Après avoir collaboré avec Kris Van Assche, le directeur artistique de Dior Homme, l’artiste figuratif présente une partie de ses œuvres à la galerie Waltman.
Des cadrages centrés sur les torses, des personnages de dos, dans l’ombre, ou emmitouflés dans des sweats à capuche : chez François Bard, les visages sont souvent fuyants, invisibles et énigmatiques, comme pour mieux troubler le spectateur. Il confère ainsi une aura de mystère aux sujets pourtant communs de ses tableaux (des enfants, des hommes, des chiens…), composant ce qu’il décrit comme une « mythologie quotidienne ». Dans un court documentaire qui lui est dédié, il détaille : « Je suis dans un côté sacré de la peinture (…), son côté intemporel. C’est une réponse à la mort ».
Œuvres de François Bard. De gauche à droite : Decra, Retiens mon nom.
Ses œuvres sont mystérieuses et pourtant viscérales, sans doute parce que pour lui « la peinture est une drogue, c’est quelque chose d’extrêmement stimulant, on est dans le désir, dans la pulsion ». Inspiré par le cinéma, il représente des scènes dont on ressent la tension sans connaître le scénario : les intentions des personnages restent toujours floues, impénétrables. Plus tôt cette année, l’esthétique du peintre de 59 ans a d’ailleurs séduit Kris Van Assche, qui l’a invité à collaborer sur quelques pièces de la collection printemps-été 2018 de Dior Homme.
Œuvres de François Bard. De gauche à droite : Le complot, L’excursion.
L’exposition « Pendant que le loup n’y est pas » de François Bard se tiendra jusqu’au 2 novembre 2017 à la galerie Waltman, 74 rue Mazarine, Paris 6.