelques mois en Amérique et un peu en Europe de l’Est également. Sinon avant tout ça, j’ai fait un an à Paris, en tant qu’imprimeur – graphiste mais je n’existais pas, je travaillais énormément…

Pourquoi avoir quitté Marseille pour Paris ?
Luka. Pour bosser. J’avais des activités artistiques dans un collectif, Métaphore, où l’on faisait pas mal de vidéos, de sons, d’évènements tous les mois. J’aime pouvoir encore faire vivre cette scène marseillaise mais je ne me vois plus travailler là-bas. Il y a beaucoup de choses qui s’y passent mais c’est une ville qui a un peu le cul entre deux chaises. Elle est très bloquée culturellement mais, du coup, dès que quelque chose s’y passe, c’est beaucoup plus fort.

Ne constatez-vous pas une émulation autour de la ville depuis environ trois ans ?
Luka. Si, notamment depuis que Marseille a été Capitale européenne de la culture en 2013, il s’est passé plein de choses mais il y a encore toujours les mêmes problèmes de fond dont la corruption. C’est une ville assez sinistrée et c’est comme ça, ça ne changera pas du jour au lendemain.
Pandora. C’est une ville qui vit à son propre rythme… mais c’est là que le collectif de Luka apporte quelque chose de nouveau.
Luka. On a fait pas mal de trucs nouveaux, on a déjà travaillé pour des événements culturels assez importants tout en restant un collectif très underground. On a notre studio où on produit nos propres musiques, et c’est vrai qu’on essaie d’alimenter cette culture underground marseillaise mais ça n’est pas encore très démocratisé.
Pandora. Ils ont une vraie esthétique, un vrai message, c’est très frais. Pour le coup, je trouve que ça correspond plus à Berlin qu’à Paris.

Marseille ressemble donc étonnamment davantage à Berlin que Paris ?
Luka. À Paris, quand ils essaient de faire un truc à la berlinoise, ça n’est que de la récup’, alors qu’à Marseille, ils ont vraiment leur âme.
Pandora. Oui nous on adore, on les fait souvent jouer, c’est notre vibe, les Marseillais… Ils ont plus de personnalité que les Parisiens. Les Parisiens n’ont rien à prouver contrairement à eux qui développent une sorte d’individualisme assez rafraîchissant.
Luka. Nous, on est des producteurs de musique électronique, c’est vraiment notre passion, avant la mode, avant tout ; et c’est vrai qu’aujourd’hui, on est parfois bookés à Berlin, on développe notre label en même temps, etc. Pour moi, Kaliante, c’est un hybride qui a grandi dans cette école qui a appris ces règles là mais qui s’est installé à Paris pour proposer quelque chose de différent et de parisien. C’est mon truc à moi et on est les seuls avec Pandora à s’y être vraiment investis ; elle y participe beaucoup.

Et toi Pandora, as-tu toujours vécu à Paris ?
Pandora. J’ai passé mes cinq premières années en Suisse et après j’étais entre Paris et la Suisse parce que j’étais à l’école ici mais ma famille vivait là-bas. J’ai toujours beaucoup voyagé et ne me suis jamais vraiment considérée parisienne… sauf de 17 à 22 ans quand j’ai commencé à sortir ; là, j’étais plus parisienne que jamais ! Je suis partie a New York à 21 ans et je suis rentrée quelques mois après. J’ai toujours voulu partir mais il y a toujours quelque chose qui m’a rattrapé ici. Fallait que je construise ma base ici pour l’emporter partout avec moi. Puis, on connait tout le monde ici, c’est pratique…
Luka. Parfois c’est trop pratique… Quand tu es français, la France en général, ça devient trop automatique, il y a une sorte de sécurité qui peut aussi parfois devenir oppressante. Et parfois je pense qu’il faut savoir partir pour redécouvrir la route que tu dois tracer.

« Les Marseillais… Ils ont plus de personnalité que les Parisiens. Les Parisiens n’ont rien à prouver contrairement à eux qui développent une sorte d’individualisme assez rafraîchissant. »

Vous vivez ensemble, vous êtes ensemble et vous travaillez ensemble aussi ? Vous sentez-vous plus fort depuis que vous êtes à deux ?
Pandora. C’est vrai qu’on brainstorme sur tout ensemble. On est souvent au même endroit au même moment. En ce qui me concerne, j’ai ma boîte de production de mon côté, Luka fait sa musique du sien. Je pense qu’on est assez différents dans l’absolu mais on est hyper complémentaires sur beaucoup de points et ça nous a beaucoup enrichis à plein de niveaux.
Luka. Oui clairement. Je sais que dans toute la partie artistique, on se complète bien. Ce n’est pas toujours évident d’obtenir de bons résultats avec un petit budget comme il nous arrive d’avoir pour certains événements. Mais, avec 400 balles, elle arrive à faire quand même quelque chose de dingue.
Pandora. Même au niveau de la personnalité, on est complémentaires. Le seul fait d’être ensemble nous donne de la confiance aussi, on est plus forts pour approcher les gens.
Luka. Dans toutes les histoires, il y a toujours un double-tranchant mais on le sent moins qu’un autre couple parce qu’on est assez dynamiques à deux. Il y a des couples qui travaillent vraiment chacun de leur côté, c’est ce que je faisais avant avec les filles que j’ai fréquentées. Mais avec Pandora, c’est naturel et stimulant.

Vous êtes jeunes, vous dîtes connaître un peu tout le monde dans la mode, comment vous avez réussi à constituer ce réseau aussi vite ?
Pandora. Tout le monde, c’est un grand mot ! Moi par mon parcours, j’ai pas mal grandi dedans, entre mes tatas de la mode et ma maman puis à travers mon travail. Et comme je travaille beaucoup, ça va plutôt vite.
Luka. Moi, je suis signé dans l’agence de mannequins de Kate Moss à Londres.
Pandora. Et tu avais déjà pleins de potes dans la mode. Nous avions aussi un pote en commun, Pierre-Ange (Carlotti, ndlr). La première fois que Luka est venu chez moi, il m’a dit qu’il était déjà venu dans mon immeuble.
Luka. Oui, j’avais déjà le code parce qu’en fait j’habitais là. Ça faisait un mois que j’étais rentré à Paris, je vivais plus ou moins chez Pierre-Ange parce que j’étais un peu en vrac et c’était la seule personne avec qui je m’entendais vraiment bien à Paris. C’est toujours un très bon ami d’ailleurs et je lui suis encore très reconnaissant.

Vous vivez plutôt le jour ou plutôt la nuit ?
Pandora. 
Plutôt le jour pour ma part même si j’aime bien cogiter la nuit. De la minute où j’ouvre les yeux jusqu’a ce que je me couche, je ne m’arrête pas. Je suis toujours en train de bosser ou bricoler sur quelque chose. On vit pas mal dans mon studio où la notion de temps est assez abstraite, c’est un vortex.
Luka. Entre les deux. Tu ne peux pas travailler la nuit si tu ne vis pas le jour. La nuit, ça demande beaucoup de travail. Moi, au début, je l’ai fait pour m’amuser parce que c’est des soirées. Mais à la fin, si ça plaît et qu’il y a un bon créneau, ça peut très vite devenir un business. Pour ma part, je ne veux pas trop en faire un business parce que, pour que ça reste fun, faut que ça soit récréatif et pas quelque chose de trop sérieux. C’est quelque chose qui doit rester familial et spontané.
Pandora. Pour le coup, c’est pas pour faire de l’argent. Bon, c’est aussi cool s’il y en a…

Vous avez lancé Kaliante parce quil ny avait pas de soirées qui vous plaisaient à Paris ?
Luka. Moi, j’ai lancé ça parce que je me faisais chier. En fait, on l’a lancé avec Julian, il est mannequin pour Chanel et plein d’autres trucs, c’est un de mes meilleurs amis, il est argentin. Mais il a eu un bébé en cours de route et avait moins le temps de s’occuper de notre soirée. D’autant plus que ça devenait un peu sérieux. C’est vrai que c’était une association symbolique mais comme toute association c’est important d’avoir quelqu’un qui a cette partie un peu good vibes qui reçoit, et moi j’étais davantage la personne background qui faisais les bookings, l’organisation, etc. On a aussi Marcelo, c’est un pote de Berlin qui est chef de projet chez Adidas, mais qui bosse pas mal avec nous, on a Sacha a New York. L’équipe est un peu split out mais ça permet d’avoir des connections un peu partout. Si on est par exemple à Los Angeles pendant un mois et qu’on entend parler d’un endroit, on a déjà des gens sur place pour s’engager même. On a un noyau qui nous ressemble où qu’on aille et c’est l’idée que je veux construire. Si on fait une fête à Venise, à Los Angeles ou à Londres, qu’on reconnaisse notre patte.
Pandora. Qu’on soit 20 ou 500 d’ailleurs. Parfois, on fait voyager des potes juste pour qu’ils soient à une teuf.
Luka. C’est vraiment un truc familial.

En quoi votre soirée est différente de celles que lon peut trouver à Paris ?
Pandora. Le casting, tout est question de casting ! Ça va de notre âge jusqu’à bien plus vieux.
Luka. On a des bons castings. Il y a des bons castings dans pleins de soirées à Paris aussi mais je pense que l’avantage qu’on a, c’est qu’on s’investit plus sur le côté set design, on essaye davantage de créer des atmosphères.
Pandora. Par exemple la dernière fois on a organisé une Kaliante dans un club échangiste et Luka leur a demandé de mettre un stroboscope épileptique pour angoisser les gens. On adore jouer sur le thème de la soirée et la lumière, ajouter des structures de néons. À Pompidou, on a fait construire une énormissime structure, le musée n’avait pas le budget, mais on l’a quand même fait. On n’imaginait vraiment ​pas la soirée sans, c’était notre special touch à nous. On aime partager une vision avant tout.

Considérez-vous Kaliante comme une soirée « mode » ?
Pandora. On a une clientèle assez mode en mais on ne fait pas que des soirées pendant la Fashion Week. On en a fait une à Pompidou, pour la Nuit des Musées. Notre ami Charlie Le Mindu, qui fait aussi parti de la famille, nous avait mis en contact pour clôturer son exposition. C’était génial et tellement excitant de faire ça là-bas.
Luka. On a fait Saint Laurent aussi. Je pense qu’il va y en avoir d’autres, je parle déjà avec quelques petits studios, des petites marques qui marchent bien. Je ne me force pas à faire des soirées mode, c’est une rencontre. Si je rencontre quelqu’un qui a toute une éthique intéressante à travers sa marque et qu’en plus la personne est cool, pourquoi pas. Si c’est une grande maison et que ça me touche, je vais le faire aussi mais Kaliante n’est pas par définition une soirée mode.

Il faut être qui pour rentrer à cette soirée ?
Luka. Tu peux être n’importe qui si tu as un peu de personnalité. Ce que je déteste, c’est les soirées ou il n’y a que des gens très beaux, je trouve ça assez faux parce que ça n’est pas représentatif de la société. On préfère des gens avec de la personnalité, on n’a pas de standards de beauté et on n’a pas de standards de style, tu peux être mode ou anti-mode et avoir un truc personnel qui est marrant.

« Ce que je déteste, c’est les soirées ou il n’y a que des gens très beaux, je trouve ça assez faux parce que ça n’est pas représentatif de la société. On préfère des gens avec de la personnalité, on n’a pas de standards de beauté et on n’a pas de standards de style, tu peux être mode ou anti-mode et avoir un truc personnel qui est marrant. »

Quels sont, daprès vous, les clubs les plus « cool » de Paris daprès vous ?
Pandora. Peripate, Champs libre, Folie’s. Mais à vrai dire, on ne sort plus vraiment à Paris ! Si on sort, c’est à l’étranger. 
Luka. On veut que ça reste toujours nouveau dans la tête des gens en faisant des soirée une fois par mois ou 3 fois par semaine dans des endroits très différents.

Avez-vous cette volonté damener un peu de Berlin à Paris ?
Luka. Oui mais je n’aime pas le discours qui dit que la techno vient de Berlin. Pour moi, à Berlin, ils ne l’ont pas du tout inventée. Elle vient de Chicago et Berlin a récupéré un produit qui existait déjà ailleurs. Je trouve ça ridicule les organisations comme Berlinons Paris. Tu ne feras jamais Berlin à Paris. Ce que j’essaye de créer avec Kaliante, c’est une patte française comme on a vu avec la French Touch dans les années 2000. Une version techno qui est propre au mouvement français, car Kaliante reste une soirée française qu’on va exporter après à l’étranger comme de la musique électronique française. Du Berlin à Paris, ça n’existe pas, c’est exactement les mêmes line-up qu’à Berlin, ça n’a pas d’intérêt et ça sonne très faux. Autant prendre un Easyjet et aller à Berlin.

Avez-vous le sentiment de lancer une nouvelle scène underground parisienne ?
Luka. Ça ferait plaisir de l’entendre en tout cas ! À Marseille en tout cas il n’y a pas de doute, c’est nous. Ça n’est pas difficile, car il n’y en a pas d’autres là-bas. Ici, c’est ce a quoi j’aspirais en venant il y a trois ans. Si maintenant c’est comme ça qu’on peut m’appeler, je serai le plus heureux. À Paris, il y en a d’autres et heureusement d’ailleurs car on se ferait bien chier sinon. Pour avoir fait des soirées dans le centre de la ville, je pense qu’il y a rarement eu des soirées aussi libres à Paris que celles que l’on a fait. Parce qu’on arrivait en amont a gérer la sécu et le confort des gens et leur liberté. On ne trouve pas ça dans le centre d’ordinaire, des soirées où il n’y a plus aucune règle. La dernière fois, je suis parti vers 7 heures mais un gars m’a dit qu’à 11h ça devenait un peu trash, avec du sexe partout.
Pandora. Les gens s’amusent…
Luka. Oui c’est quand même plus glamour que certaines soirées notamment dans le centre de la France qui, elles, sont trash. Je préfère encore le Lab. Oratory (un club de Berlin, ndlr), j’y ai passé de bons moment. J’ai toujours aimé cet endroit la lumière est super belle.
Pandora. D’ailleurs, si on devait décrire nos soirées, on dirait que c’est des soirées un peu gay, non ?
Luka. C’est les deux, mais disons que si t’es gay tu te trouves une date sans-problème.
Pandora. For sure ! Mais il y a quand même des filles bien Kaliante.

Et après ?
Pandora. Plein de plans, d’idées, de happenings, peut-être parfois plus artistiques, et plutôt de jour que de nuit…
Luka. J’aime aussi l’idée de créer des environnements interactifs dans lesquels la musique est mise en jonction avec toute l’atmosphère, interconnectée… Je ne prétends pas être un artiste mais je suis aussi beaucoup attiré par ça.
Pandora. Je veux pouvoir créer des décors où les gens pourront se perdre. Des cadres naturels, avec de la musique pas forcément techno mais aussi expérimentale et ainsi, un jour, proposer d’autres voyages.

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